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Bulletin Numismatique n°200 18 A ndreas Pangerl, (Ed./ Hrsg.), PORTRAITS, 400 Years of Hel- lenistic Portraits/ 400 Jahre hel- lenisitsiche Portraits , Staatlische Münz- sammlung München, Münich, 2020, relié cartonné, 25 x 29,5 cm, 411 pages, nombreuses illustrations en couleur dans le texte (511). Code : LP51. Prix : 75€. Vous vous rappelez peut-être le compte- rendu dithyrambique que nous avions proposé dans le Bulletin Numismatique (BN 175, p. 22) en mai 2018 à l’occa- sion de la publication d’un premier volume consacré aux portraits romains édité par Andreas Pangerl. Aujourd’hui dans les mêmes conditions, le Staat- lische Museum de Münich nous offre un second volume cette fois-ci consacré aux portraits hellénis- tiques. L’ouvrage est présenté d’une manière similaire au pre- mier opus réservé aux monnaies romaines. Mais plusieurs différences notables sont à signaler et à souligner par rapport au livre consacré aux monnaies romaines. Le point le plus important à noter est que les auteurs et l’éditeur ont compris, la nécessité d’une version bilingue (anglais/allemand). Si ce nouveau volume est encore fortement imprégné par la langue de Goethe, plusieurs résumés en anglais parmi les quatorze contributions sont proposés dans la langue de Shakespeare ainsi que l’introduction sous la plume d’A. Pangerl lui-même. Autre nouveauté notable par rapport au volume consacré aux monnaies romaines : tous les revers ou autres côtés de la mon- naie sont regroupés en fin d’ouvrage. Le livre débute par la table des matières (p. V), est suivi par le mot de l’éditeur et photographe A. Pangerl (p. VII), lui- même suivi de la préface de Dietrich Klose, conservateur en chef du musée de Münich (p. IX). L’introduction, comme déjà signalé, est signée de l’éditeur (p. 1-9). Elle est largement illustrée par des photos de qualité irréprochable avec un riche appareil de notes et une bibliographie thématique adaptée, complétée d’un crédit photographique qui se retrouve dans chacune des contributions. L’ouvrage est divisé en deux grandes parties, complétées par de nombreuses annexes. La première partie est constituée par le catalogue (p. 11-196) agrémenté de 511 photos en couleur, légendées, le plus souvent très largement agrandies, bien que l’échelle ne soit pas précisée, ce qui est un peu dommage - remarque que nous avions déjà formulée dans le premier vo- lume. Mais chaque photo est une véritable œuvre d’art digne de figurer dans un musée et n’est jamais présentée de cette manière dans les lieux de conservation et de mémoire collective habituels (les musées). Cette première partie est complétée de nouveau par quatorze synthèses consa- crées aux portraits hellénistiques qui oc- cupent la deuxième partie de l’ouvrage (p. 197-367). Le premier sous la plume d’Harald Schulze, qui nous offre aussi trois contributions complémentaires, s’intéresse au portrait du souverain hel- lénistique (p. 198-205). Il est suivi d’une contribution d’Herta Schwartz consacrée au portrait des monnaies grecques sur les monnaies archaïques et classiques (p. 206-211). Le troisième chapitre de Wilhelm Müseler est réser- vé au développement du portrait dans le monnayage de l’espace gréco-perse (p. 212-229). Nous retrouvons H. Schulze pour une contribution sur les premiers portraits d’Alexandre le Grand (p. 230-245). Tandis que Hans Cristoph Mosch nous propose une syn- thèse sur Alexandre le Grand et Olym- pias sa mère (p. 246-261). Marion Meyer propose une problématique consacrée aux femmes face aux crises au travers des rares bustes monétaires des reines seleucides (p. 262-275). Quant à Julian Wünsch, il nous propose une série monétaire des rois séleucides barbus (p. 276-291). Stephan Lücke, quant à lui, nous illustre la re- présentation des souverains hellénistiques avec des attributs divins (p, 292-313). Dans le même esprit, Kay Ehling s’inté- resse aux bustes hellénistiques avec la dépouille d’éléphant (p. 314-325). Rudolf Känel nous propose à l’étude un petit marbre d’un jeune souverain lagide en costume gréco-égyp- tien (p. 326-337). G. R. F. Assar publie un tétradrachme pour un souverain resté inconnu de l’Histoire, Hippocrate Nicé- phore daté de 232 de l’ère seleucide (soit 81/80 avant J.-C.) (p. 338-343). Harald Schulze s’intéresse ensuite à Mithridate VI du Pont (132-63 avant J.-C.) (p. 344-351) puis ensuite à Juba II et Ptolémée de Maurétanie, son fils (p. 352-355). La dernière synthèse de Christian Gliwitsky (p. 356-367) traite du portrait romain de la fin de la République romaine, typi- quement romain ou d’inspiration hellénistique. Dans les annexes de l’ouvrage, déjà signalées, nous trouvons aux pages 369-402 le revers ou le second côté des 511 mon- naies de la première partie. Nous avons ensuite successive- ment la liste des personnages représentés dans le catalogue selon l’ordre alphabétique (p. 402-403) puis une brève liste bibliographique (p. 404-405) suivie d’un classement succinct des différentes monnaies du catalogue (p. 405-408) et d’une liste des crédits photographiques des images (p. 409). L’ou- vrage se clôt par deux cartes du monde hellénistique tirées d’un atlas allemand de 1912 (p. 410 -412) et d’un cahier publicitaire (15 pages), une pratique devenue de plus en plus courante ces dernières années afin de supporter une partie du coût souvent exorbitant de tels ouvrages. Cet ouvrage est à acquérir le plus rapidement possible. Je vous rappelle que le premier volume sur les monnaies romaines a été très rapidement épuisé et a nécessité un retirage immédiat. Ce nouvel opus d’une grande qualité éditoriale et d’imprime- rie devrait connaître très rapidement un sort identique. Nous attendons avec impatience la publication d’un troisième volet consacré aux monnaies grecques, ou aux monnaies provin- ciales, pourquoi pas aux monnaies byzantines ou aux mon- naies celtiques… autant d’idées qui doivent certainement « trotter » dans la tête d’Andreas Pangerl, photographe et édi- teur des deux premiers volumes. Laurent SCHMITT LE COIN DU LIBRAIRE, PORTRAITS, 400 YEARS OF HELLENISTIC PORTRAITS

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