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SOMMAIRE ÉDITO CE BULLETIN A ÉTÉ RÉDIGÉ AVEC L’AIDE DE : Éditeur : cgb.fr ▪ 36 rue Vivienne 75002 Paris ▪ Directeur de la Publication : Joël CORNU Infographie : Emilie BOUVIER - Eric PRIGNAC • Hébergement : OVH ▪ 2 rue Kellermann 59100 Roubaix Ne peut être vendu ▪ ISSN : 1769-7034 ▪ Version pdf ▪ contact : presse@cgb.fr Pour recevoir par courriel le nouveau Bulletin Numismatique, inscrivez votre adresse électronique à : http://www.cgb.fr/bn/inscription_bn.html. Vous pouvez aussi demander à un ami de vous l’imprimer à partir d’internet. Tous les numéros précédents sont en ligne sur le site cgb.fr et peuvent être téléchargés à http://www.cgb.fr/bn/ancienbn.html. L’intégralité des informations et des images antérieures contenues dans les BN est strictement réservée et interdite de reproduction mais la duplication d’un BN dans sa totalité est possible et recommandée. 221 Bulletin Numismatique Juillet-Août 2022 Enfin ! Le Franc va paraître ! La nouvelle version du Franc Poche augmentée et mise à jour sera enfin disponible à la rentrée de septembre. Nous avons opté pour le maintien du format poche pour deux raisons. Premièrement : il est simple à transporter, il se glisse véritablement dans toutes les poches et peut accompagner chaque collectionneur dans les salons et salles de ventes sans être pour autant une surcharge. Deuxièmement : pour des raisons économiques. L’augmentation vertigineuse du coût du papier a eu raison d’un éventuel agrandissement du format. Comme à chaque édition, ce catalogue des monnaies modernes françaises présentera son lot de monnaies ajoutées : les fameuses lignes supplémentaires créées grâce au pointage et à la transmission de l’information des collectionneurs. Bien entendu, je n’ai pas pu prendre en compte toutes les demandes, faute de temps. Certaines monnaies, non retrouvées dans les archives, sont en revanche retirées du catalogue. J’ai également décidé de suivre la simplification de classement des Duprés bronze et argent, initiée par Philippe Therêt et Xavier Bourbon dans leur récent ouvrage entièrement consacré à Augustin Dupré. Enfin, les cotes sont intégralement revues. Le Franc Poche, c’est quelque 30 000 cotes que nous vérifions, comparons une à une avec les prix de vente enregistrés dans notre importante banque de données. Chaque cote évolue, mais la complexité de la numismatique et l’attachement subjectif propre à chaque collectionneur ne permettent pas d’établir des cotes sérieuses avec des algorithmes simples. Bien entendu, l’état de conservation et les quantités frappées constitueront un premier indicateur assez fiable, mais c’est sans tenir compte de l’affection pour certains millésimes ou ateliers, qui fait que, parfois, une monnaie moins rare mais très collectionnée peut voir sa cote monter en flèche. Les monnaies des régions frontalières et/ou à fort régionalisme en sont l’illustration parfaite. Ainsi, il convient de vérifier manuellement les cotes des différentes monnaies selon les 6 états de conservation habituels. La référence à la Collection Idéale est hélas momentanément supprimée, faute de temps pour en assurer une mise à jour régulière. Cette nouvelle version est l’indispensable complément de l’encyclopédie parue il y a quelques mois : Le Franc : les monnaies, les archives. Elle devra faire partie des ouvrages à acquérir à la rentrée ! Joël CORNU Association des Collectionneurs de Jetons-Monnaie - ADF - AcSearch - The Banknote Book - Biddr.ch - Bidinside - Jean-Luc BINARD - Yves BLOT - Laurent BONNEAU - Marie BRILLANT - Christian CHARLET - Joël CORNU - Emax.bid - Olivier GUYONNET - Heritage - PCGS Paris - Thomas numismatics - Jean-Paul SAILLARD - la Séna - Numisbids - the Portable Antiquities Scheme 3 PANNEAU D’AFFICHAGE 4-6 DÉPOSER / VENDRE AVEC CGB NUMISMATIQUE PARIS 7 NOUVELLE DE LA SÉNA 8-9 RÉSULTATS LIVE AUCTION JUIN 2022 10-11 HIGHLIGHTS INTERNET AUCTION JUILLET 2022 12 LES BOURSES 13 LE COIN DU LIBRAIRE, LA COLLECTION DE POTINS AU SANGLIER-ENSEIGNE DE MOYENVIC 14-15 LE COIN DU LIBRAIRE, CORPUS DES MONNAIES DE MARSEILLE… 16-17 LE COIN DU LIBRAIRE, LA FABRICATION DES BILLETS EN FRANCE 18 ROME 57 19 MONETAE 31 20-21 CONSTANTIN LE GRAND : DES GRAVEURS D’OSTIE EN ARLES 22 JETON DES ETATS DE LANGUEDOC CURIOSITE (FLAN ÉPAIS) 1730 23 JETONS MONNAIES : DERNIÈRES PARUTIONS DE L'ACJM 24 CONSTANTIN LE GRAND : DES GRAVEURS D’OSTIE EN ARLES 26-27 L’IMPORTANCE EN NUMISMATIQUE DU CHOIX DU DOMAINE DE COLLECTION 28-29 PARFOIS JE M’ÉTONNE DES PRIX RÉALISÉS ! 30 JETONS D'ASSURANCES 31 NOUVELLES NUMISMATIQUES DE MONACO 32 NEWS DE PCGS EUROPE 33 50 FRANCS CÉRÈS 1935 : LA TROUVAILLE A.1462. 34-35 LIVE AUCTION JUILLET 2022 : COLLECTION KAJACQUES ! 36 NOS ÉDITIONS

HERITAGE AUCTIONS www.ha.comDALLAS - USA Contact aux Pays-Bas : Heritage Auctions Europe Jacco Scheper : jaccos@ha.com Tél. 0031-627-291122 Contact en France : Compagnie-de-la-bourse@wanadoo.fr Tél. Paris 01 44 50 13 31 VOICI UNE SÉLECTION DE NOTRE VENTE DU 19 AOÛT 2021 À CHICAGO, METTEZ VOS PIÈCES DANS NOTRE PROCHAINE VENTE ! VENDU POUR $ 45.600 VENDU POUR $ 96.000 VENDU POUR $ 132.000 VENDU POUR $ 96.000 VENDU POUR $ 120.000 VENDU POUR $ 26.400 VENDU POUR $ 1.440.000 VENDU POUR $ 102.000 VENDU POUR $ 312.000

