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Pour recevoir par courriel le nouveau Bulletin Numismatique, inscrivez votre adresse électronique à : https://bulletin-numismatique.fr//bn/inscription_bn.html. Vous pouvez aussi demander à un ami de vous l’imprimer à partir d’internet. Tous les numéros précédents sont en ligne sur le site cgb.fr et peuvent être téléchargés à http://www.cgb.fr/bn/ancienbn.html. L’intégralité des informations et des images antérieures contenues dans les BN est strictement réservée et interdite de reproduction mais la duplication d’un BN dans sa totalité est possible et recommandée. SOMMAIRE ÉDITO CE BULLETIN A ÉTÉ RÉDIGÉ AVEC L’AIDE DE : Éditeur : cgb.fr ▪ 36 rue Vivienne 75002 Paris ▪ Directeur de la Publication : Joël CORNU Infographie : Emilie BOUVIER - Eric PRIGNAC • Hébergement : OVH ▪ 2 rue Kellermann 59100 Roubaix Ne peut être vendu ▪ ISSN : 1769-7034 ▪ Version pdf ▪ contact : presse@cgb.fr 219 Bulletin Numismatique Mai 2022 Le niveau de qualité et de service que nous souhaitons offrir aux collectionneurs impose une charge de travail qui va crescendo. Aussi l’équipe s’enrichit-elle d’une nouvelle numismate, Marie Couture. Elle se présente à nos lecteurs : « Après avoir obtenu une licence en Histoire de l’Art et Archéologie à l’Université de Nanterre ainsi qu’un master en Gestion du Patrimoine Culturel à l’Université d’Artois, je suis aujourd’hui en formation chez CGB Numismatique. J’ai toujours été attirée par le monde de la culture, du patrimoine et de l’histoire. Durant mes études, j’ai également pu développer un certain goût pour l’histoire royale de France, c’est pourquoi je suis ravie de rejoindre l’équipe de CGB Numismatique au sein du département des monnaies royales. J’aiderai également le département des médailles. J’ai hâte de pouvoir échanger avec les collectionneurs et de les aider à acquérir et à vendre leurs monnaies. À bientôt ! Marie COUTURE ». Marie COUTURE est affectée au département des médailles, jetons et autres monnaies royales. Vous aurez l’occasion de faire sa connaissance et de lui confier vos monnaies pour nos prochaines ventes. En charge dans un premier temps de la mise en ligne de notre stock, Marie gérera sous la responsabilité d’Alice JUILLARD la boutique consacrée aux médailles. Vous pouvez désormais la contacter par mail à l’adresse suivante : marie.c@cgb.fr. ADF - AcSearch - The Banknote Book - Biddr.ch - Bidinside - Jean-Luc BINARD - Yves BLOT - Laurent BONNEAU - ceres-bordeaux.net - Joël CORNU - Marie COUTURE - DELCAMPE - Ebay - Emax.bid - Heritage - leboncoin - PCGS Paris - Thomas numismatics - Gildas SALAÜN - la Séna - Numisbids - PCGS - Gérard PINTO - the Portable Antiquities Scheme - Yves JEREMIE - Kajacques.fr. - Numista - Laurent SCHMITT - Agostino SFERRAZZA - Jean-Baptiste STORZ - RTBF.be - 3 PANNEAU D’AFFICHAGE 4-6 DÉPOSER / VENDRE AVEC CGB NUMISMATIQUE PARIS 7 NOUVELLE DE LA SÉNA 8 LES BOURSES 10-11 RÉSULTATS LIVE AUCTION BILLETS AVRIL 2022 12-13 RÉSULTATS INTERNET AUCTION AVRIL 2022 14-15 HIGHLIGHTS INTERNET AUCTION BILLETS MAI 2022 16 LE COIN DU LIBRAIRE, BYZANTINE COINAGE OF CONSTANTINOPLE 17 LE COIN DU LIBRAIRE, MONETIERE DEL MUSEO ACHEOLOGICO NAZIONALE, VOLUME XI, AMEMILIANUS – VICTORINUS 18 L’EXCEPTIONNELLE COLLECTION INCONNUE DE FERNAND DAVID 19 RÉSULTATS DE LA VENTE LIVE CHEZ CGB 20-21 FLORIN D’OR 2E TYPE, NON MILLÉSIMÉ 22-23 F. DE SAULCY, LA NUMISMATIQUE JUDAÏQUE ET LA FRANC-MAÇONNERIE 24 JETON DE EDME CLAUDE BOURRU, SUITE & FIN 25 NEWS DE PCGS EUROPE 26-28 5F CÉRÈS SANS LÉGENDE – POINTAGE ET ÉVOLUTION DES COTES 29 INTRODUCTION AU GRADING COMMENTAIRES 30 PETITE ERREUR : SAUREZ-VOUS LA DETECTER ? 31 PREMIER ROYAL MAUNDY POUR LE PRINCE CHARLES 32-33 ALCOCK & BROWN 1919 LE PREMIER VOL TRANSATLANTIQUE 34-35 CLUB AUVERGNE PAPIER-MONNAIE CHAMALIERES RÉSUMÉ DE LA CAUSERIE, 26 SEPTEMBRE 2020 36-39 DOSSIER FAUX BILLETS ANGLAIS : WILLIAM MORGAN 1818 40 NOS ÉDITIONS

HERITAGE AUCTIONS www.ha.comDALLAS - USA Contact aux Pays-Bas : Heritage Auctions Europe Jacco Scheper : jaccos@ha.com Tél. 0031-627-291122 Contact en France : compagnie-de-la-bourse@wanadoo.fr Tél. Paris 01 44 50 13 31 VOICI UNE SÉLECTION DE NOTRE VENTE DU 19 AOÛT 2021 À CHICAGO, METTEZ VOS PIÈCES DANS NOTRE PROCHAINE VENTE ! VENDU POUR $ 10.200 VENDU POUR $ 13.200 VENDU POUR $ 45.600 VENDU POUR $ 31.200 VENDU POUR $ 15.500 VENDU POUR $ 18.000 VENDU POUR $ 14.400 VENDU POUR $ 10.200 VENDU POUR $ 33.600 VENDU POUR $ 16.800 VENDU POUR $ 28.800 VENDU POUR $ 21.600

