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Bulletin Numismatique n°222 26 Eneko HIRIART, Aux premiers temps de la monnaie en Occident. Pratiques économiques et monétaires entre l’Èbre et la Charente (Ve – Ier s. a.C.), Bordeaux, 2022, 17 x 24 cm, Ausonius Éditions, Scripta Antiqua 157, 444 pages, nombreuses illustrations couleur dans le texte. Code : lp57. Prix : 25€. Même si vous ne vous intéressez pas aux monnaies celtiques, vous devez obligatoirement ouvrir ce livre ! On ne présente plus les éditions Ausonius et encore moins les Scripta Antiqua qui nous ont déjà offerts de nombreux ouvrages consacrés à la numismatique dont malheureusement plusieurs sont déjà épuisés. Ce nouvel ouvrage, le 157e de la série, est un bijou et pas seulement monétaire. Je connais son auteur depuis de nombreuses années, Eneko Hiriart, dont vous aurez identifié l’origine basque. Nous appartenons à la même société archéologique périgourdine, l’ADRAHP de mon ami Christian Chevillot. Cependant, ce ne sont pas ses liens amicaux qui me poussent à rendre un compte rendu dithyrambique de ce livre. Attention, ce n’est ni un catalogue de classement ni un ouvrage typologique, mais la première synthèse numismatique transfrontalière entre les rives de la Charente et l’Èbre pour la période qui s’étend du Ve au Ier siècle a. C. Cet ouvrage est le fruit d’une thèse soutenue en 2014 à l’Université de Bordeaux Montaigne, dirigée entre autre par K. Gruel, bien connue des celtisants. Une thèse est par excellence une somme de connaissances, souvent rébarbatives, représentant plusieurs années de recherches, qui n’est destinée qu’à un public averti, souvent universitaire et limité à ce dernier. Ce n’est pas le cas ici. La lecture est fluide, claire et précise, agrémentée de plusieurs centaines d’illustrations composées de cartes, de graphiques de tableaux, d’histogrammes et de camemberts sans oublier bien sûr la chair de l’ouvrage, les monnaies qui éclairent très largement les propos de l’auteur. Le tout est le plus souvent en couleur en dehors de dessins d’ouvrages anciens qui illuminent la lecture du texte. Je n’avais rien parcouru sur le sujet, d’aussi revigorant, depuis la parution du Diconum de Michel Py et Michel Feugère, il y a déjà une décennie. J’ajoute, et c’est le point de vue d’un spécialiste de l’imprimerie, que le choix du papier, de meilleure qualité et tenue, en rehausse et en facilite la lecture, ce qui n’est pas anodin pour un ouvrage de près de 450 pages. J’ajouterai enfin que le prix de 25€ est pratiquement une offre d’appel pour ce type d’ouvrage, et je ne pense pas être devin en vous annonçant sa raréfaction rapide. Je vous conseille donc de l’acquérir très rapidement, au risque de le regretter lorsqu’il sera épuisé et devenu introuvable ! La table des matières (p. 5-6), très utile et à marquer, précède un préambule ramassé (p. 7) et une introduction (p. 9-14) dense qui annonce un plan d’ouvrage en trois parties, traditionnel pour ce type de publication universitaire. LE COIN DU LIBRAIRE, AUX PREMIERS TEMPS DE LA MONNAIE EN OCCIDENT…

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