Bulletin Numismatique n°221 3 PANNEAU D’AFFICHAGE

Bulletin Numismatique n°221 4 DÉPOSER / VENDRE AVEC CGB NUMISMATIQUE PARIS LES DIFFÉRENTS DÉPARTEMENTS NUMISMATIQUES Joël CORNU P.D.G de CGB Numismatique Paris Responsable de l’organisation des ventes Monnaies modernes françaises - Jetons j.cornu@cgb.fr Marie BRILLANT Département antiques marie@cgb.fr Arnaud CLAIRAND Département royales françaises (carolingiennes, féodales, royales) et mérovingiennes clairand@cgb.fr Pauline BRILLANT Département monnaies du monde monnaies royales pauline@cgb.fr Alice JUILLARD Département médailles alice@cgb.fr Marielle LEBLANC Département euros marielle@cgb.fr Laurent VOITEL Département monnaies modernes françaises laurent.voitel@cgb.fr Benoît BROCHET Département monnaies modernes françaises benoit@cgb.fr Laurent COMPAROT Département monnaies du monde et des anciennes colonies françaises laurent.comparot@cgb.fr Jean-Marc DESSAL Responsable du département billets jm.dessal@cgb.fr Agnès ANIOR Billets france / monde agnes@cgb.fr Fabienne RAMOS Billets france / monde Organisation des ventes et des catalogues à prix marqués fabienne@cgb.fr C'est décidé, vous vendez ou vous vous séparez de votre collection ou de celle de votre grand-oncle ou arrièregrand-père ! L'équipe de spécialistes de CGB Numismatique Paris est à votre service pour vous accompagner et faciliter vos démarches. Installée rue Vivienne à Paris depuis 1988, l'équipe de CGB Numismatique Paris est spécialisée dans la vente des monnaies, médailles, jetons et billets de collection de toutes périodes historiques et zones géographiques. Deux solutions vous seront alors proposées par notre équipe : l'achat direct ou le dépôt-vente. Les cas des ensembles complets, trésors et découvertes fortuites sont, eux, traités à part. Concernant les trésors, consultez la section du site www.Cgb.fr qui y est consacrée : http://www.cgb.fr/tresors.html. PRISE DE RENDEZ-VOUS Vous souhaitez déposer/vendre des monnaies, médailles, jetons et billets ? Rien de plus simple. Il vous suffit de prendre contact avec l'un de nos numismates : • par courriel (contact@cgb.fr) en joignant si possible à votre envoi une liste non exhaustive de vos monnaies, médailles, jetons, billets ainsi que quelques photos/scans représentatifs de votre collection. • en prenant rendez-vous par téléphone au 01 40 26 42 97. Nous vous conseillons vivement de prendre rendez-vous avant de vous déplacer en notre comptoir Parisien (situé au 36 rue Vivienne dans le 2e arrondissement de Paris) avec le ou les numismates en charge de la période de votre collection. • en venant à notre rencontre lors des salons numismatiques auxquels les spécialistes de CGB Numismatique Paris participent. La liste complète de ces événements est disponible ici : http://www.cgb.fr/salons_numismatiques.html. Dans des cas très spécifiques, nous sommes susceptibles de nous déplacer directement auprès des particuliers ou professionnels afin d'effectuer l'inventaire de leur collection. DÉPÔT-VENTE CGB Numismatique Paris met à la disposition des personnes qui souhaiteraient déposer leurs monnaies, médailles, jetons et billets trois solutions de vente différentes : • à prix fixe sur les différentes boutiques en ligne du site www.cgb.fr avec possibilité d’intégration dans un catalogue papier de vente à prix marqués. Seuil minimum de valeur des monnaies, médailles, jetons et billets : 150 € par article. • en INTERNET AUCTION pour les monnaies, médailles, jetons et billets de valeur intermédiaire. Durée de la vente trois semaines, uniquement sur internet (www.cgb.fr), avec une clôture Live (ordres en direct le jour de la clôture de la vente à partir de 14h00). Valeur minimale des monnaies, médailles, jetons et billets mis en vente : 250 €. • en LIVE AUCTION. Vente sur internet (www.cgb.fr) avec support d’un catalogue papier, s’étalant sur quatre semaines et clôturant par une phase finale dynamique, la Live (ordres en direct le jour de la clôture de la vente à partir de 14h00). Vente réservée aux monnaies, médailles, jetons et billets estimés à 500 € minimum. Les monnaies, médailles, jetons font l'objet d'un catalogue spécifique, de même pour les billets de collection.

Bulletin Numismatique n°221 5 DÉPOSER / VENDRE AVEC CGB NUMISMATIQUE PARIS UNE GESTION PERSONNALISÉE ET SÉCURISÉE  TRANSPARENCE  ACCESSIBILITÉ  SÉCURITÉ GARANTIE  100% FIABILITÉ 0 FRAIS DEMANDÉS LORS DE LA MISE EN VENTE RÈGLEMENT PAR VIREMENT BANCAIRE UNE EXPOSITION OPTIMALE DES OBJETS MIS EN VENTE CGB ÉTAIT PRÉSENT À • Ventes (e-auctions hebdomadaires, Internet Auction et Live Auction) en ligne sur les plates-formes de vente internationales : Numisbids, Sixbid, Bidinside, Emax.bid, Biddr.ch. • Valorisation de vos monnaies, médailles, jetons et billets sur notre site internet www.cgb.fr auprès de la communauté des collectionneurs via les mailing listes (newsletters) envoyées quotidiennement. • Accès à une clientèle de collectionneurs au niveau mondial : site Cgb.fr accessible en sept langues (français, anglais, allemand, espagnol, italien, russe et chinois), catalogues à prix marqués et ventes Live Auction traduits en anglais, présence de CGB Numismatique Paris lors des plus grands salons internationaux (Berlin, Kuala Lumpur, Hong Kong, Maastricht, Moscou, Munich, New York, Paris, Tokyo…). • Consultation des monnaies, billets, jetons et médailles disponibles sans limite de temps dans les archives de CGB Numismatique Paris et sur les sites de référencement de vente comme AcSearch.

Bulletin Numismatique n°221 6 DÉPOSER / VENDRE AVEC CGB NUMISMATIQUE PARIS CALENDRIER DES VENTES 2022 VENTES INTERNET AUCTION ET LIVE AUCTION MONNAIES (Antiques, Féodales, Royales, Modernes françaises, Monde, Jetons, Médailles) Internet Auction juillet 2022 Date limite des dépôts : mardi 21 juin 2022 date de clôture : mardi 26 juillet 2022 à partir de 14:00 (Paris) Live Auction septembre 2022 (avec support de catalogue papier) Date limite des dépôts : samedi 09 juillet 2022 date de clôture : mardi 06 septembre 2022 à partir de 14:00 (Paris) Internet Auction octobre 2022 Date limite des dépôts : mardi 20 septembre 2022 date de clôture : mardi 25 octobre 2022 à partir de 14:00 (Paris) Live auction décembre 2022 (avec support de catalogue papier) Date limite des dépôts : samedi 08 octobre 2022 date de clôture : mardi 06 décembre 2022 à partir de 14:00 (Paris) VENTES INTERNET AUCTION ET LIVE AUCTION PAPIER-MONNAIE (Billets France, Monde, Anciennes Colonies françaises et Dom-Tom) Internet Auction Billets août 2022 DÉPÔTS CLOTURÉS date de clôture : mardi 16 août 2022 à partir de 14:00 (Paris) Live Auction Billets octobre 2022 (avec support de catalogue papier) Date limite des dépôts : vendredi 08 juillet 2022 date de clôture : mardi 11 octobre 2022 à partir de 14:00 (Paris) Internet Auction Billets novembre 2022 DÉPÔTS CLOTURÉS date de clôture : mardi 22 novembre 2022 à partir de 14:00 (Paris) Live Auction Billets janvier 2023 (avec support de catalogue papier) Date limite des dépôts : vendredi 14 octobre 2022 date de clôture : mardi 03 janvier 2023 à partir de 14:00 (Paris)