Bulletin Numismatique n°219 3 PANNEAU D’AFFICHAGE

Bulletin Numismatique n°219 4 DÉPOSER / VENDRE AVEC CGB NUMISMATIQUE PARIS LES DIFFÉRENTS DÉPARTEMENTS NUMISMATIQUES Joël CORNU P.D.G de CGB Numismatique Paris Responsable de l’organisation des ventes Monnaies modernes françaises - Jetons j.cornu@cgb.fr Marie BRILLANT Département antiques marie@cgb.fr Arnaud CLAIRAND Département royales françaises (carolingiennes, féodales, royales) et mérovingiennes clairand@cgb.fr Pauline BRILLANT Département monnaies du monde monnaies royales pauline@cgb.fr Alice JUILLARD Département médailles alice@cgb.fr Marielle LEBLANC Département euros marielle@cgb.fr Laurent VOITEL Département monnaies modernes françaises laurent.voitel@cgb.fr Benoît BROCHET Département monnaies modernes françaises benoit@cgb.fr Laurent COMPAROT Département monnaies du monde et des anciennes colonies françaises laurent.comparot@cgb.fr Jean-Marc DESSAL Responsable du département billets jm.dessal@cgb.fr Agnès ANIOR Billets france / monde agnes@cgb.fr Fabienne RAMOS Billets france / monde Organisation des ventes et des catalogues à prix marqués fabienne@cgb.fr C'est décidé, vous vendez ou vous vous séparez de votre collection ou de celle de votre grand-oncle ou arrièregrand-père ! L'équipe de spécialistes de CGB Numismatique Paris est à votre service pour vous accompagner et faciliter vos démarches. Installée rue Vivienne à Paris depuis 1988, l'équipe de CGB Numismatique Paris est spécialisée dans la vente des monnaies, médailles, jetons et billets de collection de toutes périodes historiques et zones géographiques. Deux solutions vous seront alors proposées par notre équipe : l'achat direct ou le dépôt-vente. Les cas des ensembles complets, trésors et découvertes fortuites sont, eux, traités à part. Concernant les trésors, consultez la section du site www.Cgb.fr qui y est consacrée : http://www.cgb.fr/tresors.html. PRISE DE RENDEZ-VOUS Vous souhaitez déposer/vendre des monnaies, médailles, jetons et billets ? Rien de plus simple. Il vous suffit de prendre contact avec l'un de nos numismates : • par courriel (contact@cgb.fr) en joignant si possible à votre envoi une liste non exhaustive de vos monnaies, médailles, jetons, billets ainsi que quelques photos/scans représentatifs de votre collection. • en prenant rendez-vous par téléphone au 01 40 26 42 97. Nous vous conseillons vivement de prendre rendez-vous avant de vous déplacer en notre comptoir Parisien (situé au 36 rue Vivienne dans le 2e arrondissement de Paris) avec le ou les numismates en charge de la période de votre collection. • en venant à notre rencontre lors des salons numismatiques auxquels les spécialistes de CGB Numismatique Paris participent. La liste complète de ces événements est disponible ici : http://www.cgb.fr/salons_numismatiques.html. Dans des cas très spécifiques, nous sommes susceptibles de nous déplacer directement auprès des particuliers ou professionnels afin d'effectuer l'inventaire de leur collection. DÉPÔT-VENTE CGB Numismatique Paris met à la disposition des personnes qui souhaiteraient déposer leurs monnaies, médailles, jetons et billets trois solutions de vente différentes : • à prix fixe sur les différentes boutiques en ligne du site www.cgb.fr avec possibilité d’intégration dans un catalogue papier de vente à prix marqués. Seuil minimum de valeur des monnaies, médailles, jetons et billets : 150 € par article. • en INTERNET AUCTION pour les monnaies, médailles, jetons et billets de valeur intermédiaire. Durée de la vente trois semaines, uniquement sur internet (www.cgb.fr), avec une clôture Live (ordres en direct le jour de la clôture de la vente à partir de 14h00). Valeur minimale des monnaies, médailles, jetons et billets mis en vente : 250 €. • en LIVE AUCTION. Vente sur internet (www.cgb.fr) avec support d’un catalogue papier, s’étalant sur quatre semaines et clôturant par une phase finale dynamique, la Live (ordres en direct le jour de la clôture de la vente à partir de 14h00). Vente réservée aux monnaies, médailles, jetons et billets estimés à 500 € minimum. Les monnaies, médailles, jetons font l'objet d'un catalogue spécifique, de même pour les billets de collection.

Bulletin Numismatique n°219 5 DÉPOSER / VENDRE AVEC CGB NUMISMATIQUE PARIS UNE GESTION PERSONNALISÉE ET SÉCURISÉE  TRANSPARENCE  ACCESSIBILITÉ  SÉCURITÉ GARANTIE  100% FIABILITÉ 0 FRAIS DEMANDÉS LORS DE LA MISE EN VENTE RÈGLEMENT PAR VIREMENT BANCAIRE UNE EXPOSITION OPTIMALE DES OBJETS MIS EN VENTE CGB ÉTAIT PRÉSENT À • Ventes (e-auctions hebdomadaires, Internet Auction et Live Auction) en ligne sur les plates-formes de vente internationales : Numisbids, Sixbid, Bidinside, Emax.bid, Biddr.ch. • Valorisation de vos monnaies, médailles, jetons et billets sur notre site internet www.cgb.fr auprès de la communauté des collectionneurs via les mailing listes (newsletters) envoyées quotidiennement. • Accès à une clientèle de collectionneurs au niveau mondial : site Cgb.fr accessible en sept langues (français, anglais, allemand, espagnol, italien, russe et chinois), catalogues à prix marqués et ventes Live Auction traduits en anglais, présence de CGB Numismatique Paris lors des plus grands salons internationaux (Berlin, Kuala Lumpur, Hong Kong, Maastricht, Moscou, Munich, New York, Paris, Tokyo…). • Consultation des monnaies, billets, jetons et médailles disponibles sans limite de temps dans les archives de CGB Numismatique Paris et sur les sites de référencement de vente comme AcSearch.

Bulletin Numismatique n°219 6 DÉPOSER / VENDRE AVEC CGB NUMISMATIQUE PARIS CALENDRIER DES VENTES 2022 VENTES INTERNET AUCTION ET LIVE AUCTION MONNAIES (Antiques, Féodales, Royales, Modernes françaises, Monde, Jetons, Médailles) Live Auction juin 2022 (avec support de catalogue papier) Date limite des dépôts : dimanche 10 avril 2022 date de clôture : mardi 07 juin 2022 à partir de 14:00 (Paris) Internet Auction juillet 2022 Date limite des dépôts : mardi 21 juin 2022 date de clôture : mardi 26 juillet 2022 à partir de 14:00 (Paris) Live Auction septembre 2022 (avec support de catalogue papier) Date limite des dépôts : samedi 09 juillet 2022 date de clôture : mardi 06 septembre 2022 à partir de 14:00 (Paris) Internet auction octobre 2022 Date limite des dépôts : mardi 20 septembre 2022 date de clôture : mardi 25 octobre 2022 à partir de 14:00 (Paris) VENTES INTERNET AUCTION ET LIVE AUCTION PAPIER-MONNAIE (Billets France, Monde, Anciennes Colonies françaises et Dom-Tom) Internet Auction Billets mai 2022 DÉPÔTS CLÔTURÉS date de clôture : mardi 24 mai 2022 à partir de 14:00 (Paris) Live Auction Billets juillet 2022 (avec support de catalogue papier) DÉPÔTS CLÔTURÉS date de clôture : mardi 5 juillet 2022 à partir de 14:00 (Paris) Internet Auction Billets août 2022 Date limite des dépôts : mercredi 13 juillet 2022 date de clôture : mardi 16 août 2022 à partir de 14:00 (Paris) Live Auction Billets octobre 2022 (avec support de catalogue papier) Date limite des dépôts : vendredi 08 juillet 2022 Date de Clôture : mardi 11 octobre 2022 à partir de 14:00 (Paris)

