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Bulletin Numismatique n°223 20 Bernhard WEISSER (Hrsg.), Munzkabinett, Menschen Münzen Medaillen, Berlin, 2020, Das Kabinett Schriftenreihe des Münzkabinetts 17, relié cartonné, 17 x 24 cm, 384, nombreuses illustrations n&b et coul. dans le texte. Code : lm326. Prix : 39,90€. C’est à l’occasion d’un récent voyage à Berlin que j’ai découvert cet ouvrage chez Gietl Verlag, lors de la Messe de juillet. Pendant mon séjour, j’ai eu l’occasion de me rendre sur l’île des musées que j’avais visitée la première fois en 1985, et qui se trouvait encore à l’époque en Allemagne de l’Est (ex RDA). Sur cette zone se trouve en effet une concentration exceptionnelle de musées consacrés à l’histoire, en particulier de l’Antiquité avec l’Altes Museum, le Neues Museum, le plus connu, le Pergamon Museum, mais aussi le Bodes Museum qui renferme le Cabinet des médailles, un des plus importants au monde avec Paris, Londres et New York. Pourquoi j’ai choisi de vous rendre compte de cet ouvrage ? En allemand, langue que je pratique fort peu, c’est un modèle du genre et j’inviterai chaque grand musée numismatique à se livrer au même type d’exercice et à raconter l’histoire de l’institution, de ses collections et des hommes qui ont rendu cette publication possible. Je pense bien sûr au Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale de France qui se trouve situé au 58 rue de Richelieu à Paris et qui va rouvrir, lors des journées du Patrimoine, en septembre prochain, après plusieurs années de fermeture. Cette institution multi-séculaire, héritière des collections royales, bien qu’ayant eu des publications anciennes, attend et mérite un ouvrage récent et documenté à l’image de celui que je vais évoquer pour le cabinet numismatique de Berlin du Bodes Museum. Si l’ouvrage est placé sous la direction de Bernhard Weisser, il faut y associer les contributions de onze co-auteurs qui ont permis la réalisation d’un tel ouvrage. Ce dernier présente l’avantage d’être scientifique, documenté, illustré constituant un outil de mémoire essentiel pour un cabinet qui a connu une vie mouvementée et de nombreuses vicissitudes liées à l’histoire de l’Allemagne depuis près de deux siècles. Le titre suffit à mettre en lumière l’histoire du cabinet construit autour des personnes, des monnaies et des médailles des origines à aujourd’hui. Le livre s’articule en trois grandes parties, précédées par une table des matières (p. 5-7) et d’une préface (p. 9-10). La première retrace l’histoire de l’Institution, du cabinet de curiosités jusqu’à l’ère informatique (p. 13-185). E. Bannicke et C. Stoess nous offrent les prémices de l’histoire depuis les collections conservées au château du Grand Électeur de Brandebourg au XVIe siècle avant qu’il ne devienne le roi de Prusse en 1701, sous le nom de Frédéric Ier (né en 1657, 16881713). Cette première période prend fin en 1830 (p. 13-27). Cette introduction est suivie par une contribution de B. Weisser de la création du musée Royal en 1830 à la fondation d’un Cabinet des médailles indépendant (p. 29-58) où l’on rencontre les noms prestigieux de A. von Humboldt (17691859), de M. Pinder (1807-1871), de H. Dannenberg (18241905) et déjà ceux de T. Momsen (1817-1903), prix Nobel de littérature en 1902 et de F. Imhoof-Blumer (1838-1920). Le même auteur nous présente le mandat de Julius Friendländer (1813-1884) de 1868 à sa mort (p. 59-79). Le tableau de l’évolution du nombre de monnaies antiques (grecques, romaines)montre une augmentation de 4 936 pièces en 1646 à 90 000 pièces en 1880 et à 140 000 en 1918 dont 102 000 grecques. Nous découvrons un portrait de J. G. Droysen (1808-1884), inventeur du mot hellénistique, qui fit partie de la commission du cabinet en 1883. K. Dahmen s’intéresse ensuite au mandat d’Alfred von Sallet (1884-1897) (p. 81-86). Suit une contribution de B. Kluge sur l’apogée du cabinet sous la direction de J. Menadier (1898-1921) (p. 81105) avant que K. Dahmen ne revienne sur la difficile période qui débute avec la République de Weimar et s’achève avec la chute du IIIe Reich (1921-1945) (p. 105) qui a failli voir la destruction complète de l’île des musées. Débute alors la longue période sous occupation soviétique qui s’étend de 1945 à la chute du mur de Berlin avec deux chapitres inégaux en taille et en durée de L. Schmidt (1945-1958) (p. 121-127) et de B. Kluge, H. Simon, K. Dahmen et U. Kampmann LE COIN DU LIBRAIRE, MUNZKABINETT, MENSCHEN MÜNZEN MEDAILLEN

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