Bulletin Numismatique n°221 7 NOUVELLE DE LA SÉNA DES VISITES POUR CET ÉTÉ Nous vous invitons à vous joindre à nous pour partager de très belles visites pendant le mois de juillet : Le mercredi 6 juillet à 19 heures précises à la Monnaie de Paris, 11 quai de Conti 75006 PARIS afin de découvrir la très belle exposition « Monnaies et Merveilles » dont nous avons rendu compte dans le Bulletin Numismatique n°220 juin 2021, p. 32-34. Cette visite de 90 minutes environ sera suivie pour ceux qui le désirent de la prise en commun d’un repas. Rendez-vous sous le porche du 11 quai de Conti, devant le grand escalier. Inscription obligatoire avant le mardi 5 juillet 2022 auprès de Laurent Schmitt : laurent.schmitt1957@gmail.com. Des invitations pourront être distribuées pour l'exposition du 6 juillet, après confirmation d'inscription. Le dimanche 10 juillet 2022 à 11h00 au Louvre-Lens, 99 rue Paul Bert 62300 LENS afin de visiter l’exposition temporaire « Rome, la Cité et l’Empire » qui se termine le 25 juillet 2022. Cette visite de 90 minutes environ sera suivie pour ceux qui le désirent d’un repas pris en commun. Après celui-ci, nous pourrons visiter pour ceux qui le désirent la très belle Galerie du Temps. Rendez-vous à l’intérieur du musée devant les caisses du Louvre-Lens afin de prendre nos billets (11€). Inscription obligatoire avant le vendredi 8 juillet 2022 auprès de Laurent Schmitt : laurent.schmitt1957@gmail. com. Dans le mêmes conditions, nous pourrions essayer d’organiser une visite de la magnifique exposition « Pierres Gravées, camées, intailles et bagues de la collection Ladrière », qui se tient à Paris jusqu’au 1er octobre dans les locaux de l’École des Arts Joailliers avec le soutien de Van Cleef & Arpels début septembre. En vous souhaitant à tous de bonnes vacances si vous en prenez et un très bel été.

Prix réalisés + 12 % TTC de commission acheteur RÉSULTATS Juin 2022 LIVE AUCTION bry_739481 Salut d'or Rouen 25 760 € fwo_714974 1 Dollar Yuan Shikai 1914 29 120 € bry_737570 Écu dit « au buste drapé à l’antique » 1689 A 8 736 € bfe_743263 Franc à chevald e Louis (dit le Mâle), comte de Flandre 2 912 € fwo_715025 2 Mu 1 Pe CS1228 1866 12 320 € brm_736841 Solidus de Constans 3 976 € bgr_741419 Tétradrachme d’ Éphèse 4 368 € bry_737572 Double louis d'or aux quatre L 1693 Reims 7 840 € brm_736878 Aureus de Lucille 19 376 € bca_741200 Denier de Carloman II 2 596 €

Prix réalisés + 12 % TTC de commission acheteur RÉSULTATS Juin 2022 LIVE AUCTION fwo_743971 Double excellente d’Isabelle et Ferdinand 3 920 € fwo_736870 5 Toman Ahmad Chah Qadjar AH1332/1 1913 10 976 € fme_740448 Médaille, 40e jubilé de l’Empereur, 5e concours de tir fédéral de Basse-Autriche 22 400 € fmd_702627 1 franc Charles X, tranche cannelée 1830 A F.208/1 4 368 € bry_742781 Double louis mirliton 1724 A 8 400 € bry_737103 Double henri d'or à la Gallia n.d. Paris 30 240 € brm_736831 Aureus de Tacite 10 080 € brm_735975 Aureus de Claude 11 312 € bga_737748 Quart de statère d'or des Parisii, classe VI 5 600 € fmd_738225 5 francs Lavrillier, nickel 1939 F.336/8 11 200 €

Highlights INTERNET AUCTION Juillet 2022 Clôture le 26 juillet 2022 fwo_715029 2 Mu 1 Pe CS1228 1866 Prix de départ 1 500 € / Estimation 3 000 € fjt_757272 Jeton Syndics des Tontines Prix de départ 500 € / Estimation 1 000 € fjt_750997 Jeton La Compagnie du Soleil 1861 Prix de départ 2 000 € / Estimation 4 000 € feu_738393 Belle Épreuve Monaco 2 Euro 150 ans de la fondation de Monte-Carlo Prix de départ 700 € / Estimation 1 300 € bry_741502 Demi-écu à la mèche longue 1654 Rennes Prix de départ 200 € / Estimation 400 € bga_733840 Tétradrachme « au monogramme d’Audoléon » Prix de départ 800 € / Estimation 1 500 € bga_733836 Statère d'or à l'hippophore, au bâton, des Namnètes - classe Id Prix de départ 1 200 € / Estimation 2 500 € bry_751427 Écu dit « de France-Navarre » 1718 A Prix de départ 350 € / Estimation 600 € fjt_746731 Jeton Le Ducroire - Faillites Prix de départ 300 € / Estimation 600 €

Highlights INTERNET AUCTION Juillet 2022 Clôture le 26 juillet 2022 bgr_756757 Tétradrachme de Philippe III Prix de départ 450 € / Estimation 900 € fwo_740600 5 Mark Frédéric Ier 1907 G Prix de départ 280 € / Estimation 550 € fwo_743881 2 Thaler de Francfort Prix de départ 280 € / Estimation 600 € fmd_724062 100 francs or, Bazor, 1935 Prix de départ 1 500 € / Estimation 2 200 € fmd_745351 Demi-franc Napoléon Ier tête laurée, République française, buste fort Prix de départ 200 € / Estimation 400 € fme_741868 Médaille, Récompense choléra Prix de départ 150 € / Estimation 300 € brm_753134 Denier d’Aélius Prix de départ 550 € / Estimation 950 € brm_753119 Denier de Sabine Prix de départ 600 € / Estimation 980 € bgr_729672 Tétradrachme d’Athènes Prix de départ 800 € / Estimation 1 500 €

