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Bulletin Numismatique n°233 35 Dans les deux cas, nous faisons face à un déséquilibre chronologique ! Cette rupture iconographique s’accompagne d’une autre, celle-ci géographique. Les aurei d’avant la réforme sont aujourd’hui attribués à l’atelier de Lyon, seul détenteur de la frappe de l’or et de l’argent tandis que la seconde phase est marquée par le retour dans l’Urbs (Rome) de la frappe des métaux précieux. À ces différences s’ajoute une autre rupture, iconographique, aussi bien pour les droits que pour les revers. Aujourd’hui, malgré la refonte de Trajan, la réforme de Caracalla et toutes celles qui ont suivi et parsemé le IIIe siècle, les aurei d’après la réforme sont infiniment plus courants que ceux d’avant celle-ci car les seconds ont été largement refondus afin de financer les dépenses et le déficit, déjà criant à l’époque. La différence entre les deux type d’aurei est l’allégement de son poids de 5 % sans en changer le cours par rapport au denier (1 aureus = 25 deniers). Encore faut-il modérer cette assertion en fonction de l’état de conservation des pièces. Si au tournant des années soixante, après le passage au nouveau Franc, un aureus de Néron, frappé de 64 à 68, pouvait se négocier autour de 500 NF, ce prix est passé à 5000 francs, inflation oblige, avant le passage à l’Euro en 2002. Ce prix se place plutôt autour des 1500-2000€ aujourd’hui pour un aureus d’après la Réforme en état moyen. Les plus rares et les plus beaux atteignent facilement les 20 à 30 000 € pour un très bel exemplaire. Quant aux aurei d’avant la Réforme, le ticket d’entrée se situe plutôt autour de 2 500 et 3 000€ et monte jusqu’à 30 000 et 40 000€ pour un exemplaire exceptionnel. Malgré son passé et ses vicissitudes, nous pouvons affirmer qu’aujourd’hui, Néron a la cote ! Marie BRILLANT et Laurent SCHMITT Lr02 : 69€ NÉRON AUX DEUX VISAGES ! 75,00€ réf. lf2021 Le Franc d'Augustin Dupré

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