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Bulletin Numismatique n°206 13 v61_0154 - Pertinax, denier, Rome, 446b Le deuxième chapitre, le plus important de l’ouvrage, est consacré à l’atelier de Rome (p. 37-247). Il débute par le très imposant catalogue (p. 37-154) qui retient deux émissions pour l’atelier. Pendant la première, très courte (p. 37-47), ne sont frappés que des deniers (p. 39-45, n° 1 à 52) et des sets- terces (p. 45-47, n° 48 à 51). La seconde émission, de loin la plus importante (p. 47-154), comprend les aurei (p, 47 à 64, n° 52 à 176), les deniers (p. 64 à 129, n° 177 à 727), les ses- terces (p. 130-145, n° 728-804), les dupondii (p. 145-149, n° 805-818,) les as (p. 149-154, n° 819-837) et un medaillon (p. 154, n° 838). Ce catalogue est un gigantesque travail de re- cension tant au niveau de la masse documentaire retenue que du travail de mise en perspective de la production monétaire s’articulant autour de 838 combinaisons pour l’ensemble du monnayage de l’atelier de Rome avec le recours à 296 coins de droit et 444 coins de revers. Cette partie qui peut sembler la plus austère de l’ouvrage, rend plus utile l’analyse que l’auteur est amené à traiter ensuite (p. 155-247) en débutant par l’ate- lier de Rome sous Pertinax (p. 155-161) elle est suivie parune étude des repésentations et l’idéologie : l’étude des droits et des revers (p. 163-194) avec une intéressante comparaison entre les portraits des monnaies et la statuaire (p. 163-173) l’auteur se penche ensuite sur l’étude des revers (p. 175-194) avec une attention particulière pour de nouveaux types comme Mens (MENTI LAVDANDAE) ou Janus (IANO CONSERVAT) qui font une apparition unique dans le cadre de la première émission, consacrés à deux représentations de la Rome archaïque (p. 175-177). Nous trouvons aussi une rare représentation de la déesse Cybèle associée au sesterce. Le revers au caducée ailé a déjà été utilisé sous les Flaviens et les Antonins, mais il est lié à la légende SAECVLUM FRUGI- FERO. Le revers de la seconde émission réserve aussi des sur- prises avec l’apparition d’Ops, encore une divinité de la Rome la plus antique associée à l’empereur sacrifiant ou à un nou- veau type de Providentia priant en direction d’une étoile. Les autres revers sont plus traditionnels, dédiés à la représentation de Laetitia (LAETITIA TEMPORVM) ou de l’Équité et de Rome, complétée par la Liberalitas. Ce revers couplé au do- nativum coûta peut-être la vie de l’Empereur pour son règle- ment différé auprès des prétoriens, avec pour conséquence que l’Empire fut vendu à l’encan ensuite avant d’échoir à Dide Julien. Une partie très importante est réservée au fonc- tionnement de l’atelier avec la stemma des liaisons de coins (p. 195-211). Les tableaux sont parfois complexes mais montrent bien la rareté absolue de la première émission et confirment l’abondance de la seconde avec de multiples liai- sons tant pour l’or (p. 198, fig., 62) que pour les deniers (p. 199-203, fig. 63-67) alors qu’elles sont moins nombreuses pour les émissions de bronze (p. 204, fig. 68), les dupondii et les asses (p. 205, fig. 69). Nous trouvons ensuite des tableaux pour le nombre estimé de coins de droit et de revers pour les deniers (p . 207-208). Nous en avons un autre pour la répar- tition du travail entre les six officines de l’atelier de Rome (p. 209). Quant à moi, je pencherais plus pour une répartition des officines par type de revers plutôt que par métal. Un der- nier point est abordé concernant les axes des coins des mon- naies. Il porte sur un échantillon de 2 128 monnaies avec 848 pièces autour de 6 heures et 807 autour de 12 heures et 467 pièces dont l’axe des coins est inconu, ce qui nous laisse 4 monnaies avec un axe à 2 heures et 2 avec un axe des coins à 10 heures. La dernière partie du chapitre consacré à l’atelier de Rome porte sur l’étude métrologique et le volume des émissions. Pour chacune des deux émissions du règne de Per- tinax, nous avons une étude métrologique précise, plus par- cellaire pour la première émission très courte, très documen- tée, pour la seconde émission, avec à chaque fois les différents intervenants statistiques mis à notre disposition (p. 213-233). De la même manière, l’auteur appréhende dans un second temps une vaste enquête sur le volume des émissions à partir des formules de Carter et d’Esty pour chacune des deux émis- sions et des dénominations monétaires (p. 234-244). Il dresse un tableau approximatif du nombre total de monnaies frap- pées et l’estimation totale de la masse monnayée (p. 244) et termine enfin par un tableau des taux de survie, l’estimation des monnaies produites et le nombre des monnaies conser- vées (p. 245). Le résultat final de ces calculs (p. 246-247) semble confirmer les assertions des sources antiques, à savoir que Pertinax, malgré ses promesses faites aux prétoriens (do- nativum) et au peuple (congiaire), ne put ou n’eut pas le temps nécessaire pour honorer ses promesses faites au mo- ment de son élection, ce qui précipita peut-être sa chute et sa mort. v25_0309 - Pertinax, denier, Alexandrie, 64b Le troisième chapitre est consacré à l’atelier d’Alexandrie (p. 249-310). L’atelier égyptien depuis la conquête d’Auguste en 30 avant J.-C. frappait presque exclusivement un monnayage de langue grecque, hormis quelques périodes de crise, par exemple sous Vespasien avec l’apparition d’un monnayage calqué sur le système monétaire romain. C’est le cas pour le très court règne de Pertinax. Le monnayage de l’atelier d’Alexandrie présente une autre spécificité avec la présence sur le monnayage de l’atelier, de Titiane, épouse de l’Empe- reur et de Pertinax fils, qualifié de César sur le monnayage alors qu’il ne semble pas avoir été elévé au césarat. Le cata- logue de l’atelier, outre des tétradrachmes, comprend des dio- boles, et peut-être des hémidrachmes (p. 251-258). Nous avons au total 23 combinaisons avec 13 coins de droit et 21 coins de revers, pour un total de 35 exemplaires, toutes dénominations confondues. Mais l’aspect le plus novateur pour l’atelier est l’émission de deniers avec 99 combinaisons, 30 coins de droit et 87 coins de revers pour 251 exemplaires (p. 258-272). Ensuite l’auteur, de la même manière que pour l’atelier de Rome, fait une présentation de l’atelier (p. 273) LE COIN DU LIBRAIRE RECHERCHES NUMISMATIQUES SUR L’EMPEREUR PERTINAX

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