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Bulletin Numismatique n°228 16 Pierre FORNI, Les Sévères. Septime Sévère, Caracalla, Géta, Élagabal, Alexandre, biographies & mythes historiques, ellipses, Paris, 2022, broché, 16 x 24 cm, 536 pages, cahier couleur de XVI planches au milieu de l’ouvrage. Code : ls115. Prix : 26€. Pourquoi rendons-nous compte de cet ouvrage, plutôt historique que numismatique ? C’est aussi la mission de cgb.fr et de plus, à la page 535 de l’ouvrage, l’auteur remercie : « Comme il l’avait déjà fait en 2021, Joël Cornu, directeur général du site de numismatique Cgb.fr, m’a aimablement autorisé à reproduire les monnaies sévériennes présentes sur son site. » Cette seule raison serait-elle suffisante pour présenter ce livre dans les colonnes du Bulletin Numismatique ? Non, mais cet ouvrage constitue une excellente introduction sur cette dynastie qui présida aux destinées de l’Empire Romain entre 193 et 235, à un moment où l’Empire traversait une grave crise politique, économique, sociale et environnementale. La fin de la dynastie marque traditionnellement la fin du « Haut Empire » et les débuts de la crise du IIIe siècle qui perdure jusqu’à la restauration entamée par Dioclétien à partir de 284. Nous avons beaucoup apprécié la manière dont Pierre Forni a articulé son ouvrage tout en suivant un plan chronologique dont la lecture est facilitée par une écriture fluide, rendue plus vivante par le contenu des événements, digne des meilleurs romans historiques. Je ne puis donc qu’inviter le futur lecteur à faire l’acquisition de cet ouvrage et à partager à son tour le plaisir de découvrir cette période si intéressante et si riche en rebondissements en tout genre. Pour nous numismates, elle est marquée par la réforme monétaire de Caracalla en 215 qui abaisse le poids de l’aureus et surtout crée une nouvelle dénomination, l’antoninien, tiré du véritable nom de l’Auguste, Marcus Aurelius Antoninus, monnaie fiduciaire, évaluée à deux deniers et qui sera la principale monnaie à partir de 238 et pendant plus de cinquante ans jusqu’en 294, et la réforme monétaire tétrarchique avec son extension après la réforme d’Aurélien en 274 qui lui substitue l’aurelianus. Après un avant-propos (p. 5-7) et un prologue un peu déroutant, puisqu’il s’ouvre sur l’année 253 et la prise de pouvoir d’Uranus Antonin à Émèse dans la province de Syrie, ultime avatar de la famille sévérienne qui s’opposa à l’invasion des Sassanides de Sapor Ier (241-272) du territoire Romain (p.911), l’ouvrage est divisé en trois grandes parties. La première partie (p. 15-236) s’ouvre sur le « demi-siècle » des Sévères et est une brillante fresque chronologique, elle-même divisée en neuf chapitres, qui débute bien avant l’accession de Septime Sévère au pouvoir en 193. L’auteur aborde d’abord les origines de Septime Sévère avec « une jeunesse africaine » (p. 15-29) avant d’aborder le « cursus honorum » exemplaire de l’impétrant (p. 31-69) et d’entrevoir ensuite la fin de la dynastie des Antonins, après la mort de Marc Aurèle en 180 et le règne de Commode qui prend fin avec son assassinat dans la nuit du 31 décembre 192 dans un troisième chapitre (p. 7192). Le suivant est consacré au règne de 87 jours de Pertinax en 193 et des événements qui en découlent avec l’acclamation de Dide Julien et les proclamations de Septime Sévère sur le Danube, de Pescennius Niger en Orient et de Clodius Albinus en Bretagne. Après la disparition de ses différents compétiteurs entre 193 et 197, Septime Sévère, resté seul et vainqueur de ses adversaires, associe successivement son épouse Julia Domna qui reçoit le titre d’Augusta dès 194 et ses fils Caracalla comme César en 196 puis Auguste en 198 après la victoire parthique ainsi que son second fils, Géta, nommé César en 198, puis Auguste en 209. Cette partie (p. 93-144) prend fin avec la disparition de Septime Sévère à York le 4 février 211. Puis l’auteur s’attache à nous décrire le règne de Caracalla (211-217) (p. 145-182), sujet qu’il a déjà abordé dans un ouvrage de la même collection : Caracalla, père de la citoyenneté universelle ?, publié en 2021. Pierre Forni s’attaque ensuite au très court règne de Macrin (217) et de Diaduménien, son fils, associé comme César, puis comme Auguste à partir de mai 218 qui est le premier chevalier à devenir Auguste et n’appartient pas à la « dynastie Sévérienne » (p. 183198). C’est ensuite le règne de Marcus Aurelius Antoninus, LE COIN DU LIBRAIRE, LES SÉVÈRES. SEPTIME SÉVÈRE, CARACALLA, GÉTA, ÉLAGABAL, ALEXANDRE

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