Bulletin Numismatique n°221 12 LES BOURSES

Bulletin Numismatique n°221 13 Rose BIGONI, Monnaies gauloises. La collection de potins au sanglier-enseigne de Moyenvic (Moselle), musée de la Cour d’Or, Eurométropole de Metz, Mémoires des réserves 3, Milan 2021, broché avec rabat, 21 x 29,7 cm, 96 pages, illus. n&b et couleurs dans le texte. Code : lm321. Prix : 20€. Ce très bel ouvrage, édité en Italie sur un papier de grande qualité avec des photos utilisables alors qu’habituellement, les potins au sanglier souvent de qualité médiocre, sont ici identifiables et reconnaissables. Mais ce n’est pas la seule qualité de cet ouvrage clair et synthétique, richement illustré et complété par des cartes et des dessins qui viennent l’agrémenter. L’ouvrage s’articule autour de deux grands thèmes. Le premier est consacré aux monnaies celtiques conservées au musée de la Cour d’Or – Eurométropole de Metz. Le second se concentre sur l’étude typologique du potin au sanglier-enseigne SST 186, complété par le catalogue des monnaies gauloises rattachées à la collection Merciol (exemplaires identifiés), qui comprend 218 monnaies. La préface, sous la plume de François Grosdidier, président de l’Eurométropole de Metz et maire de la cité ainsi que viceprésident de la Région Grand-Est, sert d’entrée en matière à l’ouvrage et rappelle l’importance des collections du musée de la Cour d’Or et de ces monnaies en particulier (p. 5). Elle est suivie d’un avant-propos de Philippe Brunella, directeur du musée de la Cour d’Or, rappelle que l’ouvrage décrit au total 218 monnaies sur un total de 635 exemplaires et insiste sur l’importance de la collection (p. 7). Un sommaire (p. 8-9) très détaillé permettra au lecteur de suivre le cheminement de l’ouvrage. Rose Bigoni, auteur de cette monographie, livre une petite introduction sur les origines de la monnaie gauloise et la naissance de la numismatique celtique (p. 11) en guise de préambule. La première partie, consacrée aux monnaies celtiques conservées au musée de la Cour d’Or-Eurométropole de Metz (p. 11-28) - s’attarde d’abord sur l’histoire et la composition du médaillier celtique, composé de deux grandes collections anciennes, celles du baron Marchant et de l’abbé Merciol composées respectivement de 147 pièces et 282 pièces, auxquelles viennent s’ajouter une partie du trésor de quinaires gaulois du trésor de Robache avec 61 pièces et six du site Le Hérapel,130 monnaies restant indéterminées. L’apport de la collection de l’abbé Merciol, entrée au musée, repose sur le fait que cet ensemble est constitué de matériel provenant d’un site unique, de la Côte Saint-Jean à Moyenvic (Moselle). Est ensuite abordée la constitution de la collection numismatique de l’abbé Merciol (p. 12-14) rédigée avec l’aide de Julien Trapp. Sur cet ensemble, quand en 2014 le constat fut établi que les deux grandes collections messines avaient été mélangées, sur les 282 monnaies de l’abbé Merciol, 218 purent être identifiées à l’aide des inventaires et des publications et font l’objet du présent volume. Ensuite l’auteur s’attarde sur l’étude du site de la Côte Saint-Jean à Moyenvic (p. 14-16). Elle dresse ensuite une liste des types monétaires présents dans la collection Merciol d’après l’inventaire d’E. Fridici en 1890 (p. 17-28). Cette étude repose sur l’incontournable ouvrage de La Tour publié en 1892. Pour cette partie, une monnaie en or des Trévires, 12 sur 31 des monnaies en argent et 12 sur 48 bronzes ont pu retrouver leur provenance liée à la collection de l’abbé, principalement des deniers de l’est de la Gaule, des bronzes des Médiomatriques, des Rèmes des Séquanes ou encore des Véliocasses, Turons ou Nerviens. La seconde grande partie de la collection Merciol est consacrée à l’étude du potin au sanglier-enseigne SST 186 (p. 28-39). L’auteur n’a pas retenu le classement repris par Delestrée-Tache, mais s’appuie sur celui de Simone Scheers dans le Traité de Numismatique de Gaule Belgique, publié en 1977 (p. 32). L’auteur en profite pour affiner et compléter le classement établi par S. Scheers (p. 36-37). Elle compare aussi le matériel de la Côte Saint-Jean avec d’autres ensembles (p. 34), comme ceux des oppida de Fossé de Pandours pour les Médiomatriques ; du Titelberg, de Donnersberg, de l’Heideltränk pour les Trévires, de Boviolles et du site de la Bure pour les Leuques. La seconde grande partie de l’ouvrage est réservée au catalogue des 218 monnaies gauloises identifiées sur les 282 de départ de la collection Merciol (p. 41-88, n° 1-218) avec parfois de très beaux agrandissements (p. 51, 57, 87) pour les potins au sanglier enseigne. Chaque monnaie est scrupuleusement décrite en regard de sa photo à l’échelle 1 avec le poids, le diamètre et l’axe des coins, une bibliographie précise (mais sans le DT), le reclassement effectué par R. Bigoni, le tout complété par le numéro d’inventaire de la monnaie. Une conclusion concise (p. 89) vient clore l’étude et rappelle l’importance du travail d’inventaire et de recollement des collections, complété par la publication qui met au service du public un outil indispensable à la compréhension des monnayages qui circulaient dans la région à l’époque antique. Une bibliographie (p. 91-92), un glossaire simplifié et une table des abréviations (p. 93) ainsi qu’une table des illustrations (p. 95) complètent utilement l’ouvrage. Ce beau livre, sans prétention, rigoureux et précis, mérite de rejoindre votre bibliothèque, où il viendra s’insérer entre ses grands devanciers, témoignage d’une belle collection régionale. Laurent SCHMITT LE COIN DU LIBRAIRE, LA COLLECTION DE POTINS AU SANGLIER-ENSEIGNE DE MOYENVIC

