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La représentation des types dont la frappe a été ordonnée le 28 Thermidor An 3 reste très limitée et dans ces quelques monnaies, majoritairement ce sont des 2 Décimes que l’on retrouve. A noter que parmi les 15 exemplaires de 2 Décimes, 7 sont des modifications et 2 des refrappages. Les refrappes ont pourtant été plus nombreuses que les modifications dans les productions courantes. Cette répartition est toutefois parfaitement logique. Tout d’abord, ces monnaies ont été retirées environ un an après leur mise en circulation. Les retrouver en quantités limitées par rapport à celles qui ont suivi à partir du 3 Brumaire An 5 n’est donc pas une surprise. De plus, trouver majoritairement la faciale la plus élevée est plus avantageux pour le faussaire. A travail identique, il est plus avantageux de produire des fausses monnaies avec un pouvoir d’achat plus important. De plus, une explication possible concernant cette distribu- tion modification/refrappage de 2 Décimes est le fait que les refrappes effectuées sur ces faux occasionnaient des rebuts qui étaient mis à la fonte au contraire de la modification. Comme le métal utilisé est un alliage et non du cuivre pur, ces alliages des fausses monnaies coulées sont très souvent plus durs et donc plus difficiles à frapper que le cuivre. La conséquence est la production de résultats moins bons et une casse des pièces beaucoup plus fréquente, donc un taux de rebut élevé. Par ailleurs, le « flou » habituel observé sur les monnaies coulées augmentait la probabilité que la refrappe soit rebutée pour ce même motif et mise à la fonte. L’autre possibilité d’explica- tion est que des moulages aient été postérieurs à la réforme et faits prioritairement sur des modifications de 2 Décimes. Cela nous parait toutefois moins probable... La répartition géographique des ateliers recensés, présents sur ces fausses coulées, est également intéressante. Certes on ne peut exclure que des pièces frappées dans une région aient pu servir de moules pour des faussaires d’une autre région. Mais à cette époque la monnaie circulait peu entre les régions. Nous notons l’absence de moulages sur des monnaies de Nantes mais cela n’est pas très surprenant vu la rareté de ces pièces. L’absence de celles de Limoges est plus étonnante vu l’abondance des monnaies qui y furent frappées. A croire que la région était plus vertueuse que les autres ... Ce qui frappe le plus dans ce pointage, c’est la sur-représenta- tion de l’atelier de Lille. Nous en trouvons néanmoins l’expli- cation dans les archives. En effet, les registres d’archives ré- vèlent à plusieurs dates des découvertes importantes de fausses monnaies dans le département de Jemmapes. Le département de Jemmapes créé pendant les périodes d’occupation et d’an- nexion par la France correspond approximativement au terri- toire de l’actuelle province wallonne du Hainaut en Belgique. L’atelier monétaire le plus proche de ce département est celui de Lille, ce qui peut facilement expliquer que des monnaies à la lettre W aient servi massivement aux faussaires du départe- ment de Jemmapes. Fausse monnaie coulée © Collections historiques de la Monnaie de Paris Répartition par type des monnaies en cuivre non épuré Répartition géographique des faux en cuivre non épuré Bulletin Numismatique n°213 29 The Banknote Book is an indispensable new catalog of world notes. Each chapter includes detailed descriptions and background information, full-color images, and accurate valuations. More than 145 country-specific chapters are currently available for purchase individually or by subscription. www. BanknoteBook .com THE BANKNOTE BOOK SUBSCRIBE NOW! Collectors everywhere agree, “This catalog is vastly superior to the Standard Catalog of World Paper Money!”

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