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Bulletin Numismatique n°230 48 Dans le Bulletin Numismatique n°227 nous vous annoncions la préparation de 6 ouvrages qui vont traiter des essais de Napoléon 1er à Napoléon III (un par période). Dans le Bulletin Numismatique n°228 nous vous présentions la base principale de notre travail constituée des archives de la Monnaie de Paris conservées à Savigny-le-Temple. Au-delà des archives « papiers », il était aussi essentiel, pour pouvoir réaliser un travail de qualité, d’accéder aux archives « métalliques ». Autrement dit étudier les grandes collections numismatiques nationales. Nous avons évoqué celle de la BnF dans le Bulletin Numismatique n°229. Celle de la Monnaie de Paris est également exceptionnelle ! Le musée de la Monnaie de Paris a pour mission première de valoriser les collections de l’institution, conformément aux statuts de l’Epic. Il a été labellisé « Musée de France » en 2002 et doit remplir des missions régaliennes propres : la conservation, la présentation et la diffusion des biens patrimoniaux publics dont il a la gestion. Parmi ces biens patrimoniaux figurent des collections de monnaies de l’Antiquité à nos jours, de la France et de l’étranger ainsi que les collections métrologiques (qui concernent les poids et les mesures), soit environ 70 000 pièces actuellement détenues. S’y ajoutent les 26 000 monnaies papier (officielles et de nécessité) et les arts graphiques. Il est à noter qu’une partie des monnaies de ces médailliers avaient été transférées vers la BnF sous Napoléon III. En effet en 1861, le Comte Waleski, ministre d’Etat chargé de la direction des Beaux-Arts, demande au ministre des Finances le transfert la collection numismatique. Il mentionne la richesse des collections du musée Monétaire. Il juge qu’en ces lieux elles sont « sans utilité pour l’étude, parce que l’accès en est très difficile ». Après le transfert à la Bibliothèque Impériale, « le public érudit trouverait toutes les facilités pour mettre à profit ce trésor scientifique ». Un décret est signé le 16/02/1861 par Napoléon III. Théoriquement le transfert porte sur toute la collection du Musée monétaire. Le président de la Commission des Monnaies, Pelouze, fera tout son possible pour limiter les conséquences de ce décret et transformer la cession totale en une cession partielle. En mai 1861, les 7 030 monnaies formant le médaillier de la Cour des Monnaies ont été transférées à la Bibliothèque Impériale afin d’être étudiées et comparées aux pièces existant dans leur médaillier. Dès le 18 mai, des monnaies sont réintégrées à la Cour des Monnaies. Les monnaies rendues sont : • Des pièces d’essais qui sont jugées plus utiles à la fabrication qu’à l’étude. Le musée Monétaire est donc considéré comme un lieu de technique et la Bibliothèque Impériale comme un lieu d’étude. • Des pièces étrangères • Les monnaies existantes dans les collections du cabinet des médailles. La Bibliothèque Impériale conserve 2 123 pièces et rend 4 907 pièces à la Monnaie. Ce transfert explique en partie que l’on ne retrouve pas dans les médailliers de la Monnaie de Paris toutes les pièces officiellement déposées dont on trouve pourtant trace dans les Archives. Mais pour certaines on ne les retrouve pas non plus dans ceux de la BnF… Que sont-elles devenues ? La Monnaie de Paris nous a soutenus dans nos projets d’ouvrages en nous permettant d’étudier et de photographier les médailliers. Nous en remercions vivement Marc Schwartz (PDG), Béatrice Coullaré (conservatrice du musée) et Dominique Antérion (conservateur du Musée). Plusieurs séances à la Monnaie de Paris Prise de photo de la monnaie et de sa tranche en même temps grâce à un ingénieux mécanisme de Jean-Philippe Marie L’association des Amis du Franc a également apporté toute son aide aux auteurs pour les diverses sessions photograAPPEL A CONTRIBUTIONS ET SOUSCRIPTIONS POUR DES OUVRAGES DEDIÉS AUX ESSAIS DE NAPOLÉON 1ER A NAPOLÉON III

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