Bulletin Numismatique n°221 14 Guy MAUREL, Corpus des monnaies de Marseille, Provence, Languedoc oriental, vallée du Rhône 525-20 av. J.-C., 2021, éditions Monnaies d’Antan, relié cartonné, 21 x 30,5 cm, 297 pages, nombreuses illus. en n&b et en couleur, 1364 n°. Code : Lc201. Prix : 69€. Nous vous proposons je l’espère, une fois pour toutes, la septième et dernière version de ce livre, publié pour la première fois en 2013 et l’avant-dernière fois en 2021. Depuis la précédente, l’ouvrage s’est étoffé de 44 pages et la numérotation s’est enrichie de 90 nouvelles entrées. De nombreux numéros se sont vus pourvus d’une photographie qui était jusque-là absente de la publication. Attention à la couverture car la nouvelle édition reprend exactement les caractéristiques de la précédente mouture en dehors du millésime. Le défaut majeur de cette édition est la correspondance de numérotation entre cette édition et la précédente, si bien qu’il est très vite impossible d’établir une filiation bibliographique entre les différentes éditions. Les utilisateurs devront donc se contenter de la numérotation ultime sans pouvoir rattacher celle-ci aux précédentes, ce qui est dommage et nuit à la qualité éditoriale de l’ouvrage. Néanmoins, comme nous le faisions déjà remarquer dans l’avant-dernière version, ce catalogue sera très utile pour qui veut débuter une collection des monnaies de Marseille et de sa région bien que nous trouvions le titre de « Corpus » un peu exagéré car de nombreux exemplaires restent encore à découvrir, comme nous le montrent les articles, entre autres, de Jean-Albert Chevillon et Andréas Furtwangler (BCEN, vol. 59, n° 1, janvier avril 2022, p. 4)4), celui de Jean-Albert Chevillon et Jean-Claude Bedel in Annales du GNCP 2021, p. 45-46), encore et toujours dans la même revue, celui de Marie-Laure Le Brazidec et Jean-Albert Chevillon, « Marseille grecque : les très petits bronzes au trépied » Annales GNCP 2021, p. 65-70 ou enfin pour clore cet excursus l’article de Jean-Albert Chevillon dans les Cahiers Numismatiques 231, p. 9-16 « Les premières oboles de Marseille à la tête du dieu-fleuve Lacydon ». Nous avons entre les mains la septième version d’un ouvrage publié en 2013, puis en 2016, 2018, 2019, 2021 et enfin aujourd’hui ! Entre toutes ces publications, l’auteur a remis sur le métier les connaissances acquises et a bien amélioré la première version, celle de 2013. Guy Maurel n’est pas un scientifique ou un historien, mais un collectionneur et un professionnel numismate. C’est surtout un amoureux de sa région, la Provence, qu’il nous fait découvrir au travers des monnaies. Nous vous invitons donc à parcourir avec nous ces pages qui vont nous familiariser avec ces monnayages provençaux si attachants, témoins de notre Histoire. Avec cette septième mouture, l’auteur a encore complètement modifié sa numérotation qui s’établit maintenant à 1 364 numéros pour l’ensemble de l’ouvrage. Mais attention aux références en marge qui sont censées renvoyer à l’édition précédente et qui ne correspondent pas. À la page 2, l’auteur nous présente les motivations qui l’ont poussé à nous livrer cette nouvelle mouture d’un travail publié pour la première fois en 2013, mais débuté en réalité sur le terrain il y a plus de quarante ans. Une table des matières détaillée (p. 3-4) permettra au lecteur de suivre le cours du discours. Guy Maurel a confié la rédaction de son introduction à Georges Depeyrot (p. 5-7) qui a déjà publié un ouvrage consacré au monnayage de Marseille. Cette première partie est complétée par un avant-propos (p. 8-10) de l’auteur visant à mettre en lumière les points fort de l’ouvrage. Une chronologie succincte (p. 11) et une page (p. 12) consacrée aux étalons et poids précèdent le catalogue qui occupe la plus grande de l’ouvrage (p. 13-285). Les douze premières pages restent identiques par rapport aux trois dernières éditions de l’ouvrage. Ce catalogue, bien détaillé dans le cadre de la table des matières, contient pas moins de quarante-et-une entrées : Marseille période archaïque A, 525-500 av. J.-C. (hémidrachmes, dioboles et trihémioboles) (p. 13-14, n° 1 à 8) ; Marseille période archaïque B, 500-475 av. J.-C. (oboles et ses divisionnaires : 3/4, 1/2, 1/4 et 1/8 d’obole, d’étalon milésiaque d’après l’auteur (p. 15-28, n° 9 à 87) ; Marseille période postarchaïque, 475-460 avant J-C. (p. 29, n° 88 à 91), suivi par des imitations pour la même période (p. 30, n°, 92-94) puis par une reprise du thème précédent (p. 31-33, n° 95 à 110) ; Marseille période post-archaïque finale, 470-460 av. J.-C. (p. 34-36, n° 111 à 124) cet ensemble est donné à d’étalon phoçaïque ; Gréco-Provençale - Arles ? Période archaïque Provence - Théline, 520-475 av. J.-C. (p. 37-50, n° 125 à 205) (obole et ses divisions : 1/2, 1/4 et 1/8 d’obole) ; Amporias période archaïque, 500-475 av. J-C. (p. 51, n° 206 à 210) ; Marseille période préclassique, 460-450 av. J-C. avec les différents types d’oboles et d’hémioboles au crabe (p 52 à 57, n° 211 à 239) ; Imitations de Marseille 450-410 avant J.-C. (p. 58, n° 240-242) ; Marseille période préclassique, 450-410 av. J.-C. (p. 59 à 71, n° 243 à 311) avec les différents types de monnaies à la tête casquée ; Imitation de Marseille, 450-410 av. J-C. (p. 71-73, n° 312 à 323) ; Marseille période préclassique, 440-410 avant J.-C. (p. 74-79, n° 324-355) ; Marseille période classique, 410-336 av. J.-C. (p. 80-85, n° 356 à 385) suivi par des imitations (p. 86, n° 386 à 390) ; Marseille période hellénistique, 336-49 av. J.-C. (p. 87-98, n° 391 à LE COIN DU LIBRAIRE, CORPUS DES MONNAIES DE MARSEILLE…