Bulletin Numismatique n°219 7 NOUVELLE DE LA SÉNA La SÉNA vous invite ce vendredi 6 mai à 18 heures en présentiel à la Monnaie de Paris (salle pédagogique, rez-de-chaussée près de la Cour de l'Or, 11 Quai de Conti, 75006 PARIS) et en distanciel via zoom (*) à assister à la conférence d'Alexis-Michel SCHMITT-CADET et de Laurent SCHMITT sur : L'OUVERTURE DE L'ATELIER MONÉTAIRE D'ARLES Arles : ouverture d’un atelier monétaire pour une nouvelle capitale ? Constantin Ier triomphe de Maxence le 28 octobre 312 à la bataille du Mont Milvius, aux portes de Rome. Il a réunifié l’Occident sous son étendard, le labarum décrit par Lactance. Le lendemain, 29 octobre 312, il fait son entrée dans l’Urbs et reçoit deux siècles après Trajan le titre d’Optimus (le meilleur). Après sa victoire, Constantin réorganise les ateliers monétaires en Italie. Au printemps 313, il ferme l’atelier d’Ostie. C’est à cette occasion que l’atelier est transporté en Arles à l’été 313, après la victoire sur Maximin II Daia. Les premières monnaies témoignent de ce recentrage géostratégique. Les deux conférenciers se proposent de retracer cette période de l’ouverture de l’atelier d’Arles qui a bien failli avant Constantinople devenir la nouvelle capitale de l’Empire. La SÉNA (*) Les codes de connexion zoom vous seront communiqués prochainement par courriel (president@sena.fr) PRÉSENCE DE LA SÉNA EN MAI AUX SALONS NUMISMATIQUES : • 8 mai : Anduze, Espace Marcel Pagnol, rue Pelico, 30140 ANDUZE, organisé par le Club Numismatique Cévenol ; • 8 mai : Dainville, Salle polyvalente, Allée du 8 mai 1945, 62000 DAINVILLE, organisé par le Cercle Numismatique Dainvillois ; • 15 mai : Lyon, Lycée Ampère, rue de la Bourse, 69002 LYON, organisé par le Cercle Lyonnais de Numismatique.

Bulletin Numismatique n°219 8 LES BOURSES

Bulletin Numismatique n°219 9 1,584,826 objects within 1,019,045 records

Prix réalisés + 12 % TTC de commission acheteur RÉSULTATS Avril 2022 LIVE AUCTION 4530290 5 NF sur 500 Francs Victor Hugo 1959 F.52.02 2 184 € 4530496 500 Francs Madagascar 1951 P.047a 4 256 € 4530082 100 Francs type 1862 Bleu à indices Noirs 1875 F.A39.11 4 256 € 4530369 5000 Francs Marianne 1945 VF.14.01 11 200 € 4530250 5000 Francs Flameng 1918 F.43.01 3 248 € 4530222 1000 Francs Bleu et Rose 1926 F.36.43 7 952 € 4530380 Épreuve 50 Francs Trésor Public 1963 VF.40.00Ed 4 480 € 4530032 100 Dollars Caraïbes 1985 P.25l1 1 904 €

Prix réalisés + 12 % TTC de commission acheteur RÉSULTATS Avril 2022 LIVE AUCTION 4530506 40 Épreuve 10 Pesos Mexique 1866 P.007p 10 304 € 4530076 1000 Livres 1719 Dor.09 4 592 € 4530317 Fauté 10 Francs Berlioz sans signatures 1973 F.63bis.01 1 624 € 4530536 1000 Francs Tahiti 1953 P.15b 2 184 € 4530343 200 Francs Montesquieu alphabet H.402 1986 F.70ter.01 9 856 € 4530504 100 Francs Martinique 1943 P.19a 2 690 € 4530546 Non émis 1000 Dinara Yougoslavie 1935 P.033 1 232 € 4530371 Spécimen 1000 Francs Drapeau 1944 VF.22.00Sp 2 912 €

Prix réalisés + 12 % TTC de commission acheteur RÉSULTATS Avril 2022 INTERNET AUCTION fme_728705 Médaille de mariage de Daniel Dupuis 425 € brm_660134 Denier serratus de Mamilia 554 € fco_726892 10 Centièmes Indochine 1897A 358 € fwo_736914 100 Francs or Albert Ier de Monaco 1896 Paris 1 904 € fjt_737467 Jeton Marie Antoinette, reine de France n.d. 761 € bgr_707322 Tétradrachme d'Athènes 1 176 € bga_735641 Denier à la tête casquée à droite des Aulerques Cénomans 392 € fmd_705262 100 francs or, Bazor 1935 Paris F.554/6 2 072 €

Prix réalisés + 12 % TTC de commission acheteur RÉSULTATS Avril 2022 INTERNET AUCTION fmd_682582 5 francs Bonaparte Premier Consul 1803 A F.301/1 649 € bry_632710 Écu d'or aux porcs-épics n.d. Lyon 1 624 € bgr_669520 Tétradrachme stéphanophore d'Éolide 896 € fwo_736947 320 reales en or 1810 Madrid 11 200 € fmd_738255 20 francs or Napoléon tête laurée, Cent-Jours 1815 A F.516A/1 3 025 € feu_734964 2 Euro France, monométallique 2001 1 030 € brm_734373 Denier de Jules César 694 € bry_612353 Demi-louis d'or à la mèche longue 1647 A 1 400 €

Highlights INTERNET AUCTION Mai 2022 Clôture le 24 mai 2022 Lot 4540032 Lot 23 x Faux 1 Pound Angleterre 1817 P.190x Prix de départ 5 000 € / Estimation 15 000 € Lot 4540771 67E P Q Spécimen 1000 Dong Viet Nam Sud 1955 P.04As Prix de départ 15 000 € / Estimation 25 000 € Lot 4540750 Lot spécimens 10 au 10000 Tolarjev 1992 P.11s au P.21s Prix de départ 1 100 € / Estimation 1 600 € Lot 4540696 5 Francs Nouvelle Calédonie 1924 P.19 Prix de départ 2 000 € / Estimation 3 500 € Lot 4540573 Épreuve 50 Mark Luxembourg 1900 P.05p Prix de départ 3 000 € / Estimation 6 000 € Lot 4540105 Faux 25 Francs type 1870 - Clermont-Ferrand 1870 F.A44.01 Prix de départ 2 000 € / Estimation 3 500 € Lot 4540104 25 Francs type 1870 - Paris 1870 F.A43.01 Prix de départ 3 500 € / Estimation 6 000 €

Highlights INTERNET AUCTION Mai 2022 Clôture le 24 mai 2022 Lot 4540012 63 50 Centimes A.O.F. 1917 P.01 Prix de départ 2 000 € / Estimation 4 000 € Lot 4540494 Lot spécimens 5 Centimes au 100 Francs 1923 JP.135.01s/10s Prix de départ 1 800 € / Estimation 3 500 € Lot 4540318 Lot 5 x 5000 Francs Empire Français 1945 F.47.33 Prix de départ 700 € / Estimation 1 250 € Lot 4540767 Spécimen 500 Livres Turquie 1926 P.124s Prix de départ 3 500 € / Estimation 5 500 € Lot 4540542 Spécimen 1000 Rials 1938 P.038As Prix de départ 900 € / Estimation 1 900 € Lot 4540329 5000 Francs HENRI IV 1957 F.49.04 Prix de départ 1 000 € / Estimation 2 000 € Lot 4540041 55 20 Dollars Bahamas 1974 P.39a Prix de départ 500 € / Estimation 1 100 €

