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Bulletin Numismatique n°205 40 ROBERT ARMANELLI : LA VENTE D ans le précédent Bulletin Numismatique, nous vous avons présenté le graveur Robert Armanelli et la découverte de ses archives. Le catalogue de cette vente est paru et tous les lots sont vi- sibles sur notre site internet. Cette vente est exceptionnelle. Les archives de graveurs sont rares et un tel ensemble méritait d'être présenté dans son inté- gralité. Robert Armanelli était un travailleur de l'ombre mais la Banque de France a su reconnaître son savoir-faire et lui confier la lourde tâche de graver des dizaines de billets. Pour la France ou les colonies, certains émis, d'autres non, vous retrouverez, avec cette Live Auction, les œuvres de cet artiste méconnu. Parmi les billets phares : le Clémenceau, le Pascal, le Foch, le Louis XIV, des essais pour le Maroc, l’Afrique-Occidentale française, mais aussi bon nombre de billets jusqu'ici jamais proposés à la vente. Dès 1943, Armanelli réalise des travaux pour la Banque de France. Nous retrouvons un essai de 10F pour l'AOF (lots 105 et 106) par Louis Gustave Jaulmes. C'est à notre connais- sance le seul billet proposé par cet artiste. L'épreuve sur papier fiduciaire (lot 106) montre que le projet était très avancé. Impossible de savoir pourquoi l'émission n'a pas eu lieu. Le premier billet français est le Chateaubriand (lots 1 et 2). Armanelli s'est vu confier le verso de ce 500 Francs. La Banque de France a très souvent employé des graveurs et même des artistes différents pour les recto et verso de ses bil- lets, peut-être pour des raisons de sécurité. Notre graveur a ensuite travaillé sur la série des années 50/60 : Victor Hugo (verso, lots 3 et 4), Richelieu (verso, lots 5 à 7) et Bonaparte (verso, lots 8 à 12). Les documents retrouvés, surtout pour le Bonaparte, montrent bien l'importance du travail du graveur et les différences étonnantes qu'il peut y avoir lors de l'élaboration d'un billet. Photographies, épreuves sur papier simple ou fiduciaire, essais de gravure, chaque do- cument retrouvé apporte un éclairage particulier sur ces bil- lets que nous connaissons si bien. Pour le verso du Racine, c'est Claude Durrens qui fut choisi. Pourtant ces archives montrent que Armanelli a aussi réalisé cette gravure, mais à partir d'un visuel différent du type adop- té (lots 18 à 21). Le 500 Francs type 1968 est un des rares billets que toute une génération soit capable de nommer par son nom : le Pascal. Le recto a été réalisé par Armanelli et ses archives offrent un ensemble remarquable de documents rares sur l'évolution du billet et sur le type « avec taille-douce » décrit dans l'ouvrage de Claude Fayette (édition 2007 P.419) (lots 22 à 31). Viennent ensuite le verso du 5000 Francs Louis XIV avec deux variantes : l'une représentant la place des Victoires, l'autre, le Louvre (lots 36 à 40). Le seul document connu jusqu'ici sur ce magnifique billet était celui de l'atelier de Clé- ment Serveau. Ces cinq lots constituent une occasion inespé- rée d'obtenir le Louis XIV ! Le 1000 Francs Vercingétorix… n'existe pas ! Il s'agit en fait du verso d'un billet non émis : « Volontaires de 92 » (voir fiche sur le site du Patrimoine de la Banque de France). Dans les archives Armanelli, six essais ont été retrouvés dont trois datés et imprimés sur papier fiduciaire (lots 42 à 47). Ces deux non-émis sont connus et recherchés, mais la vente recèle aussi des perles moins familières tel le recto d'un 20 Francs Cérès (lot 41) d'un 100 Francs Athéna (lots 50 à 53) le verso du Flore et Pomone ((lots 48 et 49) ou du 20 Francs Apollon et les Arts (lot 54 à 57). En janvier 2017, nous proposions des calques et une épreuve partielle du 5000 Francs Famille Bretonne provenant de l'ate-

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