cgb.fr

Bulletin Numismatique n°224 25 Cette nouvelle erreur britannique permettra à l’Allemagne à son tour de dénoncer la cabale des Alliés et la preuve de leur criminelle responsabilité. L’avers de la médaille montre le Lusitania en train de couler chargé de divers matériels de guerre avec le texte « Keine Bannware » (pas de marchandises interdites) au-dessus. Le texte en dessous se traduit par « Le vapeur Lusitania, coulé par un sous-marin allemand, le 7 mai 1915 ». Au dos, on voit une billetterie Cunard Line avec un squelette, représentant la mort, vendant des billets à des passagers sans méfiance. Sur la gauche, un homme lit le journal avec le texte « U-boat danger » dessus. Derrière l’homme, se tient l’ambassadeur allemand JohannHeinrich von Bernstorff qui lève un doigt pour rappeler que les Allemands ont placé un avertissement dans un journal, par coïncidence, à la date du départ de New York du Lusitania, le 1er mai 1915. pas très ressemblant… Haut du texte « Geschäft über Alles » ou « Les affaires avant tout », ceci pour suggérer que la ligne Cunard plaçait le profit au-dessus des vies humaines. Tout en bas les initiales KG pour Karl Goetz. Il existe 4 variantes de la médaille allemande, avec la mauvaise date le 5 mai et avec la bonne date le 7 mai puis à nouveau en bronze et en fer. En fer en raison des restrictions imposées par le gouvernement allemand pendant la Première Guerre mondiale. Le cuivre était nécessaire à la production de laiton pour la fabrication de munitions. La médaille au RMS Lusitania fait partie aujourd’hui de la collection de nombreux musées dans le monde, notamment le Imperial War Museum, le National Maritime Museum ou l’Australian War Mémorial. Après l’explosion de la seule torpille allemande tirée, le paquebot fut brisé par une seconde fantastique explosion… En 1973, l’Amirauté britannique aurait admis la présence de 300 tonnes de munitions de guerre à bord du Lusitania. Les Britanniques se sont clairement servis à leur insu de passagers civiles comme bouclier humain. De plus, il apparaitraît que les autorités militaires britanniques auraient pu éviter ce désastre… La numismatique « menteuse », nous n’en avons jamais douté. Depuis que notre monnaie est devenue fiduciaire sa valeur repose sur la confiance que nous accordons à l’émetteur plutôt qu’à la valeur intrinsèque de l’objet. Entre ces deux notions existe une marge où l’histoire de l’économie s’amuse. Depuis que la monnaie est devenue scripturale, ces notions relèvent désormais du du rêve ou du cauchemar. Pour ce qui est des médailles, elles ne sont que hommage et propagande, étant entendu que la propagande est ma vérité tout en étant le mensonge de l’autre. L’histoire est une suite de mensonges sur lesquels on est d’accord. Napoleon Bonaparte. SFERRAZZA Agostino BIBLIOGRAPHIE WIKIPEDIA Gunter W. Kienast : The Medals of Karl Goetz. Artus Co, 1967 Gunter W. Kienast : Goetz II : A Supplement to The Medals of Karl Goetz. Artus Co, 1986 Karl Xaver Goetz 1875-1950. In : Australasian Coin and Banknote Magazine, Vol. 6, n° 11, novembre 2003 Emission TV: les mensonges de l’histoire le naufrage du Lusitania Réalisatrice : Benedicte Delfaut LE RMS LUSITANIA, LA PROPAGANDE ET LE MENSONGE NUMISMATIQUE

RkJQdWJsaXNoZXIy MzEzOTE=