Bulletin Numismatique n°221 15 çales se trouve en regard page 289, suivie d’une carte de localisation des trouvailles de monnaies archaïque gréco-provençales (Bouches-du-Rhône et Var) de Jean-Albert Chevillon (p. 290). En fin d’ouvrage, nous trouvons un alphabet grec (p. 291), deux pages pour la transcription des chiffres (p. 292-293), une liste d’abréviations (p. 294), une liste de remerciements (p. 295) et enfin une bibliographie (p. 296). L’ultime page de l’ouvrage donne la liste des différentes éditions précédentes de l’ouvrage, seulement depuis 2016. J’évoquais déjà dans mon dernier compte rendu le problème de numérotation entre les différentes éditions. Il faudrait, le cas échéant, établir un tableau de correspondance entre les différentes éditions. Pour chaque monnaie, sont présentées en regard du classement des références bibliographiques sommaires, dont celle qui renvoie à la version précédente de l’ouvrage de l’auteur. Nous prions instamment celui-ci de ne plus procéder à une renumérotation totale de son ouvrage car autrement, nous serons obligés de reclasser inlassablement nos collections. Enfin si Guy Maurel pouvait s’abstenir de nous livrer une huitième édition ou pas avant un certain laps de temps, il rendrait un grand service à la communauté numismatique. J’espère que ce message sera aussi entendu par son éditeur ! Grâce à Guy Maurel, ce compte rendu est de plus en plus facile à réaliser, se calquant sur le précédant, mais attention aux erreurs de numérotation ! Cet ouvrage rendra de nombreux services aux collectionneurs ou chercheurs malgré l’absence d’index ou de tableaux. Il nous manque toujours une grande synthèse historique et numismatique sur les monnayages provençaux, de Marseille en particulier. Malgré la réimpression dans la série MONETA, n° 209, Wetteren de l’ouvrage de G. Depeyrot, publié en 2017 qui n’est d’ailleurs pas reprise dans l’ouvrage de Guy Maurel, nous attendons toujours ce grand ouvrage consacré à cette région et nous espérons le voir publié de notre vivant, mais ne tardez pas trop ! Laurent SCHMITT 449) ; Imitation de Marseille, 410-49 av. J.-C . Provence (Péri-massaliète) (p. 99-103, n° 450 à 471) ; Salyens, 150-49 av. J.-C. (p. 104-114, n° 472 à 529) ; région de Nice Nerusii ou Vediantii ou Nikae, 150-120 av. J.-C. (p 115-116, n° 530 à 534) ; région de Nîmes ou la Vaunage, 120-49 av. J.-C. (p. 117-120, n° 535 à 552) suivi de Nîmes 120-49 avant J.-C. Ambrussum (p. 120 et n° 553) ; Marseille période hellénistique, 280-225 av. J.-C. drachme lourde (p. 121-123, n° 554 à 564) suivi des hémidrachmes (p. 123, n° 565-566) ; Marseille période hellénistique, 225-49 av. J.-C. drachmes légères ou tétroboles (p. 124-168, n° 567 à 789) ; Segobriges – Tricores, 150-100 av. J.-C. (p. 169, n° 790 et 791) ; Saint-Blaise ( ?) Caecinences 150-130 av. J.-C. (p. 169, n° 792) ; Marseille période hellénistique, 250-49 av. J.-C. (p. 170-216, n° 793 à 1031) pour les différents types de bronzes au taureau et au trépied avec les différentes réductions pondérales ; divers Marseille période hellénistique, 200-130 av. J.-C. (p. 217218, n° 1032 à 1041) ; Marseille période gallo-romaine, 4925 av. J.-C. (p. 219 à 231, n° 1042 à 1111) ; imitation de Marseille, 150-49 av. J.-C., Basse et moyenne vallée du Rhône (p. 232 à 248, n° 1112 à 1193) ; Smanagenses, 125-60 av. J.-C. Provence ou Languedoc (p. 249, n° 1194-1196) ; Basse et moyenne Vallée du Rhône Provence et Languedoc oriental (p. 250-260 n° 1197 à 1249) ; Saint-Rémy de Provence, 160110 av. J.-C. Glanum (p. 261, n° 1250 à 1252) ; Avignon, 125-49 av. J.-C. Avenio (p. 262-263, n° 1253 à 1258) ; Cavaillon période hellénistique et gallo-romaine, 44-23 av. J.-C. (p. 264-265, n° 1259 à 1267) ; Orange, 75-25 av. J.-C. Arausio (p. 266-267, n° 1268-1273) ; Basse vallée du Rhône période gallo-romaine Provence ou Languedoc, 30-20 av. J.-C. (p. 227, n° 1274) ; Cabasse ( ?) Matovo, 75-25 av. J.-C. (p. 268, n° 1275) ; Fréjus période gallo-romaine, 30-20 av. J.-C. Forum Julii (p. 268, n° 1276 et 1277) ; Antibes période galloromaine, 44-27 av. J.-C. et Antipolis (p. 269-270, n° 1278 à 1301) ; Région de Nîmes, 120-49 av. J.-C. Volcae Arecomici (p. 271-272, n° 1302 à 1308) ; Nîmes ou région de Nîmes, 150-49 avant J.-C. (p. 272-274, n° 1309 à 1317) ; Nîmes période gallo-romaine, 40-27 av. J.-C. et 27 avant J.-C. 14 après J.-C. (p. 275-276, n° 1318 à 1325) ; Basse et moyenne vallée du Rhône Cavares – Allobroges (p. 277-285, n° 1326 à 1364). En fin d’ouvrage, un excursus est consacré au passage du troc à la monnaie (p. 286-287) suivi d’un petit historique et d’un tableau des équivalences du système monétaire de Phocée et pondéral attique (p. 287). Puis un volet est consacré à la métrologie de Marseille accompagné d’un table qui se trouve p. 288. Une page d’agrandissement sans numérotation consacrée aux monnaies archaïques de Marseille et gréco-provenLE COIN DU LIBRAIRE, CORPUS DES MONNAIES DE MARSEILLE…

Bulletin Numismatique n°221 16 LE COIN DU LIBRAIRE, LA FABRICATION DES BILLETS EN FRANCE Mathieu BIDAUX, La fabrication des billets en France. Construire la confiance monétaire 18001914, Paris, 2022 Mission historique de la Banque de France. SciencesPo les Presses, 13,5 x 21 cm, 426 pages. Code : lf25. Prix : 35€. C’est un très bel ouvrage issu d’une thèse dont nous rendons compte aujourd’hui. C’est aussi un ouvrage austère où l’illustration est rare et la seule concernant un billet se trouve sur la couverture avec un 10 francs bleu type 1905 du 2 janvier 1906 (F. 10.01/A1) décrit dans la Cote des Billets (édition 2019) outre les deux billets des pages 232 et 233. Cependant, cet ouvrage mérite votre attention et la lecture de ce livre s’impose pour tous ceux qui s’intéressent à la billetophilie. Il aborde un domaine souvent délaissé dans les ouvrages consacrés à ce sujet : l’aspect technique. L’ouvrage porte dans son titre l’équation sur laquelle repose son thème, à savoir la fabrication des billets en France après l’échec de la Banque de Law sous Louis XV, de l’assignat et de ses avatars lors de la Révolution Française. Ce thème permet d’introduire le second volet du livre : « construire la confiance monétaire ». Enfin, le titre définit les limites chronologiques du sujet de la fondation de la Banque de France en 1800 à 1914, au moment du déclenchement du premier conflit mondial et la fin définitive de la convertibilité des billets de banque, pilier de la construction identitaire monétaire sur le long XIXe siècle. Le livre se clôt au moment où, justement, cette confiance est remise en question par la suspension de la convertibilité. D’abord provisoire, elle ne sera jamais rétablie, sans que soit pour autant remise en question la notion de confiance qui constitue l’une des définitions de la monnaie fiduciaire, étant entendu que cette confiance est nécessaire, voire indispensable pour permettre à l’économie de fonctionner normalement et quotidiennement, y compris à l’heure actuelle, où elle est pourtant parfois remise en question, ballottée entre les soubresauts économiques et les crypto-monnaies qui signent peut-être la mort annoncée du billet de banque ? Pour une fois, nous débuterons notre recension par la fin avec la table des matières (p. 423-426). L’ouvrage issu d’une forme universitaire s’articule autour d’une introduction, d’un plan en trois parties et neuf chapitres, également répartis, et d’une conclusion générale, complétés des annexes et d’une bibliographie indispensables. Cet ouvrage s’inscrit dans une série, la collection de la Mission historique de la Banque de France, qui est un produit maison de l’Institution. La collection a déjà donné huit ouvrages portant sur des sujets historiques anciens jusqu’à l’actualité récente. L’ouvrage s’ouvre sur deux photos, la première de l’atelier de l’imprimerie du service de la Fabrication des billets de la Banque de France à Paris, au début du XXe siècle et la seconde d’une vision d’une presse typographique Lambert pour l’impression du 5 000 F Victoire, type 1934 (F. 44) (p. 5-6). Une table des abréviations se trouve à la page 7 et précède un glossaire qui se trouve habituellement plutôt en fin d’ouvrage, mais sera bien utile au lecteur néophyte (p. 9-11). La préface de Gilles Vaysset, secrétaire général de la Banque de France (p. 13-15), rappelle que le billet de banque, même aujourd’hui, reste un moyen de paiement sûr, ce qui est peut-

