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Bulletin Numismatique n°215 33 lité équivalente ou supérieure, mieux vaut un tu l’as que deux tu l’auras ! Si nous regardons du côté des enchères les plus élevées, qu’observons-nous : Un exemplaire de l’AN12 au type empereur en MS64, a été adjugé à 5.250€, c’est le plus haut grade connu, avec seulement trois autres exemplaires. Pour l’année 1807A à la tête laurée, une monnaie en MS64+ est partie à 6.900€. En sachant que c’est l’unique pièce gradée MS64 et qu’il y a une seule monnaie avec un grade supérieur, ce montant n’est pas étonnant. Une MS66 de 1810 a trouvé preneur à 8.125€, c’est la seule avec ce grade. Il faut remarquer que sur les 20 millions de pièces frappées, il n’y en a que cinq qui sont MS66 ! Il faut reconnaitre qu’une monnaie qui est MS66 est magnifique et je comprends l’engouement que cela peut susciter auprès des aux numismates. Finalement pour l’année 1813 qui pourtant n’est pas spécialement rare en très belle qualité, une pièce en MS65 s’est vendue 6.000€, c’est le plus haut grade connu avec six autres monnaies. Dans la majorité des cas, ces monnaies en MS62/63 se négocient (ou plutôt se négociaient) aux alentours de 2.000€/3.000€, mais pour les grades supérieurs, c’est vraiment au cas par cas, et oubliez le hasard, car de nos jours TOUTES les ventes sont visibles sur internet et elles sont épluchées par de nombreux amateurs et professionnels, ce qui fait qu’aucune monnaie ne passera inaperçue ! A partir des deux tableaux précédents, on voit l’intérêt que peut apporter l’étude plus approfondie d’une série en particulier. Lorsque vous collectionnez un domaine spécifique, il faut toujours rechercher le plus d’informations possibles correspondant à cette série, car c’est cette recherche qui vous orientera dans vos achats futurs. Dans le tableau suivant, je compare les prix réalisés (tableau simplifié) avec les cotes du catalogue Le Franc uniquement (par souci de simplification, car à la différence du Gadoury, Le Franc donne les cotes en fonction des grades PCGS et NGC), bien que celles-ci datent de 2019. Il faut par conséquent ajuster ces prix à la hausse de 2% à 3% par an pour avoir une idée un peu plus cohérente au moment d’établir la comparaison. Je tiens cependant à signaler que les cotes sont des estimations et qu’elles ne reflètent pas exactement le prix que l’on pourra observer pour les monnaies lors de ventes aux enchères. De nombreux paramètres rentrent en compte et il est impossible de donner une valeur exacte ; il suffit par exemple qu’il y ait deux collectionneurs très intéressés par le même lot, pour que celui-ci soit vendu à un prix hors cote. © MDC & GADOURY

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