cgb.fr

Bulletin Numismatique n°201 28 J oseph Daniel, dans son ouvrage sur les jetons des états de Bretagne, a décrit les 2 jetons de cette session avec un avers commun et deux revers différents, les Daniel n°42 et 43. S'il a raison pour les revers, il n'a pas remarqué qu'il existait également 2 avers différents. À sa décharge, les différences sont minimes ! La première se trouve dans la mèche de cheveux tout de suite derrière l'épaule. Au N°42, cette mèche est tombante alors que pour le N°43 elle est horizontale comme flottant au vent. La se- conde différence est la légende déplacée, ainsi le point entre LUDOVICVS et MAGNVS est plus éloigné de la tête du roi sur le N°43. Le point après REX n'est pas non plus à la même position, décentré vers l'extérieur pour le N°43. Nous avons donc 3 types de jetons existants, celui au centre des photos est un hybride entre les 2 jetons : il possède l'avers du N°42 et le revers du N°43. À vos loupes ! Marc MEINIER UN NOUVEAU JETON POUR LES ÉTATS DE BRETAGNE 1693 jeton de gauche le Daniel N°42, au centre le jeton hybride (N°42 bis) et à droite le Daniel N°43. nant, regardons le nombre d’exemplaires gradés en SPL et FDC : il y en a 6 pour l’année 1936 et 18 pour 1939, ce qui signifie tout simple- ment que les très belles pièces de l’année 1936 sont bien plus rares que celles de 1939. Il y a une incohérence totale avec la réalité, la 20 francs 1936 est bien plus rare, mais parado- xalement elle est bien meilleur marché ! La conclusion à cela est qu’il ne faut pas suivre les cotations aveuglément et bien que dans le cas de monnaies assez cou- rantes, les cotes soient cohérentes, pour les monnaies rares ou les qualités supérieures, il faut faire un minimum de re- cherches pour obtenir des informations plus concrètes. Il y a parfois des différences marquées entre la cote et le prix réalisé, mais ce n’est pas parce qu’une monnaie est gradée MS63 et MS64 que celle-ci est parfaite d’un point de vue vi- suel. Le grade signifie tout simplement que la monnaie n’a pas été nettoyée, retouchée et qu’elle ne présente aucune usure mais, par contre, elle peut présenter quelques coups, le brillant de frappe peut être absent par endroits et la monnaie peut être patinée. « L’impact » visuel est primordial lors du choix d’une monnaie et cela n’est jamais identique pour deux monnaies à moins que les deux conservent le brillant de frappe initial. CGB a présenté deux exemplaires de la 20 francs 1954B de même qualité MS64, mais les prix de vente respectifs ont été de 2 600€ et 3 980€. Comment expli- quer une telle différence de 50% sur le prix ? Ci-dessus les images des deux monnaies pour mieux comprendre. Voici la note descriptive de CGB de cette pièce : Cet exem- plaire est absolument « neuf », il a été prélevé en 1954 par un guichetier de la Banque de France et est resté dans sa collec- tion jusqu’à aujourd’hui. Finalement, avec plusieurs centaines de monnaies émises de- puis 1920 jusqu’en 2000 pour des valeurs faciales de 2 fr, 5 fr, 10 fr, 20 fr et 50 fr, il y en a seulement sept qui sont vraiment rares. Pour la grande majorité des pièces, on les trouve géné- ralement sans trop de difficultés en bel état. Nous conseillons cependant de rechercher toujours en priorité les monnaies qui sont les plus difficiles à trouver, car ce sont celles-là qui déterminent en grande partie la « valeur » d’une collection et la facilité en cas de revente. Soyez patient, car ce n’est pas du jour au lendemain que vous allez trouver ces monnaies, mais cela fait partie de la vie et de la joie d’un collectionneur. Yves BLOT LES MONNAIES RARES DU XX E SIÈCLE DE DEUX, CINQ ET VINGT FRANCS

RkJQdWJsaXNoZXIy MzEzOTE=