Bulletin Numismatique n°219 16 Alberto d’ANDREA, Alain GENNARI, Steve MANSFIELD, Andrea TORNO GINNASI, Byzantine Coinage of Constantinople, volume I, 2022, 22 x 32 cm, 432 pages, 497 numéros avec de nombreuses variantes, illustrations couleur dans le texte, édition bilingue anglais/ italien avec liste de prix en euro. Code : Lb47. Prix : 70€. Ce nouveau volume, le premier consacré à l’atelier de Constantinople, vient enrichir une collection consacrée aux monnaies byzantines qui comprend déjà sept volumes publiés, trois pour l’Italie et la Sicile, trois pour les ateliers d’Orient et un pour les ateliers d’Afrique et d’Espagne, tous disponibles pour le moment ! L’ensemble est bilingue en anglais et en italien, richement illustré et accompagné à chaque fois d’un livret avec des cotes en euro. Le dernier opus de plus de 400 pages en fait une série de référence pour ceux qui s’intéressent au monnayage byzantin. Le présent volume, réservé uniquement au monnayage de l’atelier de Constantinople pour la période comprise entre Anastase (491-518) et Phocas (602-610) pour ce premier volet, est précédé de trois excursus. Le premier est consacré à la valeur du bronze et de sa plus petite dénomination l’Æ 4 et à la réforme d’Anastase. C’est en réalité une entrée en matière afin de présenter le système monétaire byzantin (p. 6-33 pour la version anglaise et 34-62 pour l’italienne). Le deuxième point revient sur les monnaies militaires de cuivre de Justin II (p. 63-71), tandis que le troisième est consacré aux demi tremisses, divisionnaires byzantines en or rarissimes entre Anastase et Léon III (p. 72-83). Le catalogue des Constantinople débute à la page 84 avec pour chaque règne les introductions en anglais puis en italien, suivies du catalogue, en commençant par les monnaies d’or, puis les monnaies d’argent et enfin le monnayage de bronze. Le règne d’Anastase (491-518) (p. 84-129) comprend 60 entrées principales. Toutes les variétés sont illustrées ainsi que les officines. Pour chaque type, les descriptions du droit et du revers sont intégralement fournies avec les légendes, suivies du poids, du diamètre, d’un indice de rareté, complétées par l’ensemble des références bibliographiques, reposant principalement sur les ouvrages anglais (DOC, MIBE ou Sear) et autrichien (MIB) parfois complétés par des références uniques comme le catalogue du Cabinet des médailles de la BnF (Morrisson). Suivent les règnes de Justin Ier (518-527) (p. 130-169, n° 61110) sans oublier la période où Justinien Ier est associé à Justin Ier en 527, puis le très important règne de Justinien Ier (527-565) (p. 170-243, n° 111-243), de Justin II (565-578) (p. 244-276, n° 244-297) avec les pièces ou Tibère est associé à Justin II en 578. Le règne de Tibère Constantin (578-582) se trouve aux pages 277-299 (n° 298-329). Le règne de Maurice-Tibère débute à la page 302 pour se terminer à la page 354 (n° 330-436). Ce premier volume se clôt avec le règne de Phocas (p. 355-398, n° 437-497). Cet inventaire sommaire ne rend qu’imparfaitement compte de la richesse du texte et des illustrations retenues. La traduction bilingue rend parfois la lecture un peu fastidieuse, mais permettra au polyglottes de jongler entre la langue de Shakespeare et celle de Dante ! Une bibliographie (p. 399-406) suivie d’un index des illustrations puisé parmi des ventes récentes, donc de très bonne qualité (p. 407-432), viennent compléter utilement l’ouvrage. Nous ne pouvons qu’inviter le futur lecteur à découvrir cet ouvrage et à compléter ses séries en attendant la parution du deuxième volume consacré à l’atelier de Constantinople, qui ne serait tarder. Laurent SCHMITT LE COIN DU LIBRAIRE, BYZANTINE COINAGE OF CONSTANTINOPLE LB75 - 60 € LB62 - 60 € LB61 - 60 € LB68 - 70 €

Bulletin Numismatique n°219 17 LE COIN DU LIBRAIRE, MONETIERE DEL MUSEO ACHEOLOGICO NAZIONALE, VOLUME XI, AMEMILIANUS – VICTORINUS Ls 102, Vol IV.1 Galba – Vespasiano 35€ Ls 103, Vol IV.2 Titus – Domiziano 35€ Sylloge Nummorum Romanorum Italia (SNRI), Firenze, Monetiere del Museo Acheologico Nazionale, Volume XI, Amemilianus – Victorinus, Bari, 2022, Ministerio della Cultura, Direzione regionale musei della Toscana – Museo Archeologico Nazionale di Firenze, Edizioni D’Andrea, relié cartonné, 21 x 30 cm, 147 pages, illustrations en couleur, 849 n°. Code : Ls 101. Prix : 35€. Avec cet ouvrage, nous découvrons le huitième volume d’une série qui comprendra treize livres principaux et au moins quinze ouvrages compris entre César et Licinius II pour le moment. L’ensemble de ceux qui sont déjà parus présentent le même type de présentation, à savoir une ou deux préfaces, une introduction et le catalogue classé par empereur, impératrice, césar et usurpateur, suivis de nombreux index par personnage, atelier, légende de droit, légende et type et de revers, et se clôt par une bibliographie sommaire. Le volume XI couvre la période comprise entre 253 et 271 pour les empereurs Émilien jusqu’à Victorin. À la page 2, nous trouvons le plan général de la série. Plusieurs préfaces suivent : d’abord celle de D. Casciu, directeur régional des musées de Toscane et M. Iozzo, directeur du musée archéologique national de Florence (p. 3), puis celle de A. d’Andrea, éditeur de l’ouvrage (p. 4). L’introduction de F. Paratico justifie le classement retenu pour les monnaies (p. (5-6). Le Catalogue a été rédigé par A. Alessandrini, D. Giuffrida, F. Paratico, M. Cecilia Parini et F. Persampieri. À la page 7, vous trouvez la table des abbréviations.Le catalogue occupe les pages 8 à 130. Il comporte 849 entrées : 18 pour Émilien (253), 2 pour son épouse Cornelia Supéra, 109 pour Valerien Ier (253-260), 11 pour Mariniane son épouse, 452 pour Gallien (253-268), 82 pour sa femme Salonine, ses fils, 17 pour Valérien II et 9 pour Salonin, 92 pour Postume, 1 pour Lélien, 5 pour Marius, 33 pour Victorin, 3 pour Macrien (260261) et 5 pour Quiétus. Cette table des matières cache plusieurs défauts et qualités de ce catalogue. Du côté des défauts, alors que les auteurs dans la bibliographie font référence aux trésors de Cunetio ou de Normanby de R. Bland ou A. Burnett, ou bien ceux de J.-B. Giard sur le trésor de La Venèra ou celui de R. Göbl consacré au monnayage de la période 253-268, l’atelier de Lyon est toujours utilisé pour le règne conjoint de Valérien et de Gallien (253-260) ou celui de Postume alors que Trèves, Cologne ou Atelier I ou II retiennent aujourd’hui l’attention. La chronologie de l’Empire Gaulois repose toujours sur le Roman Imperial Coinage de P. Webb (RIC V.2) publié en 1933 alors qu’il suffisait de se rapprocher des auteurs les plus récents pour replacer les règnes de Postume (260-269), Lélien (269), Marius (269) et Victorin (269-271). C’est certainement le défaut majeur de ce livre, publié en 2022 ! De l’autre côté, outre l’ensemble des monnaies qui sont intégralement décrites avec le poids, le diamètre et l’axe des coins, soulignons les légendes et photos couleur de bonne qualité avec quelques agrandissements spectaculaires. Nous trouvons quelques raretés comme l’aureus d’Émilien qui est repris dans l’étude récente d’H. Rambach publiée en 2019 dans le BCEN. Nous aurions souhaité un agrandissement du droit et du revers dans le corps du texte pour ce type en dehors de la couverture. Nous trouvons aussi un des très rares aurei de Mariniane. Mais, en revanche, ni l’aureus de Postume ni celui de Victorin avec un buste exceptionnel à gauche ne sont repris dans l’ouvrage de B. Schulte sur le monnayage d’or de l’Empire Gaulois, publié en 1983. Celui de Victorin ne figure pas non plus dans la thèse de J. Mairat sur l’Empire Gaulois, soutenue en 2014. Il faudra consulter l’ensemble de l’ouvrage pour découvrir la richesse du catalogue. Plusieurs index viennent compléter l’ouvrage, avec pour chaque personnage la liste des ateliers, des légendes de droit, des légendes de revers, des types de revers (p. 131-146) et une bibliographie sommaire que l’on retrouvera en page 147. En refermant l’ouvrage, notre avis est partagé. D’un côté, nous avons un livre de très bonne qualité tant sur le plan de l’impression que de l’édition. En revanche, nous ne pouvons que regretter certains choix de classement qui rendent l’ouvrage un peu obsolète au moment de sa publication. Pour une fois, nous laisserons le lecteur juger s’il doit acquérir ce volume particulier tandis que la série reste une valeur sûre et que la publication d’une collection publique n’est pas si courante et que de nombreuses ont été abandonnées en cours de publication avant leur achèvement. Laurent SCHMITT (ADR 007)

