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Bulletin Numismatique n°219 17 LE COIN DU LIBRAIRE, MONETIERE DEL MUSEO ACHEOLOGICO NAZIONALE, VOLUME XI, AMEMILIANUS – VICTORINUS Ls 102, Vol IV.1 Galba – Vespasiano 35€ Ls 103, Vol IV.2 Titus – Domiziano 35€ Sylloge Nummorum Romanorum Italia (SNRI), Firenze, Monetiere del Museo Acheologico Nazionale, Volume XI, Amemilianus – Victorinus, Bari, 2022, Ministerio della Cultura, Direzione regionale musei della Toscana – Museo Archeologico Nazionale di Firenze, Edizioni D’Andrea, relié cartonné, 21 x 30 cm, 147 pages, illustrations en couleur, 849 n°. Code : Ls 101. Prix : 35€. Avec cet ouvrage, nous découvrons le huitième volume d’une série qui comprendra treize livres principaux et au moins quinze ouvrages compris entre César et Licinius II pour le moment. L’ensemble de ceux qui sont déjà parus présentent le même type de présentation, à savoir une ou deux préfaces, une introduction et le catalogue classé par empereur, impératrice, césar et usurpateur, suivis de nombreux index par personnage, atelier, légende de droit, légende et type et de revers, et se clôt par une bibliographie sommaire. Le volume XI couvre la période comprise entre 253 et 271 pour les empereurs Émilien jusqu’à Victorin. À la page 2, nous trouvons le plan général de la série. Plusieurs préfaces suivent : d’abord celle de D. Casciu, directeur régional des musées de Toscane et M. Iozzo, directeur du musée archéologique national de Florence (p. 3), puis celle de A. d’Andrea, éditeur de l’ouvrage (p. 4). L’introduction de F. Paratico justifie le classement retenu pour les monnaies (p. (5-6). Le Catalogue a été rédigé par A. Alessandrini, D. Giuffrida, F. Paratico, M. Cecilia Parini et F. Persampieri. À la page 7, vous trouvez la table des abbréviations.Le catalogue occupe les pages 8 à 130. Il comporte 849 entrées : 18 pour Émilien (253), 2 pour son épouse Cornelia Supéra, 109 pour Valerien Ier (253-260), 11 pour Mariniane son épouse, 452 pour Gallien (253-268), 82 pour sa femme Salonine, ses fils, 17 pour Valérien II et 9 pour Salonin, 92 pour Postume, 1 pour Lélien, 5 pour Marius, 33 pour Victorin, 3 pour Macrien (260261) et 5 pour Quiétus. Cette table des matières cache plusieurs défauts et qualités de ce catalogue. Du côté des défauts, alors que les auteurs dans la bibliographie font référence aux trésors de Cunetio ou de Normanby de R. Bland ou A. Burnett, ou bien ceux de J.-B. Giard sur le trésor de La Venèra ou celui de R. Göbl consacré au monnayage de la période 253-268, l’atelier de Lyon est toujours utilisé pour le règne conjoint de Valérien et de Gallien (253-260) ou celui de Postume alors que Trèves, Cologne ou Atelier I ou II retiennent aujourd’hui l’attention. La chronologie de l’Empire Gaulois repose toujours sur le Roman Imperial Coinage de P. Webb (RIC V.2) publié en 1933 alors qu’il suffisait de se rapprocher des auteurs les plus récents pour replacer les règnes de Postume (260-269), Lélien (269), Marius (269) et Victorin (269-271). C’est certainement le défaut majeur de ce livre, publié en 2022 ! De l’autre côté, outre l’ensemble des monnaies qui sont intégralement décrites avec le poids, le diamètre et l’axe des coins, soulignons les légendes et photos couleur de bonne qualité avec quelques agrandissements spectaculaires. Nous trouvons quelques raretés comme l’aureus d’Émilien qui est repris dans l’étude récente d’H. Rambach publiée en 2019 dans le BCEN. Nous aurions souhaité un agrandissement du droit et du revers dans le corps du texte pour ce type en dehors de la couverture. Nous trouvons aussi un des très rares aurei de Mariniane. Mais, en revanche, ni l’aureus de Postume ni celui de Victorin avec un buste exceptionnel à gauche ne sont repris dans l’ouvrage de B. Schulte sur le monnayage d’or de l’Empire Gaulois, publié en 1983. Celui de Victorin ne figure pas non plus dans la thèse de J. Mairat sur l’Empire Gaulois, soutenue en 2014. Il faudra consulter l’ensemble de l’ouvrage pour découvrir la richesse du catalogue. Plusieurs index viennent compléter l’ouvrage, avec pour chaque personnage la liste des ateliers, des légendes de droit, des légendes de revers, des types de revers (p. 131-146) et une bibliographie sommaire que l’on retrouvera en page 147. En refermant l’ouvrage, notre avis est partagé. D’un côté, nous avons un livre de très bonne qualité tant sur le plan de l’impression que de l’édition. En revanche, nous ne pouvons que regretter certains choix de classement qui rendent l’ouvrage un peu obsolète au moment de sa publication. Pour une fois, nous laisserons le lecteur juger s’il doit acquérir ce volume particulier tandis que la série reste une valeur sûre et que la publication d’une collection publique n’est pas si courante et que de nombreuses ont été abandonnées en cours de publication avant leur achèvement. Laurent SCHMITT (ADR 007)

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