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Bulletin Numismatique n°201 27 Quand on passe à la qualité FDC, il n’y a vraiment pas beaucoup de choix, bien au contraire. C’est en général lorsque l’on fait le travail de recherche des exemplaires gradés que l’on se rend compte de la rareté réelle de certaines monnaies. Avec des cotes en FDC de l’ordre de 2 000€, 3 000€ ou 4 000€ pour de nombreuses pièces, on se rend compte que ce n’est pas cher payé pour des monnaies que l’on ne voit jamais dans ces qualités. Nous allons maintenant regarder du côté des enchères pour comparer les cotes et les prix du marché. Première remarque : trouver ces monnaies dans des ventes aux enchères est très difficile et voici ce que nous avons trouvé dans des ventes récentes : Faciale/Année Grade Maison vente Date vente Prix réalisé Cote 2 fr 1927 MS63 Palombo Oct 2017 400 1 500 2 fr 1927 MS64 MDC Nov 2019 1250 1 500 5 fr 1936 SUP Alde Sept 2017 1 680 2 400 5 fr 1939 SUP Alde Sept 2017 5 400 7 000 5 fr 1939 MS64 Palombo Nov 2019 11 500 10 000 5 fr 1947 MS64 MDC Monaco Déc 2017 2 750 2 500 5 fr 1947 MS64 CGB 2 500 2 500 5 fr 1947 MS64 CGB Déc 2016 1 500 2 500 5 fr 1947 FDC MDC Nov 2019 2 500 2 200 20 fr 1936 MS65 Palombo Oct 2017 1 450 1 700 20 fr 1936 MS66 Palombo Déc 2014 3 150 1 700 20 fr 1936 MS63 CGB 1 500 1 500 20 fr 1936 SUP Beaussant 2017 480 900 20 fr 1939 SPL Beaussant 2017 9 600 10 000 20 fr 1939 MS64 Palombo Déc 2014 12 500 10 000 20 fr 1939 MS64 CGB Jui 2015 9 300 10 000 20 fr 1939 MS66 MDC Nov 2018 17 500 20 fr 1954B MS63 Palombo Oct 2017 1 250 2 800 20 fr 1954B MS64 CGB Déc 2016 2 600 2 800 20 fr 1954B MS64 CGB 3 980 2 800 20 fr 1954B MS66 MDC Nov 2019 2 300 2 800 LES MONNAIES RARES DU XX E SIÈCLE DE DEUX, CINQ ET VINGT FRANCS Nous avons cherché à partir de 2014 et dans toutes les ventes des maisons suivantes : Alde, Beaussant-Lefevre, CGB, Ga- doury, MDC Monaco, Palombo, Rieunier. Nous indiquons cela pour bien montrer que ces monnaies ne sont pas propo- sées souvent dans de belles qualités lors de ventes aux enchères et en l’espace de six ans, un seul exemplaire de la 5 fr 1936 et deux exemplaires de la 2 fr 1927 et de la 5 fr 1939 ont été proposés. La rareté des 5 francs 1936 et 1939 est indiscutable et nous ne comprenons pas la différence de cote entre ces deux monnaies pour les hauts états de conservation, car elles sont tout aussi rares. Il est certain que l’année 1936 se trouve beaucoup plus facilement que l’année 1939, qui est rare quel que soit l’état de conservation, mais pour les deux années, les très belles pièces sont rarissime. Preuve en est que dans la Collection Idéale de CGB, le plus bel exemplaire pour l’année 1939 est MS61 et celui de l’année 1936 et est seulement AU55, alors que pour les autres années de cette même série, les grades sont MS63, MS64, MS65 et même MS66 ! I ne faut pas toujours se fier aveuglément aux chiffres de frappe, car parfois on a des grosses surprises. En effet, avec plus de 150 000 exemplaires frappés pour chacune de ces années, il ne subsisterait de nos jours que deux exemplaires SPL pour l’année 1939 et deux SUP pour l’année 1936 et aucun FDC. Pour l’année 1939, la rareté peut s’expliquer par le début de la Seconde Guerre mondiale et la refonte des pièces correspondant à cette année. Quant à l’année 1936, il n’y a aucune explication logique et c’est à se demander si à l’époque il y avait des numismates ? Quant à la cote du Gadoury pour la 5 francs 1936 en FDC à 3 600€ elle est très éloignée de la réalité qui devrait être de l’ordre de 10 000€. Le cas de la 20 francs 1936 et 1939 m’interpelle car cela manque de logique. Je m’explique : normalement, quand une monnaie est rare dans un état de conservation élevé, la cote devrait être importante, même si cette monnaie est très ccou- rante. Un exemple concret est la 5 francs 1811 A de Napo- léon I er dont la cote est de 20€ en état B et 4 000€ en FDC. Maintenant, regardons par exemple la cote de ces deux mon- naies en SPL, la 1936 est à 1 500€ tandis que la 1939 est à 11 000€, c’est-à-dire plus de sept fois plus élevée. Mainte-

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