Bulletin Numismatique n°219 18 Le 17 mars dernier a eu lieu la dispersion de la collection dont aucun expert de nos jours avait connaissance étant donné que cette collection a été interrompue en 1927 lors du décès de l’amateur. La vente aux enchères s’est tenue à Monaco, à travers la maison Gadoury avec l’expertise d’Alain Weil. Cette collection est passée entre les mains des héritiers pendant plusieurs générations et vient finalement de refaire surface en 2021. Ce qui est fort intéressant de signaler est le fait que la personne qui a bâti cette collection est née en 1861. Par conséquent, celle-ci commence à prendre forme vers 1880 ou un peu plus tard. À cette époque, les numismates étant peu nombreux, les prix sont modérés, le matériel est relativement abondant et on peut acquérir de très belles monnaies. Ce qui est particulièrement remarquable dans cette collection est le fait qu’à partir du moment où les monnaies intègrent cette collection, elles sont figées dans le temps, restant intouchées pendant plus d’un siècle. Cela signifie qu’elles n’ont pas subi de nettoyage ou de traficotage, ce qui est très rare de nos jours lors de la dispersion d’une collection. Dans la grande majorité des cas, les grandes collections qui apparaissent sur le marché numismatique datent des années 60, 70 ou postérieurement, mais jamais une collection remonte si loin dans le temps. Ce que je regrette profondément est que le fait que lors de la Seconde Guerre mondiale, une partie importante de la collection a été dérobée. En effet, la collection s’arrête brusquement à la Révolution française et il n’y a aucune monnaie de Napoléon Ier, Louis XVIII ou postérieure. Comme dans la majorité des collections anciennes, on y trouvait des monnaies romaines, grecques et étrangères, mais les monnaies françaises étaient très bien représentées avec de très belles royales en or et en argent. La vente se tenant à Monaco, j’ai fait le déplacement afin d’examiner quelques pièces qui m’intéressaient. Selon ce que j’ai pu voir, il y avait des monnaies de très belle qualité et on comprend rapidement que seul un connaisseur pouvait bâtir une collection comme celle-ci. J’ai pu constater, à travers les pièces que j’ai pu examiner, que celles-ci n’avaient pratiquement pas de chocs, peu de traces de circulation, pas de trace de nettoyage, ce qui confirme le fait que les pièces avaient été « thésaurisées » depuis très longtemps. Maintenant, regardons du côté des enchères pour voir ce qu’il en est. Ma première impression est que les prix réalisés ont été très élevés. Cela vient confirmer que le marché numismatique pour les très belles pièces pas courantes se porte très bien. Les prix ne sont pas à la baisse, bien au contraire. Voici quelques lots proposés avec les prix réalisés. Lot 41 42 000€ Lot 61 74 000€ Lot 55 31 000€ Lot 65 105 000€ Lot 111 27 000€ Lot 129 32 000€ Lot 247 23 500€ L’EXCEPTIONNELLE COLLECTION INCONNUE DE FERNAND DAVID

Bulletin Numismatique n°219 19 Lot 285 29 700€ Lot 429 23 500€ Lot 464 8 000€ Lot 483 8 000€ Yves BLOT L’EXCEPTIONNELLE COLLECTION INCONNUE DE FERNAND DAVID Comme à son habitude, CGB ne présente pas une collection, mais de nombreux lots de divers amateurs. On y trouve parfois des raretés, ainsi que des monnaies de très belle qualité. C’est pour cela qu’il ne faut jamais rater une live chez CGB car on a toujours des surprises ! Je constate que le marché numismatique pour les très belles pièces se porte bien de façon générale et en particulier pour les monnaies rares, qui atteignent des prix très élevés. Personnellement, je ne pense pas que ce phénomène d’emballement des prix s’arrête de sitôt étant donné la situation économique actuelle. Je vous présente les résultats de quelques lots dont un lot en particulier, une série d’essais d’Iran, avec des prix atteints invraisemblables. Les acheteurs de ce lot sont fort probablement étrangers, ce qui montre bien que de nos jours, les ventes sont accessibles à tout le monde à travers internet. De surcroît, il est pratiquement impossible qu’une monnaie rare et magnifique se vende à un prix relativement bas : 49 000€ 11 000€ 11 000€ 2 200€ Yves BLOT RÉSULTATS DE LA VENTE LIVE CHEZ CGB

