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Bulletin Numismatique n°225 42 Nous nous sommes retrouvés le jeudi 27 octobre 2022 au musée du Louvre pour une soirée exceptionnelle de présentation. Nous figurions parmi les 300 personnes invitées conjointement par Laurence des Cars, nouvelle directrice du musée du Louvre depuis 2021 et par Marc Schwartz, président de la Monnaie de Paris, à l’occasion du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par JeanFrançois Champollion le 27 septembre 1822 et la découverte de la tombe de Toutankhamon par Howard Carter le 3 novembre 1922. Ces deux commémorations servaient de cadre à la présentation de la nouvelle collection d’exception sur les Trésors de l’Égypte dans le cadre du thème « l’excellence à la française » qui a déjà été mis en valeur grâce à la collaboration avec des maisons prestigieuses comme Dior pour la mode, Cartier, Van Cleef & Arpels, Boucheron pour la joaillerie, Bacarat pour la cristallerie ou Guy Savoy pour la restauration. Jean-François Champollion, né le 23 décembre 1790 à Figeac dans le Lot et mort à Paris le 4 mars 1832, surnommé « l’Égyptien » est considéré comme l’un des fondateurs de l’Égyptologie. Subjugué par la Campagne que Bonaparte avait menée en Égypte (1798-1799), à laquelle son frère Joseph-Jacques dit Champollion l’Aîné ou Champollion-Figeac (1790-1867) avait pris part, Jean-François apprend l’hébreu, l’arabe, l’araméen et le copte. La découverte de la Pierre de Rosette par les Français en 1799, avant le transport de cette dernière à Londres au British Museum en 1802, après la capitulation du Général Menou, l’année précédente, va permettre à Jean-François de s’atteler à la traduction à partir d’estampages de ce monument de 762 kilogrammes (stèle incomplète de 1,14 mètre de hauteur, 72 centimètres de large et 27 d’épaisseur). C’est un décret de Ptolémée V Épiphane, pharaon Lagide (204-180 avant J.-C.) trilingue en grec, démotique et hiéroglyphe, qui est transcrit sur la pierre. Aux termes de longues études et de vicissitudes nombreuses, Jean-François perce finalement le secret des hiéroglypes et présente en 1822 sa lettre à Monsieur Dacier, secrétaire perpétuel de l’Académie royale des inscriptions et belles-lettres où il livre le fruit de ses découvertes. À partir de cette date, ces multiples travaux, publiés même après sa mort, marquent une étape importante dans la connaissance de l’Égypte ancienne et suscitent un engouement auprès du public qui ne s’est toujours pas démenti. La découverte de la tombe de Toutankhamon en 1922 par l’archéologue britannique Howard Carter (1874-1939) entouré d’une équipe internationale et grâce au mécénat de Lord Carnarvon, cent ans après le déchiffrement des hiéroglyphes, marque une nouvelle étape dans l’intérêt de tout ce qui touche à l’Égypte. Ce jeune souverain égyptien, douzième pharaon de la XVIIIe dynastie (1345-1327 avant J.-C.), mort à 18 ans, n’a régné que de 1330 à 1321 avant J.-C. Il est le fils d’Akhénaton (le souverain hérétique d’Amarna qui avait voulu imposer le culte d’Aton en remplacement des cultes égyptiens traditionnels. Toutankhamon était pratiquement inconnu avant la découverte de sa tombe dans la Vallée des Rois à Thèbes ( KV 62) sur la rive ouest en face de Louxor où plus de 5 000 objets furent découverts et sont toujours conservés au Musée égyptien du Caire. Il suffit de se rappeler l’engouement que provoqua la venue en 1967 à Paris, au Petit Palais, d’une partie de ce trésor dont le masque en or du jeune souLES AMIS DE L’EURO (AD€) AU LOUVRE

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