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Bulletin Numismatique n°219 24 Dans le Bulletin numismatique n° 216 de février dernier, M. Centlivre (de Mulhouse) cherchait à identifier précisément un jeton en cuivre au nom de Edme Claude BOURRU, doyen de la Faculté de Médecine de Paris. Au revers figurent les dates 1787-1788 ainsi que des armes soutenues par deux lions que je n'arrive pas à identifier. La photo de l'avers ne permet pas de distinguer la signature (DUVIVIER selon Feuardent). Selon M. Centlivre, il y a un poinçon « main indicatrice » et l'indication « cuivre » sur la tranche. Dans le n° 217 de mars, j'annonçais que j'avais retrouvé ce jeton dans le Feuardent sous le n° 4684 (en argent), mais aussi une refrappe en cuivre sous le n° 4685, faite avec les mêmes coins d'avers et de revers. Comme l'indique la main indicatrice, cette refrappe a été faite entre 1845 et 1860. Mais je ne retrouve aucune trace de ces armes (D'azur à six macles d'or, trois, deux et une) dans le Rietstap, ni dans aucun armorial que j'ai pu consulter. Par contre, je trouve les mêmes armes dans le « Procez verbal de la recherche de Noblesse de Champagne » par Louis François le Fèvre de Caumartin (1624-1687). Ces armes sont attribuées à Nicolas de MARISY, Sieur de Cervel, demeurant à Troyes. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54152934/f77.item. texteImage.zoom Faisant partie de ceux qui considèrent que toutes les pistes doivent être étudiées concernant une telle recherche, je fouille. Hélas, aucune trace de la moindre relation ou alliance au XVIIIe ou au XIXe siècle entre la famille BOURRU et la famille de MARISY… Dans le Bulletin Numsiatique 218 d'avril, M. Gildas SALAÜN, de Nantes, identifie les armes comme étant celles de Pierre RICHARD, Sieur de la Pervanchère (ou Pervenchère), né en 1742 et décédé en 1791, maire de Nantes en 1787 et 1788 (jeton Feuardent 8936), ce qui correspond tout à fait aux dates apparaissant au revers du jeton BOURRU. Aucun doute n'est plus possible sur l'attibution de ces armes, d'autant plus que M. Eric SEGUIN, du Puy-en-Velay, me donne la même attribution par mail du 27 mars. Refouille ! Hélas, aucune relation entre ces deux familles non plus pour la même période… Conclusion : Comme l'indique M. SALAÜN dans son très intéressant article sur les « forgeries », cette refrappe du milieu du XIXe siècle (qui n'est pas un assemblage postérieur hasardeux, mais tout simplement la réplique d'un original en argent frappé quelques 60 ans plus tôt) fut très probablement demandée par un collectionneur. Les refrappes de toutes sortes sont très nombreuses à cette époque. Sans doute ce collectionneur a-t-il cru, lui aussi, que ces armes étaient celles de BOURRU (1741-1823), comme l'affirme d'ailleurs Feuardent par erreur. Mais comment expliquer qu'il existe un jeton original en argent de la fin du XVIIIe siècle portant le buste de BOURRU à l'avers et les armes de RICHARD de la Pervanchère au revers ? Nous ne le saurons sans doute jamais, mais je pense que la recherche d'une quelconque relation ou alliance entre toutes ces familles valait le coup d'être tentée. Pour ma part, j'en resterai donc là… Merci au CGB pour la publication de cet article qui, je l'espère, aidera à la compréhention de la jetonophilie. Jean-Luc BINARD jean-luc.binard@orange.fr JETON DE EDME CLAUDE BOURRU, SUITE & FIN Collectionnant les monnaies de 5 francs et 2 francs de Napoléon 1er (frappes courantes, flan bruni et essais) ainsi que les napoleonides en argent de haute valeur faciale, je suis toujours à la recherche de très belles pièces comme celle ci-dessous et je paye en conséquence. Si vous avez de très belles monnaies dont vous voulez disposer, n’hésitez à me contacter, nous arriverons toujours à un accord et nous serons tous gagnants. Yves BLOT 06.52.95.61.96 - 04.13.63.77.40 yvblot@hotmail.com

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