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Bulletin Numismatique n°222 24 Carl Friedrich ZSCHUCKE, Neuigkeiten zur Geschichte der Soldatenkaiser un Kolonialprägungen von Moesia Superior und Dacia, Battenberg, 2022, relié cartonné, 17 x 24 cm, 230 pages, nombreuses illustrations en couleur dans le texte. Code : ln95 . Prix : 34,90€. Nous sommes très heureux de vous proposer un nouvel ouvrage, publié par Battenberg Gietl Verlag de la série qui en comporte maintenant plus d’une dizaine réservée aux monnaies antiques. Rappelons les incontournables consacrés aux monnaies de la République Romaine, de l’Empire Romain, des monnaies provinciales d’Alexandrie, des monnaies byzantines, avec deux ouvrages ayant pour thème Antinous et un sur Hadrien en Égypte, sans oublier un ouvrage général sur les monnaies antiques et sans occulter ceux qui ne sont plus actuellement disponibles. Cette série se caractérise par une présentation commune avec des livres agrémentés d’une couverture cartonnée, largement illustrés en noir et blanc ou en couleur pour certains avec des catalogues complétés par des listes de cotations et d’un prix en général très raisonnable qui ne dépasse pas les 50€. Avec ce dernier volume, nous découvrons un nouveau sujet qui traite du monnayage de Mésie Supérieure et de Dacie entre les règnes de Gordien III et de Valérien/Gallien (239240 et 255-257) et un nouvel auteur Carl Friedrich Zchucke. Ce dernier est en fait bien connu des lecteurs germanophones, et depuis fort longtemps, puisqu’il est un auteur reconnu pour la période de l’Empire Gaulois (260-274) et de l’atelier de Trèves (260-406). Mais c’est un sujet complètement différent qu’il traite aujourd’hui dans ce volume. Il s’agit d’un monnayage bien particulier, d’abord colonial qui précède l’ouverture d’un atelier impérial à Viminacium. Il est complété par un autre monnayage provincial, celui de la Dacie qui a une durée d’existence très courte entre 246 et 255. Le livre est construit à partir de quinze chapitres, de taille inégale, d’une table des matières (p. 5-6), d’une introduction (p. 7-9) et d’un glossaire (p. 10-15). Le choix du sujet n’est peut-être pas anodin car l’atelier impérial de Viminacium ferme ses portes pour laisser la place à celui de Trèves, lequel prend directement sa succession. Les ouvrages de référence sur ce sujet, sont souvent anciens comme le Pick (AMNG, 1898) ou le Martin (1992) alors qu’un matériel considérable est arrivé sur le marché après la chute du mur de Berlin. Ces ouvrages, souvent en langue allemande, ont été complétés par de nombreuses publications locales en serbe (Varbonov, Kotschev) ou en roumain, voire en hongrois puisque ces deux territoires se trouvaient sur et au-delà du limes danubien. Le premier chapitre est un rappel historique et géographique de l’ensemble balkanique et éclaire le rôle joué par Viminacium à l’époque impériale après la conquête de la Dacie par Trajan au cours de deux guerres (102-105) qui ont mené à la conquête de la Dacie et à la création d’une nouvelle province au-delà du Danube. Ce premier chapitre est complété par une carte bien utile (p. 23). Le deuxième chapitre (p. 24-35) est une introduction et une vue d’ensemble sur la classification des monnayages de Mésie et de Dacie qui se décompose en quatre sous-parties. La première traite des monnayages de bronze des deux entités en regard du monnayage romain (p. 24-26). La deuxième aborde la comparaison entre les monnayages de Mésie et de Dacie avec le sesterce romain (p. 2629). Le troisième chapitre est consacré aux difficultés liées à la datation en fonction des ères locales qui sont parfois contradictoires (p. 29-32). Enfin, le quatrième porte sur la question des dates entre Mésie et Dacie (p. 33-35). Le chapitre suivant est consacré au monnayage d’argent impérial de l’atelier de Viminacium (p. 37-52). Ce monnayage ne débuterait pas sous le règne conjoint de Valérien Ier et de Gallien (253-260), mais sous le règne de Philippe Ier en 246, suivi par le règne éphémère de l’usurpateur Pacatien (248) puis le règne de Trajan Dèce (249-251) et ceux de Trébonien Galle et de Volusien (251-253) qui précède celui des deux empereurs pré-cités. Cependant l’auteur ne fait pas mention d’antoninien d’Émilien pour l’atelier de Viminacium alors que nous avons eu l’occasion d’en proposer un rare exemplaire sur cgb.fr il y a quelque années. L’auteur attribue la fameuse série des « Divi » qui avait été précédemment attribuée à l’atelier de Milan, LE COIN DU LIBRAIRE, NEUIGKEITEN ZUR GESCHICHTE DER SOLDATENKAISER UN KOLONIALPRÄGUNGEN VON MOESIA SUPERIOR UND DACIA

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