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Bulletin Numismatique n°226 18 ShawnM. CAZA, A Handbook of Late Roman Bronze Coin Types, 324-395, (HLRBCT) Londres, 2021, Spink, relié cartonné, 19 x 25 cm, 345 pages, illus. couleur dans le texte. Code : Lh91.Prix : 78€. J’ai eu l’occasion de rencontrer S. Caza à Vienne, il y a un peu plus de sept ans où il m’avait exposé l’objet de ses recherches et je suis très heureux de rendre compte de son travail et de son livre aujourd’hui. Cet ouvrage à l’image du Late Roman Bronze Coinage (LRBC) co-écrit par R. A. G. Carson, P. V. Hill et J. P.C Kent, aujourd’hui tous disparus, fut publié pour la première fois en 1960, puis dans une seconde édition révisée en 1978 avant d’avoir été plusieurs fois réimprimés. L’ouvrage de Caza se veut le continuateur de ces précurseurs, mais dans le même temps, il approfondit son sujet, complété par la parution de trois volumes du Roman Imperial Coinage (RIC VII, VIII et IX, publiés en 1996, 1981 et 1949), eux aussi plusieurs fois réimprimés). L’auteur limite aussi ses ambitions chronologiques à la mort de Théodose Ier, le 17 janvier 395, tout en débutant comme le LRBC en 324, après la chute de Licinius Ier et la réunification totale de l’Empire Romain sous la direction de Constantin Ier. Cet ouvrage est novateur sur le sujet et j’invite tous ceux qui collectionnent cette période à se le procurer car il leur rendra de nombreux services et sera continuellement sur leur table de travail au même titre que le LRBC et les différents volumes du RIC. Cependant, ce n’est pas un catalogue de classement typologique, mais plutôt un vade-mecum afin de découvrir tous les aspects du monnayage de cuivre et de cuivre argenté qui constitue la masse documentaire la plus importante pour la période. Avec une richesse iconographique et une diversité pour les ateliers et leurs marques particulières, inégalées pour l’ensemble de la période romaine, depuis la République jusqu’à la fin de l’Empire, c’est déjà une référence. La lecture débute par la page des crédits photos et des remerciements où je figure. La table des matières se trouve en page 3. L’ouvrage est découpé en neuf chapitres. Ils sont précédés d’une introduction (p. 5-7) qui constitue un guide d’utilisation où l’auteur explique les différentes manières de l’aborder sur la base, premièrement, de l’étude des revers autour de l’iconographie, et leur typologie, les légendes et leur traduction, le type de dénomination, la période d’émission, les ateliers, les personnages figurant au droit et enfin des explications complémentaires pour certains revers. Mais c’est aussi une histoire du monnayage fiduciaire de Rome basée sur les supports techniques de la monnaie comme le poids et le diamètre, le titre quand le monnayage de cuivre est légèrement argenté ou saucé, la valeur de la pièce, le volume des émissions, les types frappés, un résumé historique de la période, les ateliers et les marques d’émissions. Cette introduction fort utile est complétée par un petit glossaire (p. 8-9). Le premier chapitre (p 10-46) est une introduction du monnayage de bronze de la période très détaillée qui aborde tous les aspects de la fabrication, de la diffusion et de la circulation des espèces, sans négliger les accidents de frappe (p. 10-15). La liste des ateliers et leur organisation en officines est aussi étudiée (p. 15-19). L’utilisation de ces monnaies, leur diffusion et leur circulation est abordée (p. 20-21) en associant aussi les raisons des enfouissements et ses conséquences (p. 22-24). Les aspects techniques concernant l’étalon pondéral (livre romaine), la taille à la livre des dénominations et leur expression en onces, scrupules et carats sont examinées (p. 25-26). Vient ensuite tout ce qui touche au contenu intrinsèque des espèces avec le titre des espèces de ces monnaies légèrement argentées ou saucées (p. 26-29). Le diamètre des pièces est aussi considéré avec les quatre modules retenus de Æ 1 à Æ 4 en fonction du diamètre des monnaies dont le nom n’est plus forcément connu aujourd’hui (p. 29-30). La valeur nominale et intrinsèque des dénominations est aussi envisagée et met en lumière l’inflation, marqueur de la monnaie divisionnaire tout au long de la période (324-395) (p. 30-31). Une place est laissée aux imitations et aux monnaies barbares (p. 32-33) que nous retrouverons dans chacun des huit chapitres suivants. Notons un grand blanc à la page 33 sous les deux photos largement agrandies des monnaies « barbarisées » du IIIe siècle que sont les minimi. Nous découvrons avec plaisir ensuite un très bon résumé de l’histoire monétaire et des réformes qui ont rythmé la production depuis la réforme de Caracalla, créant l’antoninien en 215 et sa lente dépréciation jusqu’à son remplacement par l’aurelianus lors de la réforme d’Aurélien en 274, puis sa disparition programmée avec la réforme monétaire de Dioclétien vingt ans LE COIN DU LIBRAIRE, A HANDBOOK OF LATE ROMAN BRONZE COIN TYPES, 324-395

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