Bulletin Numismatique n°221 17 LE COIN DU LIBRAIRE, LA FABRICATION DES BILLETS EN FRANCE être normal au regard de sa position , d’autant que son auteur indique en note qu’il s’exprime à titre personnel. La très longue introduction de Mathieu Bidaux (p. 17-35) permet de découvrir les buts de l’ouvrage et sa problématique. L’auteur place son ouvrage dans le cadre d’une contribution à l’histoire de l’organisation des banques centrales, en mettant en avant l’histoire du billet de banque et son historiographie, au moment de sa naissance en France, bien après d’autres pays européens comme l’Angleterre. Il met l’accent sur la notion d’une étude construite autour de la longue durée, le XIXe siècle entre 1800 et 1914. Cette introduction insiste aussi sur les sources de la fabrication des billets. La première partie de l’ouvrage, « construire la légitimité des billets : le respect des besoins monétaires (1800-1914) » (p. 37-144) s’articule autour de trois chapitres : l’évaluation du besoin et le recours à la loi (p. 41-64) suivi « de la résistance aux petites coupures : une illustration de la prudence de la Banque de France » (p. 65-91). Cette première partie se termine par un troisième et dernier chapitre sur des coupures nées des crises monétaires : des besoins indiscutables (p. 93144). La deuxième partie de l’ouvrage s’articule autour de la construction des conditions techniques de la confiance entre 1800 et 1914 (p. 144-156). Encore une fois, cette partie est bâtie autour de trois chapitres dont le premier, « la création du billet : inspirer une confiance matérielle dans l’objet » (p. 147-179). Mathieu Bidaux s’intéresse ensuite aux aspects techniques avec « de la fabrique à l’usine : le temps de l’atelier à la Fabrication des billets entre 1800 et 1861 » (p. 181-202). Le troisième chapitre repose sur l’organisation progressive d’une imprimerie industrielle et le perfectionnement du circuit de fabrication (1861-1866) (p. 203-256). La troisième et dernière partie est construite sur « entretenir la confiance matérielle du billet : conception et adaptation d’un processus de fabrication de qualité (1866-1914) » (p. 257-381). Le premier chapitre traite des réformes de Frédéric Ermel avec l’apparition de presses perfectionnées, liées à l’augmentation de la productivité et l’internalisation des tâches contre les retards (p. 259-277), avec ensuite une étude sur la synchronisation des ateliers (p. 279-331). Cette ultime partie de l’ouvrage se termine sur le constat d’innover et de rester à la pointe des techniques de l’industrie pour combattre les contrefaçons entre 1891 et 1914 (p. 333-391). La conclusion (p. 383-392) met l’accent sur la confiance dans la monnaie. Des annexes (p. 392-396) fournissent au lecteur huit graphiques génériques très utiles, suivis par la liste des sources utilisées, puisées dans les Archives de la Banque de France, mais aussi celles de la direction générale de la fabrication des billets à Chamalières, sans oublier celles de la Monnaie de Paris et de plusieurs autres origines (p. 397-401). Une bibliographe thématique (p. 403-417) autour de dix thématiques permet d’appréhender tous les aspects de l’ouvrage. La liste des tableaux et figures (p. 419-422) précède la table des matières évoquée en introduction. Si les coupures sont pratiquement absentes de l’ouvrage et pour le grand public, un cahier central avec des planches en couleur aurait été le bienvenu, la lecture d’un sujet parfois austère est toutefois rendue plus attrayante par de nombreux tableaux (16) et 28 figures qui éclairent la lecture de l’ouvrage. Mathieu Bidaux a réussi sa mission. Aujourd’hui docteur en histoire contemporaine, il nous fait découvrir les aspects, parfois techniques, mais combien indispensables de la fabrication des billets en France qui a assuré la renommée de la Banque de France pendant près de deux siècles jusqu’à la création de l’Euro, dans l’Hexagone et le monde. Cette fabrication française dont les billets, issus de ses presses, étaient parmi les plus beaux et les plus sûrs, avec un savoir-faire français reconnu dans le monde entier. Le seul bémol que je pourrais apporter à ces lignes est le prix de 35 euro, peut-être un peu élevé pour ce type d’ouvrage. Mais je vous invite à vous procurer cet ouvrage qui enrichira non seulement votre bibliothèque, mais fera également que vous ne pourrez plus jamais regarder un billet, le toucher, le sentir, sans penser à ce livre. Laurent SCHMITT 1,588,974 objects within 1,022,536 records

Bulletin Numismatique n°221 18 Les catalogues ROME, listes à prix marqués, présentent les monnaies de l'Empire romain depuis les bronzes de la République jusqu'à la fin de l'Empire romain en 491 et la naissance de l'Empire byzantin. Toutes les pièces sont référencées, pesées, mesurées et l'axe des coins est précisé. Bien plus que des listes de vente, ces catalogues constituent de véritables mines d'information. Avec ce 57e catalogue, nous vous proposons une sélection de plus de 1 900 monnaies entre le début de la République et Zénon (474-491). Les prix varient entre 60 et 27 500 euros pour un médaillon de Constantin Ier. Vous trouverez également dans ce catalogue de nombreuses monnaies républicaines, en bronze et argent, mais également une belle sélection de monnaies en or. Marie BRILLANT ROME 57

Bulletin Numismatique n°221 19 MONETAE 31 propose une sélection de monnaies antiques grecques et byzantines. Dans MONETAE 31, vous pourrez ainsi découvrir plus de 2 000 monnaies avec des prix compris entre 75 et 8 500 euros. MONETAE 31 vous propose une sélection de presque 2 000 monnaies grecques de la période archaïque à la fin de l’époque hellénistiques, ainsi que des monnaies frappées en Orient (Indo-grecs et Sassanides). Une petite sélection de monnaies byzantines (environ 200 monnaies) vient compléter ce catalogue. MONETAE 31 est le catalogue idéal pour bien débuter l’été ! Marie BRILLANT MONETAE 31