Bulletin Numismatique n°219 20 LE FLORIN D’OR 2E TYPE, NON MILLÉSIMÉ, DU DUC HENRI DE LORRAINE DIT « LE BON » A-T-IL ÉTÉ FRAPPÉ EN 1624 ? Récemment, Arnaud Clairand m’a fait connaître, en me demandant mon avis, une monnaie d’or du duc de Lorraine Henri dit « le Bon ». Ce souverain des duchés de Lorraine et de Bar, qui succéda à son père le duc Charles III de Lorraine en mai 1608, était né le 2 novembre 1563. Il décéda le 31 juillet 1624 après avoir signé une dernière ordonnance monétaire riche de nombreuses informations dignes d’intérêt. La monnaie en cause, répertoriée en 1841 par F. de Saulcy dans son ouvrage sur les monnaies des ducs de Lorraine (p.162 et planche XXV n°4), était connue en un seul exemplaire, aujourd’hui conservé à Paris dans la collection du Cabinet des médailles de la BnF. Nous nous trouvions donc en présence d’un second exemplaire, proposé à la vente. Après un examen attentif de cette pièce, nous fûmes convaincus qu’il s’agissait d’un faux, lequel fut alors rendu à son propriétaire. Toutefois, cet événement nous a permis d’étudier cette pièce en détail et de contester sa qualité de pistole que lui attribue Dominique Flon (t. II, p. 672 n°9) alors que de Saulcy n’avait pas formulé d’attribution. Pour nous, cette pièce n’est pas une pistole comme l’affirme D. Flon, ou plutôt une demipistole compte tenu de son poids (3,19 g pour l’exemplaire du Cabinet des médailles), mais plutôt un florin d’or d’un second type, le florin du 1er type étant caractérisé par la présence d’un motif montrant saint Nicolas. À l’époque, l’écu d’or, la demi-pistole et le florin étaient presque de même poids, et la différenciation entre eux était assurée seulement par leurs titres respectifs qui n’étaient pas les mêmes ainsi que par des motifs variés permettant de les distinguer. Ainsi ces trois espèces avaient-elles des poids théoriques de 3,26 à 3,31g qui n’étaient pratiquement jamais respectés dans la réalité. C’est ainsi que le titre de l’écu d’or et de la pistole (idem pour la demi-pistole) était de 21 carats d’or fin alors que le titre du florin n’était que de 17 carats et demi. Dans la nomenclature des espèces d’or lorraines, frappées depuis Antoine Ier à partir de 1508 jusqu’à Charles IV en 1639, dernière émission de la pistole, le florin est la monnaie d’or courante par excellence, la monnaie de référence dans l’espace lorrain dont la frappe est la plus abondante. En revanche, la pistole, qui est imitée de la pistole espagnole, monnaie mondiale de référence à l’époque, reste une monnaie d’exception qui n’est frappée que dans des circonstances exceptionnelles. Ce qui distingue la pistole lorraine et sa demi-pistole des autres espèces d’or comparables par le poids, à défaut du titre, c’est la présence sur ces pièces de deux éléments spécifiques qui leur sont réservés, à savoir un motif précis et une légende originale. Le motif est constitué d’une croix de Jérusalem, propre à la Lorraine, car elle figure dans les armoiries des ducs de Lorraine qui prétendaient descendre de Godefroid de Bouillon, premier roi de Jérusalem. Cette croix de Jérusalem imite la croix potencée qui figure sur les pistoles et les demipistoles espagnoles. La légende originale des pistoles et des demi-pistoles lorraines est empruntée à certaines monnaies de Charles-Quint, le « roi catholique », défenseur de la religion. Elle est exprimée en latin : « (DOMINE, implicite) DA. MIHI. VIRTV (TEM). CONTRA. HOSTES. TVOS » qui signifie : « (Seigneur) donne-moi de la vaillance (du courage) contre tes ennemis ». Egalement ardents défenseurs de la religion catholique, les ducs de Lorraine épousent ce combat de Charles-Quint. Par exception, le portrait du duc remplace la croix de Jérusalem sur les doubles pistoles aux millésimes 1587 et 1588 mais la légende DA. MIHI. VIRTV. CONTRA. HOSTES. TVOS demeure ; certaines des pistoles de mêmes millésimes montrent également le portrait du duc Charles III. Sur les imitations des pistoles et demi-pistoles lorraines dans des principautés ardennaises à l’époque, les pistoles et les demi-pistoles montrent le motif à la croix de Jérusalem à Arches-Charleville et à Château-Regnault tandis que la double pistole d’Arches-Charleville, gravée par Nicolas Briot, montre le portrait du duc de Nevers, Charles de Gonzague de Clèves. Dans la Lorraine ducale, la pistole, sa demie ou la double ne furent frappées qu’à titre exceptionnel, lors d’événements importants et graves de la vie du duché. La demi-pistole fut créée en 1555 sous la régence de Nicolas de Vaudémont avec l’appellation « écu pistolet ». La double pistole, la pistole, la FLORIN D’OR 2E TYPE, NON MILLÉSIMÉ

Bulletin Numismatique n°219 21 demi-pistole et le quart de pistole furent frappés en 15871588 au plus fort des troubles des guerres de religion et de la puissance de la Ligue catholique soutenue par le duc Charles III, ensuite la pistole en 1631 lors des premiers affrontements entre le duc Charles IV et le roi Louis XIII, enfin, toujours la pistole, en 1639 lorsque Charles IV est réintégré dans plusieurs villes de Lorraine dont Remiremont. La monnaie d’or qui nous intéresse, appelée « pistole » par D. Flon, n’est donc pas une pistole mais un florin d’or d’un 2e type, le motif au Saint Nicolas1 étant remplacé par une grande croix de Lorraine accostée de deux H couronnés et timbrée d’une couronne ducale qui coupe la légende. Sur ce florin du 2e type, le nom du duc de Lorraine accompagné de ses titres figure sur le côté au motif de la croix de Lorraine tandis que la légende MONETA. AVREA. NANCEII. CVSA entoure l’écusson aux armes de Lorraine ; sur le florin du 1er type c’était l’inverse, cette dernière légende étant associée au portrait de Saint Nicolas. À quel moment du règne d’Henri, ce florin d’or 2e type, a-t-il été frappé ? A partir des renseignements fournis par Henri 1 Voir la note Flon t. II, p.671 n°1 : saint Nicolas, patron de la Lorraine, était réputé pour sa rigueur religieuse et D. Flon pense que le duc Henri, qui « se faisait remarquer par sa grande piété », l’a choisi pour motif de son florin d’or à une époque de troubles religieux. Lepage et Dominique Flon, on peut avancer la date de 1624, peu avant la mort du duc (31 juillet), ce qui explique l’extrême rareté de la monnaie. On sait en effet, grâce à un tableau publié par D. Flon (t.II, p.670), que le florin d’or fut régulièrement frappé de 1608 à 1620 puis qu’il y eut une interruption à cette date, la frappe de cette espèce reprenant en 1624. On peut ainsi supposer que tous les florins d’or frappés de 1608 à 1620 le furent avec le motif de saint Nicolas et que le florin 2e type à la croix de Lorraine fut créé en 1624, d’où son extrême rareté. Cela n’est encore qu’une hypothèse méritant d’être confirmée par de nouveaux documents d’archives. Christian CHARLET BIBLIOGRAPHIE FLON Dominique, Histoire monétaire de la Lorraine et des Trois-Evêchés, Nancy, 2002. LEPAGE Henri, Notes et documents sur les graveurs de monnaies et médailles et la fabrication des monnaies des ducs de Lorraine, Nancy, 1875. De SAULCY Félix, (Louis-Félicien-Joseph Caignart, baron de Saulcy), Recherches sur les monnaies héréditaires des ducs de Lorraine, Metz, 1841. FLORIN D’OR 2E TYPE, NON MILLÉSIMÉ The Banknote Book is an indispensable new catalog of world notes. Each chapter includes detailed descriptions and background information, full-color images, and accurate valuations. More than 145 country-specific chapters are currently available for purchase individually or by subscription. www.BanknoteBook.com THE BANKNOTE BOOK SUBSCRIBE NOW! Collectors everywhere agree, “This catalog is vastly superior to the Standard Catalog of World Paper Money!”

