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Bulletin Numismatique n°221 16 LE COIN DU LIBRAIRE, LA FABRICATION DES BILLETS EN FRANCE Mathieu BIDAUX, La fabrication des billets en France. Construire la confiance monétaire 18001914, Paris, 2022 Mission historique de la Banque de France. SciencesPo les Presses, 13,5 x 21 cm, 426 pages. Code : lf25. Prix : 35€. C’est un très bel ouvrage issu d’une thèse dont nous rendons compte aujourd’hui. C’est aussi un ouvrage austère où l’illustration est rare et la seule concernant un billet se trouve sur la couverture avec un 10 francs bleu type 1905 du 2 janvier 1906 (F. 10.01/A1) décrit dans la Cote des Billets (édition 2019) outre les deux billets des pages 232 et 233. Cependant, cet ouvrage mérite votre attention et la lecture de ce livre s’impose pour tous ceux qui s’intéressent à la billetophilie. Il aborde un domaine souvent délaissé dans les ouvrages consacrés à ce sujet : l’aspect technique. L’ouvrage porte dans son titre l’équation sur laquelle repose son thème, à savoir la fabrication des billets en France après l’échec de la Banque de Law sous Louis XV, de l’assignat et de ses avatars lors de la Révolution Française. Ce thème permet d’introduire le second volet du livre : « construire la confiance monétaire ». Enfin, le titre définit les limites chronologiques du sujet de la fondation de la Banque de France en 1800 à 1914, au moment du déclenchement du premier conflit mondial et la fin définitive de la convertibilité des billets de banque, pilier de la construction identitaire monétaire sur le long XIXe siècle. Le livre se clôt au moment où, justement, cette confiance est remise en question par la suspension de la convertibilité. D’abord provisoire, elle ne sera jamais rétablie, sans que soit pour autant remise en question la notion de confiance qui constitue l’une des définitions de la monnaie fiduciaire, étant entendu que cette confiance est nécessaire, voire indispensable pour permettre à l’économie de fonctionner normalement et quotidiennement, y compris à l’heure actuelle, où elle est pourtant parfois remise en question, ballottée entre les soubresauts économiques et les crypto-monnaies qui signent peut-être la mort annoncée du billet de banque ? Pour une fois, nous débuterons notre recension par la fin avec la table des matières (p. 423-426). L’ouvrage issu d’une forme universitaire s’articule autour d’une introduction, d’un plan en trois parties et neuf chapitres, également répartis, et d’une conclusion générale, complétés des annexes et d’une bibliographie indispensables. Cet ouvrage s’inscrit dans une série, la collection de la Mission historique de la Banque de France, qui est un produit maison de l’Institution. La collection a déjà donné huit ouvrages portant sur des sujets historiques anciens jusqu’à l’actualité récente. L’ouvrage s’ouvre sur deux photos, la première de l’atelier de l’imprimerie du service de la Fabrication des billets de la Banque de France à Paris, au début du XXe siècle et la seconde d’une vision d’une presse typographique Lambert pour l’impression du 5 000 F Victoire, type 1934 (F. 44) (p. 5-6). Une table des abréviations se trouve à la page 7 et précède un glossaire qui se trouve habituellement plutôt en fin d’ouvrage, mais sera bien utile au lecteur néophyte (p. 9-11). La préface de Gilles Vaysset, secrétaire général de la Banque de France (p. 13-15), rappelle que le billet de banque, même aujourd’hui, reste un moyen de paiement sûr, ce qui est peut-

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