cgb.fr

Bulletin Numismatique n°224 34 n’avait aucun moyen de l’empêcher et c’est cet étrange système qu’il demande à venir développer devant la Commission. Une pareille prétention est tellement déraisonnable que la Commission décide qu’elle n’entendra pas M. Duhazier. La légende a été changée sur la tranche d’un certain nombre de pièces. Était-il ou non, du devoir du Commissaire du Roi de constater ce vice de fabrication ? voilà toute la question en ce qui le concerne. Il n’a pas seulement eu connaissance du fait et il a mis en délivrance une portion de brève essentiellement défectueuse. Il a donc manqué à son devoir ; or un fonctionnaire qui manque à son devoir est coupable dans le sens que la logique administrative attache à cette expression. C’est une conséquence devant laquelle échouent tous les raisonnements et toutes les déclamations. La Commission persiste en conséquence, dans la décision exprimée en la lettre de Mr le Président, du treize de ce mois, portant que toutes les pièces de la brève n°25, dont le cordonnage s’est trouvé altéré, seront refondues et entendu que l’altération ne procède pas du fait du Directeur, que les frais de refonte seront par la moitié, à la charge de Mr Duhazier, Commissaire du Roi et de MR Corbin ( ??), Contrôleur au monnayage ; déclarant au surplus la Commission, que si la totalité des pièces défectueuses dont la lettre du Commissaire porte le nombre à 997 ou 998, n’était pas renvoyée à la Monnaie et régulièrement refondue, Mr le Président ne pourrait se dispenser de rendre compte de cette affaire au ministre des Finances qui, pour un cas aussi grave, prononcerait tout au moins contre les deux fonctionnaires, l’abaissement de leurs grades dans le service monétaire » [MEF-MACP, SAEF/X.Ms200]. Pour clore ce relevé des erreurs monétaires sous Louis-Philippe vues par les archives, on note des problèmes de pailles et de soufflures dans des lames d’or qui provoquent un défaut de sonorité dans les monnaies résultantes. Aussi la Commission arrête le 25/08/1841 que « les Commissaires du Roi, lors de la vérification, du trébuchage et comptage des espèces d’or et d’argent fabriquées en feront éprouver le son, et comprendront parmi les motifs de rebut en difformation pour cause de défectuosité et mauvaise fabrication, les pièces manquant de sonorité ou ayant un son sourd et plombeux » [MEF-MACP, SAEF/X.Ms202]. Philippe THÉRET ARCHIVES DE LA MONNAIE DE PARIS, Centre des Archives Economiques et Financières, Savigny le Temple [MEF-MACP, SAEF/E2-1] Série E2, les technologies mécaniques appliquées au monnayage (1791 à 1946). [MEF-MACP, SAEF/X.Ms200] Procès-verbaux des séances de la commission des monnaies, 1831 à 1833. [MEF-MACP, SAEF/X.Ms202] Procès-verbaux des séances de la commission des monnaies, 1839 à 1847. LES ERREURS MONÉTAIRES SOUS LOUIS-PHILIPPE VUES PAR LES ARCHIVES 75,00€ réf. lf2021 Le Franc d'Augustin Dupré

RkJQdWJsaXNoZXIy MzEzOTE=