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Bulletin Numismatique n°228 25 SEPTIME SÉVÈRE À SÉLEUCIE DU CALYCADNUM vante (n° 734 de son SNG). Exemplaire sous coque NGC XF (Strike 4/5, Surface 3/5) Cette émission est totalement atypique, où même la faciale est incertaine. Le British Museum parle d’un tétradrachme et Walker a analysé l’exemplaire, qui pèse 12,08 g, et a obtenu un titre de 52,50 % d’argent pur. Mais si notre exemplaire pèse 11,09 g, encore admissible, le troisième exemplaire connu (Münz Zentrum 129, du 7 septembre 2005, n° 229) pèse 7,89 g, poids vérifié par Müller de Münz Zentrum avant la vente, pour un diamètre et un coin de droit identiques à notre exemplaire. Sachant que le nombre d’exemplaires retrouvés exclut une frappe à motivation économique, il semble que nous soyons plus en face de frappes de « médaillons exotiques » où l’important est le diamètre et non le poids. Dans le doute, nous parlerons de tridrachmes. Ces poids erratiques ne sont pas exceptionnels puisque parmi les émissions de Julia Domna, probablement contemporaines de celles de Septime Sévère, le poids moyen sur treize exemplaires répertoriés et de poids connus, est de 8,30 g avec des extrêmes à 7,20 g (Consul Weber) et 9,59 g Finarte 995 (26 novembre 1996), 1031. Concernant la datation de cette émission, nous penchons pour 194 et une émission de donativa au passage dans la ville sur le chemin du combat final avec Pescennius Niger ou, au retour vers Byzance avec la tête de Pescennius Niger, ce qui expliquerait la Victoire du revers avec palme et couronne. La présence dans la légende du PERT confirme une émission du début du règne et la teneur métallique n’est pas contradictoire avec une datation haute. Il existe pourtant des frappes de Caracalla et Geta pour la ville. Celles de Geta sont antérieures à 209 puisqu’il n’y est que César et celles de Caracalla sont, au style, certainement postérieures à 214 : on ne voit pas comment notre Septime pourrait se trouver contemporain de l’une ou l’autre de ces émissions. La fin de la légende du droit a résisté à nos efforts. Nous ne trouvons rien sinon, phonétiquement, une translitération à la « grecque » ou une interprétation locale de AUGUSTI ? Concernant le S-E dans le champ du revers, pas plus de succès sinon une abréviation redondante du nom de la ville qui restait inexpliquée aussi pour Edoardo Levante. Ce rarissime exemplaire a peu de chances de repasser en vente avant longtemps et, avec un prix de départ de 600€ et une estimation de 1 200€, devrait très facilement trouver preneur et faire le bonheur d’un collectionneur. Peut-être qu’un jour, quand cette monnaie se retrouvera à nouveau sur le marché, le nom de son potentiel propriétaire sera devenu à son tour une référence ! Marie BRILLANT et Laurent SCHMITT (d’après les commentaires de Michel Prieur sur cet exemplaire) Nous avons déjà eu l’occasion d’aborder dans nos colonnes (BN 227, p. 26-27) la collection des monnaies provinciales, et en particulier, celle des tétradrachmes syro-phéniciens. Mais cette fois-ci nous voudrions attirer votre attention sur une rare dénomination, le « tridrachme » (trois drachmes) de Septime Sévère pour l’atelier de Séleucie du Kalykadnos en grec (l’ancienne Antioche d’Isaurie, la moderne Silifke) qui se trouve dans la prochaine LIVE AUCTION du 7 mars 2023. Séleucie du Calycadnum a été fondée, comme toutes les Séleucies, par Seleucos Nicator, né à Europos en Macédoine vers 358 avant J.-C., mort près de Lysimacheia en septembre -281. Général d'Alexandre le Grand, satrape de Babylonie puis roi de Syrie (323-316, puis 312-305 comme satrape et 305-281 avant J.-C. comme basileos), il est le fondateur de la dynastie séleucide qui régna sur la Syrie jusqu’en 63 avant J.- C., date de la conquête de Pompée. Nous allons tout d’abord décrire la pièce : Tridrachme syro-phénicien, Séleucie du Calycadnum, Cilicie, 194, (Ar 11,09 g 27mm, 7h) A/ ΑΥ. Κ. Λ. ΣΕ. -ΣΕΟΥΗΠΟΣ Π-ΕΡΤΑΥΓ-Υ (début de légende débutant à 8 heures) (L’empereur césar Lucius Septimus Severus Pertinax Augustus) Buste nu lauré de Septime-Sévère à droite, vu de trois-quarts en arrière (O*), les rubans de type 2. R/ ΣΕΛΕΥΚΕΩΝ - ΤΩΝ ΠΡΟΣ ΤΩΚΑΛ/ΥΚΑΔ/Ν-Ο / ΣlΕ (légende débutant à 7 heures et se terminant dans le champ) (des habitants de Séleucie près du Calycadnum) Une Victoire ailée de face debout sur un globe tenant une couronne de laurier de la main droite et une palme posée sur le bras gauche. Prieur, 739, p. 89 (1 ex.) (cet exemplaire) – SNG Levante 734, pl. 46 (cet exemplaire). Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, trois exemplaires sont maintenant répertoriés, un en musée, au British Museum (troué). Cet exemplaire, qui est le 0739_002 de la base TSP et qui illustre le type dans le Prieur, est l’exemplaire de la Collection Le-

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