Bulletin Numismatique n°219 22 Le baron Louis-Félicien-Joseph Caignart de Saulcy (1807-1880), dit couramment Félix de Saulcy et qui signait F. de Saulcy fut, au XIXe siècle, un des personnages marquants de l’archéologie, de la numismatique, du Second Empire et de la Franc-maçonnerie. Pourtant, à vingt ans, F. de Saulcy semblait destiné à une autre existence. En effet, né à Lille le 19 mars 1807 de Félicien-Marie-Joseph Caignart de Saulcy, capitaine d’artillerie puis receveur principal de l’enregistrement à Lille, et de Marie Rose Suzanne Liaubon, originaire de Nîmes, F. de Saulcy se prédisposa d’abord à suivre la carrière militaire initiale de son père. Excellent élève, il intègre en novembre 1826, à l’âge de dix neuf ans et demi, la célèbre Ecole Polytechnique de Paris par Monge, le célèbre savant. F. de Saulcy sort de Polytechnique en 1828 pour être admis officier dans l’artillerie. Le 23 novembre 1828, il entre à l’Ecole d’application de l’artillerie et du génie à Metz en qualité d’élève sous-lieutenant. Metz était alors la place forte la plus remarquable et la plus importante de l’Europe, grâce au maréchal Fouquet, duc de Belle-Isle, membre de l’Académie française, petit-fils du célèbre Fouquet, le surintendant des finances de Louis XIV disgracié en 1661. Le maréchal de Belle-Isle, ministre de Louis XV, avait été pendant plus de trente ans, au XVIIIe siècle, gouverneur de la ville de Metz qu’il avait à la fois fortifiée et embellie. Le calembour « Saulcy… fait l’X » signifiant « Saulcy fait Polytechnique »1 l’amena à adopter le prénom de Félix et à signer systématiquement « F. de Saulcy ». Le jeune sous-lieutenant de Saulcy, affecté en 1831 à Dieulouard, se rappelle que dès l’âge de quatorze ans, il était déjà passionné d’archéologie 1 L’Ecole Polytechnique est couramment appelée l’X et les polytechniciens surnommés les X. L’ancien baccalauréat dit Mathématiques élémentaires (Math’ Elem’) était surnommé racine de X. et de numismatique. Il fait effectuer des fouilles sur un site romain qui lui apportent ses premières trouvailles. En 1832, il se marie et publie des trouvailles numismatiques, ce qui lui permet d’entrer à l’Académie de Metz fondée en 1760 par le maréchal de Belle-Isle. En 1834, il est distingué par François Guizot, alors ministre de l’Instruction publique et futur premier ministre de Louis-Philippe. Il est vraisemblable que le franc-maçon Guizot, protecteur de F. de Saulcy, sera son parrain en Franc-maçonnerie, ce qui permet d’expliquer le prodigieux parcours maçonnique de F. de Saulcy au sein du Grand Orient de France. Dès 1836, F. de Saulcy, qui est devenu adjoint au professeur d’artillerie à l’Ecole d’application de Metz, publie son premier ouvrage de numismatique, ses Recherches sur les monnaies des Evêques de Metz en même temps qu’il participe aux débuts de la Revue de la numismatique françoise, fondée en 1836 également par Etienne Cartier et Louis de la Saussaye. Parallèlement, il s’investit dans la Société française d’archéologie. F. de Saulcy est désormais lancé. Devenu capitaine en second en 1837 (il a trente ans), il reçoit le prix de numismatique de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres de l’Institut de France, se fait remarquer par le duc d’Orléans, fils du roi Louis-Philippe et prince héritier, publie son premier ouvrage consacré aux monnaies byzantines. En 1839 il est élu membre correspondant de l’Institut (Inscriptions et Belles-Lettres, AIBL) et apprend plusieurs langues orientales dont l’arabe, l’hébreu, le sanscrit, etc. Il commence à voyager à l’étranger et se perfectionne. En 1841, il devient conservateur du musée de l’Artillerie à Paris et publie ses remarquables Recherches sur les monnaies héréditaires des ducs de Lorraine, ouvrage qui reste encore aujourd’hui une référence incontournable, malgré l’ouvrage récent de Dominique Flon publié en 2002. Avant F. DE SAULCY, LA NUMISMATIQUE JUDAÏQUE ET LA FRANC-MAÇONNERIE F. de Saulcy par R. Corbin