Bulletin Numismatique n°221 20 Au printemps 313, l’atelier d’Ostie ferme au profit d’un nouvel atelier en Arles. Deux types monétaires exceptionnels attestent que son transfert fut réalisé par voie maritime : L’un montre la Monnaie personnifiée portant une balance et une corne d’abondance, comme poussée vers le large par ce qui nous semble être l’empereur (1), avec la légende VTILITAS PVBLICA, qui laisse entendre que ce transfert est d’utilité publique (2): RIC 49 (3), AMA 331 (vente Rauch) (4) La présence du globe nicéphore dans la main de Constantin pourrait évoquer sa récente victoire sur Maxence, fin 212, qui a conduit le prince à supprimer l’atelier d’Ostie créé par le vaincu. Les raisons qui avaient présidé à sa création - répression de l’usurpation de Domitien Alexander et isolement diplomatique de Maxence – ayant disparu, celui-ci faisait dès lors double emploi avec celui de Rome, tombé sous contrôle constantinien, d’autant que les ateliers de Ticinum et Aquilée avaient été réouverts lors de la campagne italienne de Constantin (5). L’autre figure l’arrivée de la Monnaie en Arles, accueillie par Arles personnifiée à laquelle elle vient remettre la corne d’abondance - symbole d’enrichissement de la cité - avec la légende PROVIDENTIAE AVGG, exprimant probablement la clairvoyance des princes dans cette décision de transfert ! RIC 31a, AMA 339 (vente Lanz) (6) La rapidité de mise en œuvre du nouvel atelier, avec 4 officines dès ses débuts, et les similitudes stylistiques avec les productions d’Ostie attestent qu’une partie au moins des graveurs italiens furent envoyés en Gaule pour lancer cette production arlésienne. On peut en particulier l’observer sur certaines variantes assez rares du type SOL : de 313 à 316. Elles reprennent le style d’Ostie, où l’on figure le globe près du corps, ou le manteau flottant, comme sur ces quelques exemplaires : Globe près du corps : RIC -, AMA – (ex coll. A.M. Schmitt-Cadet) RIC 16, AMA 27 (ex coll. Victor Clark) (7) Manteau flottant : RIC -, AMA –, off. P (coll. OG, ex trésor de Chitry n°2231) (8) RIC -, AMA -, off. T (coll. OG, ex coll. A.M. Schmitt-Cadet) (8) Ce type SOLI INVICTO COMITI d’Arles présente de nombreuses variantes : à gauche ou à droite, statique ou courant, globe proche ou éloigné du corps, avec ou sans fléau... En combinant ceci avec les 12 types de bustes, les deux légendes de droit, les émissions, les quatre officines, les types d’exergues et les césures de légende de revers, on obtient pas moins de 308 références dans l’ouvrage de M. Ferrando, auxquelles on peut ajouter une bonne cinquantaine d’inédits, ce qui en fait un très vaste sous-thème de collection ! BUSTES CONSTANTIN LE GRAND : DES GRAVEURS D’OSTIE EN ARLES

Bulletin Numismatique n°221 21 STYLES RIC -, AMA -, manteau déployé (vente Dyonisos Numismatik) On observe, selon le décompte effectué par M. Ferrando (9), que 96% des SOL à droite ont été frappés par les 1re et 3e officines, tandis que les trois quarts des SOL à gauche furent frappés par les 2e et 4e officines. Or, la production des quatre officines est du même ordre de grandeur pour ce type (738 à 1 116 ex. parmi les 3 644 exemplaires examinés par Ferrando). Ces variantes sont donc clairement le fait de préférences d’officines. LETTRES DE CHAMP 313 – 314 315 314 – 315 315 – 316 316 316 – 317 317 – 318 318 RIC -, AMA – (coll. OG, ex coll. A.M. Schmitt-Cadet) L’étude quantitative de M. Ferrando (5) montre que les émissions les plus abondantes sont les T*/F (25%), C/S (24%) et S/F (21%). Les M/F (11%) et sans lettres dans le champ (11%) sont de moyenne importance, tandis que T/F (4%) et R/S (3%) furent beaucoup plus courtes. La P est quant à elle rarissime (7 ex. identifiés par M. Ferrando). EXERGUES L’étude de M. Ferrando montre que l’écrasante majorité (91%) de la production est de type (P-S-T-Q)ARL, les exergues ARL(P-A-B-Γ-Δ) (7%) ou à croissant étoilé (1,5%) étant beaucoup plus rares. Les exergues à prisonnier sont quant à elles rarissimes : si l’on voit parfois 2 prisonniers à Lyon, il n’y en a qu’un seul en Arles. L’inversion de la position de la lettre d’atelier lorsqu’elle est en grec pourrait venir de la volonté d’éviter la répétition du A dans la 1re officine. Singulièrement, Licinius I est exclu des émissions M/F et R/S à exergue ARL (A-B-Γ-Δ) de 316 et de 317-318. Pourtant, il apparaît dans les émissions C/S et R/S à exergue (P-S-T-Q) ARL. M. Ferrando émet l’hypothèse séduisante que ces émissions à exergue ARL(A-B-Γ-Δ) auraient été émises spécialement pour l’armée lors des campagnes contre Licinius, donc exportées en zone hellénistique. Ce conflit permettra à Constantin de prendre Siscia en 316, puis d’obtenir l’Illyrie en 317 et d’être l’unique prince législateur dans l’ensemble de l’empire. CESURES Dans son étude, M. Ferrando distingue les différentes césures de revers, ayant constaté de longues séries avec une même CONSTANTIN LE GRAND : DES GRAVEURS D’OSTIE EN ARLES

Bulletin Numismatique n°221 22 CONSTANTIN LE GRAND : DES GRAVEURS D’OSTIE EN ARLES césure. Il n’a pas fait de synthèse quantitative, mais on peut observer sur les 1 113 exemplaires de la base nummus-bible II une grande prépondérance des césures INV-I-CTO (50%) et IN-VI-CTO (30%), suivies de l’absence de césure (8%), INVI-CTO (5%). Les césures INVIC-TO et IN-V-ICTO sont rares (2 à 3%) et les césures INV-IC-TO, I-NVI-CTO et INVI-C-TO sont quant à elles rarissimes. INVI-C-TO. RIC 80, AMA 264 (R1, 2 ex) (coll. OG, ex trésor de Chitry n°2315) Olivier GUYONNET (1) Cette figure allégorique est souvent décrite comme Rome personnifiée, mais sa tenue nous semble mieux correspondre à celle du prince. (2) L. Laffranchi, La translation de la Monnaie d’Ostie à Arles dans la typologie numismatique constantinienne, Revue Belge de Numismatique, 1921. (3) Le R.I.C. indique par erreur un buste cuirassé (4) https://www.nummus-bible-database.com/monnaie-32929.htm (5) Vincent Drost, L’atelier monétaire d’Ostie, enjeux géopolitiques : https://doi.org/10.4000/mefra.2182 (6) https://www.acsearch.info/search.html?id=115970 (7) https://www.acsearch.info/search.html?id=649965 (8) M. Ferrando n’avait identifié aucun exemplaire de l’émission T/F avec manteau flottant. (9) Philippe Ferrando, L’Atelier Monétaire d’Arles, Décumanus Editions, 2010, p. 14 DISPONIBLE DÈS MAINTENANT Claude FAYETTE et Jean-Marc DESSAL 29,00€ réf. lc2021 NOUVEAU

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