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Bulletin Numismatique n°224 20 En mars 2020 a paru, sous la signature de Guy Chassagnard, un intéressant ouvrage (voir notre Bulletin Numismatique n°196) n’ayant pour but que d’être la « Petite Histoire des Monnaies », issue de l’expérience d’un modeste « numismate amateur ». Avec ses 356 pages et ses 270 illustrations, cette « petite Histoire » n’en a pas moins retenu l’attention de nombreux lecteurs qui ont pu y trouver, semble-t-il, des réponses simples et de surcroît concises à leurs questions d’histoire et de numismatique. Deux ans plus tard paraît aux Éditions Segnat une nouvelle édition* de l’ouvrage (380 pages, 24,90€) possédant la particularité de présenter au lecteur un « glossaire numismatique » de quelque 46 pages ; de quoi satisfaire tout numismate, que celui-ci soit débutant, ou chevronné. L’« histoire » de Guy Chassagnard s’ouvre sur les protomonnaies asiatiques pour se terminer à l’apparition des euros, en remontant le cours des monnaies grecques, romaines, féodales, royales et républicaines ; absentes, toutefois, sont les monnaies byzantines pour lesquelles l’auteur reconnaît (!) n’avoir jamais eu de sympathie. Mais, laissons-le parler lui-même de ses goûts et de ses motivations, tant numismatiques que… généalogiques : CONFIDENCES DE L’AUTEUR Rien, dans notre (longue) vie passée ne nous destinait à nous intéresser un jour à la collection des pièces de monnaies anciennes et à faire de nous un « numismate amateur ». Et si nous écrivons, aujourd’hui, ces lignes c’est avec la résignation d’un « apprenti » à qui il reste encore tout à apprendre ; avec, encore, le dépit de n’avoir su trouver le manuel idéal susceptible de lui révéler les rudiments, les techniques et les secrets de la science numismatique. En qualité de journaliste à la retraite et d’auteur de quelques ouvrages spécialisés, nous avons entrepris de lire ce qui pouvait être lu et de fouiner plus avant dans les entrailles de l’Internet. Ceci avec l’envie de parfaire nos connaissances et de les partager avec ceux et celles qui, comme nous, n’en sont encore qu’à leurs premiers pas de numismate. Notre cheminement personnel a commencé avec la recherche de nos ascendants et l’édification d’un arbre généalogique. Quand on s’intéresse au passé de ses ancêtres, on ne peut rester, en effet, indifférent au terroir qui les a vus naître, à l’époque durant laquelle ils ont vécu, aux espèces sonnantes et trébuchantes qu’ils ont tenues entre leurs doigts. Notre grand plaisir, que nous n’avons de cesse de prolonger, est encore aujourd’hui de sortir une monnaie de bronze ou d’argent – nous laissons, avec résignation, le soin de collectionner l’or à des amateurs plus fortunés – de son écrin, de la poser sur notre table de travail et de lecture, de l’admirer, d’en caresser (très délicatement…) des doigts les reliefs, et de penser… à notre ancêtre du XVe siècle, Jehan Jarrige de La Morélie, juge d’appeaux royal en Limousin ; ou à Charibert de Hesbaye et de Neustrie, plus lointain ancêtre encore, né vers 565, sous le règne de Chilpéric Ier, roi des Francs de Soissons. D’où cette envie d’assurer, par nous-même, notre apprentissage de numismaste – par la recherche, la lecture et la réflexion. Puission-nous avoir suivi le bon chemin de la découverte et être parvenu, par la réalisation de ce modeste recueil, à communiquer à d’autres le fruit de notre passion. RELEVÉ DANS LA « PETITE HISTOIRE DES MONNAIES • LE DENIER. - Il s’agit de l’une des monnaies de base de l’Empire romain, et des systèmes monétaires gaulois, féodaux et royaux qui lui ont succédé. Le terme denier vient du romain Denarius, signifiant « dizaine » ; il équivalait, dès avant l’ère chrétienne, à dix as. En fait, si l’on en croit Pline l’Ancien, le denier serait apparu au cours de la première guerre punique menée contre les Carthaginois (264-241). Fait d’argent, il pesait alors 4 g, soit 1/72 d’une livre de métal précieux. Au début de l’ère chrétienne la rémunération annuelle d’un soldat romain était de l’ordre de 225 deniers. Tout au long de la période mérovingienne autant que carolingienne, le denier demeure la monnaie de base et de référence imposée au peuple par le pouvoir royal. Il faut alors 12 deniers pour faire un sol (ou sou) et 20 sols pour constituer une livre. LA SECONDE ÉDITION DE « LA PETITE HISTOIRE DES MONNAIES » (SEGNAT)

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