cgb.fr

Bulletin Numismatique n°220 20 Monnaies et Merveilles, catalogue de l’exposition, Monnaies et Médailles présentée à la Monnaie de Paris du 12 mai au 25 septembre 2022, co-édition, Monnaie de Paris & SilvanaEitoriale, Milan-Paris, 2022, 16,5 x 24,5 cm, relié cartonné skyvert (bleu incrusté argent), 280 pages, photos n&b et couleur dans le texte. Prix : 34,90€. Cet ouvrage constitue la part livresque de la très belle exposition « Monnaies et Merveilles » dont nous rendons compte dans le Bulletin Numismatique n° 220 (juin 2022). Nous ne pouvons qu’inciter le visiteur à acquérir cet ouvrage qui est une prolongation de l’exposition et un très bel hommage à cette dernière. Dans le même ordre d’idée, nous ne pouvons qu’inviter le futur lecteur de l’ouvrage à se rendre à la Monnaie de Paris pour visiter l’exposition. Mais le second ne possède qu’un temps limité afin de découvrir ce trésor, « ce gigantesque cabinet de curiosités » selon l’expression de Bérénice Geoffroy-Schneiter, commissaire de l’exposition alors que le premier, à l’aide de l’ouvrage, pourra indéfiniment arpenter les salles d’exposition du premier étage de la Monnaie de Paris et voyager parmi ces objets insolites, d’une beauté plastique souvent étonnante et au pouvoir envoûtant. Une fois ancrés dans notre mémoire, nous ne pourrons plus les occulter et continuerons d’en percevoir la force mystique et le pouvoir caché, pas seulement monétaire. L’ouvrage s’est construit autour de treize contributions sur lesquelles nous allons revenir. Mais il n’est pas seulement important par le choix des textes. On notera aussi la qualité photographique des objets présentés qui en fait un musée portatif à la grande sobriété, à la fois éditoriale, mais aussi picturale. Le format du livre facilement préhensible, le choix du papier pour le texte, agrémenté d’illustrations en cyan (bleu) ainsi que les pages de garde et de séparation des textes argentée, la couverture cartonnée skyvert incrustée d’objets de l’exposition sur trame argentée ainsi que la qualité iconographique et photographique des pages couleur, mettant en valeur les objets présentés, font de ce livre une véritable œuvre d’art. La préface, sous la plume de Marc Schwartz président-directeur général de la Monnaie de Paris, récemment reconduit à la tête de l’EPIC, rappelle le rôle et la place de l’établissement qui abrite aussi un musée dont les collections n’ont cessé de s’enrichir depuis le XIXe siècle et qui comporte un nombre négligeable d’objets monétiformes qui s’inscrivent dans le cadre de cette exposition et en constituent la colonne vertébrale (p. 6-7). Le premier texte est rédigé avec la plume chatoyante de la commissaire de l’exposition, Bérénice Geoffroy-Schneiter avec pour objet les Monnaies vagabondes (p. 8-11). Elle fixe ainsi les cadres du sujet, en place les limites qui sont justement sans limite et font de l’ensemble des objets présentés de véritables œuvres art. Ce sont autant de témoignages du génie de leurs créateurs, souvent anonymes, dépassant largement le cadre monétaire pour entrer dans une dimension spatiale qui justifie l’organisation et la présentation des objets comme « un gigantesque cabinet de curiosités ». Agréable surprise, celle de trouver une brève histoire de la Monnaie sous la plus de Jacques Attali (p. 12-17) qui n’est pas qu’un simple exercice de convenance, mais un véritable plaidoyer sur l’échange et les moyens mis en œuvre depuis que l’homme est l’homme, presque un conte philosophique et où l’auteur nous livre « qu’il est urgent de restaurer quelque chose comme un marché silencieux. Et de redonner aux moyens d’échange leur rôle premier : canaliser la violence, et non l’exacerber. » Une autre intervention, celle de Francis Dupuy, a pour objet Monnaies autres, monnaies des autres qui est une présentation sociologique et ethnographique de la monnaie (p. 1823). Marie Perrier, quant à elle, a choisi de s’intéresser aux monnaies de métal dans la collection africaine de Denise et Michel Meynet (p. 24-31). Sa contribution est suivie par celle de Nicolas Garnier autour des monnaies du Sépik, au nord de la Papouasie-Nouvelle-Guinée (p. 37-39). Constance de Montbrisson apporte sa contribution avec un texte, « Chaque ombre à son âme, qui reconnaît la lumière ou l’union des polarités à travers la circulation des biens en Insulinde » (p. 40-47). Quant à Bérénice Geoffroy-Schneiter, avec une LE COIN DU LIBRAIRE, MONNAIES ET MERVEILLES

RkJQdWJsaXNoZXIy MzEzOTE=