Bulletin Numismatique n°223 14 Jean-Noël MOURET, Au Cœur de la Monnaie de Paris, Hors série Découvertes, Paris, 2022, Gallimard/ Monnaie de Paris, 20 pages, 10 triptyques soit au total 84 pages, nombreuses illus. En N&B et couleur. Code : lc212. Prix : 14,50€. Comme l’indique la quatrième de couverture : De la livre au teston, du franc à l’euro, qu’il s’agisse d’or, d’argent ou de nickel, la Monnaie de Paris est, depuis douze siècles, fidèle à sa vocation : frapper monnaie. Il aurait peut-être été nécessaire de rajouter tous les autres métaux qui ont été utilisés pour la frappe monétaire. Ce petit ouvrage sans prétention, bien documenté, très largement illustré, constitue une très bonne introduction pour qui veut découvrir ce monument dédié à la gloire de la Monnaie. Si l’atelier de Paris se trouve dans la ville depuis douze siècles, c’est seulement depuis 1775 que la Monnaie de Paris est l’atelier monétaire d’abord de la ville, puis de l’ensemble du pays (à partir de 1880, excepté de rares périodes troublées. Et encore, depuis 1973, la frappe des monnaies courantes s’effectue à Pessac, tandis que l’édifice du 11 quai de Conti, dans le VIe arrondissement de Paris, n’abrite plus que les ateliers de gravure, les machines qui frappent les monnaies de collection, les ateliers pour la fonte et la fabrication des médailles de collection, ainsi que les décorations, le musée et l’administration devenu un EPIC. L’auteur de la présente monographie est écrivain, traducteur, journaliste d’entreprise et passionné d’archéologie industrielle. Il nous livre là, dans un exercice très banalisé, un ouvrage vivant qui vous donne l’envie d’aller plus loin ! Une épaisse couverture cartonnée de quatre pages est bien occupée avec une vue d’un coin monétaire et les outils du graveur sur son établi/ bureau de travail tandis que la deuxième de couverture nous laisse découvrir la partie centrale de la médaille représentant le monument au moment de sa création, et que la troisième de couverture nous livre les épures d’une lame, et que la quatrième sur fond doré laisse apparaître l’accroche de l’ouvrage. Il appartient à une collection déjà bien rodée qui s’articule autour d’un texte de vingt pages et de dix triptyques, très largement et richement illustrés, qui s’ouvrent et s’articulent autour des thèmes principaux abordés. Si la page 2 de l’ouvrage qui suit la page de titre nous montre des ouvriers à l’œuvre en train de travailler des lames, l’avantdernière page est une invitation à découvrir le musée. La Monnaie de Paris serait la plus ancienne entreprise industrielle du monde, mise en service suite à l’édit de Pîtres du 25 juin 864 pris par Charles le Chauve, roi de Neustrie (840875) et empereur de 875 à 877, date de sa mort. Même si cet acte authentique de fondation fait partie de la légende de l’atelier monétaire, depuis près de deux siècles et demi, soit un quart de millénaire, l’actuel atelier n’a jamais cessé de fonctionner, même aux heures les plus sombres de notre Histoire. Sur les dix premières pages de l’ouvrage, l’auteur nous LE COIN DU LIBRAIRE, AU CŒUR DE LA MONNAIE DE PARIS
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