Bulletin Numismatique n°219 23 ce livre fondamental de numismatique lorraine ducale, il a complété ses études sur les monnaies de Metz et publié sur les monnaies mérovingiennes, carolingiennes et premières capétiennes. En 1842, il est élu membre de l’Institut de France (Belles-Lettres, AIBL). Il voyage en Méditerranée et en Orient, il s’intéresse aux hiéroglyphes égyptiens. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1844 et promu officier, seulement trois ans plus tard en 1847. Ces promotions exceptionnelles pour un homme jeune doivent sans doute beaucoup à son mentor Guizot, Premier ministre de fait à partir de 1840. La révolution de 1848 entraîne l’exil de Guizot mais celui-ci reste en contact désormais quasi amical, avec F. de Saulcy. Ce dernier se trouve rapidement un nouveau « chaperon » politique. Celui-ci est le prince Louis-Napoléon Bonaparte, élu président de la République en 1848, devenu empereur des Français en 1852 après le coup d’État du 2 décembre 1851. F. de Saulcy, dont la première épouse est morte en 1850, se remarie en décembre 1852 avec la jeune Mathilde de Billing (dix-neuf ans). Mathilde de Saulcy deviendra dame d’honneur de l’impératrice Eugénie que Napoléon III épouse en 1853. La même année voit la naissance de la fille des de Saulcy. Le fils du Duc Decazes, duc de Glücksberg, ancien premier ministre de Louis XVIII et président de la Chambre des Pairs sous Louis-Philippe, en est le parrain. Elie, duc Decazes, est le chef de la Franc-maçonnerie française dite « écossaise », autre obédience différente du Grand Orient de France auquel appartient F. de Saulcy. Decazes a fait entrer dans son obédience les grands notables du judaïsme français : le célèbre baron James de Rothschild, ainsi que le banquier Benedict Allegri et le célèbre avocat Adolphe Crémieux. La promotion de F. de Saulcy dans la Franc-maçonnerie. En même temps qu’il devient un personnage du second Empire que Napoléon III nommera sénateur en 1859, F. de Saulcy devient un dignitaire important du Grand Orient de France. Lié au prince Napoléon surnommé « Plon-Plon », ainsi qu’au prince Lucien Murat qui devient Grand Maître de cette obédience maçonnique, F. de Saulcy est élu le 15 mars 1854 Vénérable, c’est-à-dire président de la Loge maçonnique Saint-Lucien, loge personnelle du Grand Maître Lucien Murat, neveu de Napoléon III. De ce fait, par sa proximité avec Murat, F. de Saulcy devient de facto le n°2 du Grand Orient de France pendant quelque temps. F. de Saulcy restera un grand franc-maçon. Après la guerre de 1870 et le renversement de l’Empire, il s’investira au GODF dans les « hauts grades maçonniques » au sein de l’institution qui les gère, appelée Grand Collège des Rites. Toutefois, lorsque le GODF supprime en 1877 la référence à la croyance en Dieu, F. de Saulcy, fervent catholique, ne renouvellera pas sa cotisation annuelle au GODF à partir de 1879 et refusera des obsèques maçonniques à sa mort en 1880. La découverte du Judaïsme grâce à la Franc-maçonnerie Avant de s’intéresser à la numismatique judaïque ou juive, F. de Saulcy a publié à partir de 1839 plusieurs articles sur la numismatique arabe et orientale. Mais l’initiation des grands notables juifs à la Franc-maçonnerie à partir du règne de Louis-Philippe favorise les contacts de F. de Saulcy avec la communauté juive de France qu’il ne connaissait pas. Les voyages au Proche-Orient, notamment à Jérusalem, l’amènent à s’investir dans la numismatique de l’Israël antique. C’est ainsi qu’il publie en 1853 dans la Revue numismatique une lettre à L. de la Saussaye sur les monnaies de cuivre frappées à Jérusalem. L’année suivante, 1854, voit la publication de son remarquable ouvrage, les Recherches sur la numismatique judaïque. Puis il publie d’autres articles de numismatique dans la Revue numismatique avant de faire connaître en 1858 son Histoire de l’art judaïque tirée des textes sacrés et profanes. Ce petit livre est peu connu, notamment des numismates qui ignorent qu’à toutes les périodes de l’histoire juive étudiée, l’auteur signale systématiquement les émissions monétaires dont il a connaissance. L’insertion de ces aspects numismatiques dans la culture et la civilisation juives est fondamentale. Par la numismatique et la Franc-maçonnerie, le chrétien F. de Saulcy s’est ainsi affirmé, à son époque, comme un philosémite accompli et un apôtre bienveillant de la propagation du judaïsme. Il s’inscrit ainsi en contradiction avec A. Toussenel, connu comme antisémite confondant les Juifs avec le capitalisme qu’il combat. F. de Saulcy, personnage étonnant et rayonnant, ne cessera de susciter notre respectueuse admiration. Christian CHARLET BIBLIOGRAPHIE F. de SAULCY, Recherches sur la numismatique judaïque, Paris, 1854. F. de SAULCY, Histoire de l’art judaïque tirée des textes sacrés et profanes, Paris, 1858. F. de SAULCY, Les derniers jours de Jérusalem, Paris, 1866. Félix de Saulcy (1807-1880) et la Terre Sainte, Ministère de la Culture, Editions de la Réunion des musées nationaux, Paris, 1892. Christian CHARLET, un grand numismate, grand franc-maçon méconnu : F. de Saulcy, Cahiers numismatiques n°211, mars 2017, pp.51-57. F. DE SAULCY, LA NUMISMATIQUE JUDAÏQUE ET LA FRANC-MAÇONNERIE

Bulletin Numismatique n°219 24 Dans le Bulletin numismatique n° 216 de février dernier, M. Centlivre (de Mulhouse) cherchait à identifier précisément un jeton en cuivre au nom de Edme Claude BOURRU, doyen de la Faculté de Médecine de Paris. Au revers figurent les dates 1787-1788 ainsi que des armes soutenues par deux lions que je n'arrive pas à identifier. La photo de l'avers ne permet pas de distinguer la signature (DUVIVIER selon Feuardent). Selon M. Centlivre, il y a un poinçon « main indicatrice » et l'indication « cuivre » sur la tranche. Dans le n° 217 de mars, j'annonçais que j'avais retrouvé ce jeton dans le Feuardent sous le n° 4684 (en argent), mais aussi une refrappe en cuivre sous le n° 4685, faite avec les mêmes coins d'avers et de revers. Comme l'indique la main indicatrice, cette refrappe a été faite entre 1845 et 1860. Mais je ne retrouve aucune trace de ces armes (D'azur à six macles d'or, trois, deux et une) dans le Rietstap, ni dans aucun armorial que j'ai pu consulter. Par contre, je trouve les mêmes armes dans le « Procez verbal de la recherche de Noblesse de Champagne » par Louis François le Fèvre de Caumartin (1624-1687). Ces armes sont attribuées à Nicolas de MARISY, Sieur de Cervel, demeurant à Troyes. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54152934/f77.item. texteImage.zoom Faisant partie de ceux qui considèrent que toutes les pistes doivent être étudiées concernant une telle recherche, je fouille. Hélas, aucune trace de la moindre relation ou alliance au XVIIIe ou au XIXe siècle entre la famille BOURRU et la famille de MARISY… Dans le Bulletin Numsiatique 218 d'avril, M. Gildas SALAÜN, de Nantes, identifie les armes comme étant celles de Pierre RICHARD, Sieur de la Pervanchère (ou Pervenchère), né en 1742 et décédé en 1791, maire de Nantes en 1787 et 1788 (jeton Feuardent 8936), ce qui correspond tout à fait aux dates apparaissant au revers du jeton BOURRU. Aucun doute n'est plus possible sur l'attibution de ces armes, d'autant plus que M. Eric SEGUIN, du Puy-en-Velay, me donne la même attribution par mail du 27 mars. Refouille ! Hélas, aucune relation entre ces deux familles non plus pour la même période… Conclusion : Comme l'indique M. SALAÜN dans son très intéressant article sur les « forgeries », cette refrappe du milieu du XIXe siècle (qui n'est pas un assemblage postérieur hasardeux, mais tout simplement la réplique d'un original en argent frappé quelques 60 ans plus tôt) fut très probablement demandée par un collectionneur. Les refrappes de toutes sortes sont très nombreuses à cette époque. Sans doute ce collectionneur a-t-il cru, lui aussi, que ces armes étaient celles de BOURRU (1741-1823), comme l'affirme d'ailleurs Feuardent par erreur. Mais comment expliquer qu'il existe un jeton original en argent de la fin du XVIIIe siècle portant le buste de BOURRU à l'avers et les armes de RICHARD de la Pervanchère au revers ? Nous ne le saurons sans doute jamais, mais je pense que la recherche d'une quelconque relation ou alliance entre toutes ces familles valait le coup d'être tentée. Pour ma part, j'en resterai donc là… Merci au CGB pour la publication de cet article qui, je l'espère, aidera à la compréhention de la jetonophilie. Jean-Luc BINARD jean-luc.binard@orange.fr JETON DE EDME CLAUDE BOURRU, SUITE & FIN Collectionnant les monnaies de 5 francs et 2 francs de Napoléon 1er (frappes courantes, flan bruni et essais) ainsi que les napoleonides en argent de haute valeur faciale, je suis toujours à la recherche de très belles pièces comme celle ci-dessous et je paye en conséquence. Si vous avez de très belles monnaies dont vous voulez disposer, n’hésitez à me contacter, nous arriverons toujours à un accord et nous serons tous gagnants. Yves BLOT 06.52.95.61.96 - 04.13.63.77.40 yvblot@hotmail.com

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