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Bulletin Numismatique n°199 27 collection, mais la monnaie de 40 francs 1826A proposée par OGN en 2014, provient d’une vente chez Crédit de la Bourse de juin 1997 lot 626 avec un prix de départ de 25 000Fr. Cela démontre bien l’extrême rareté de ces deux pièces. Ateliers rares des frappes en or sous Louis-Philippe I er : 1831 1839 1845 40 francs A - 23 20 francs T - 868 A – 939 Il ne faut pas être sorcier pour se rendre compte que le millé- sime 1839A est rarissime. Quelques résultats de ventes : Maison vente Description monnaie - date Adjugée Cote OGN 40 fr 1839A TTB – 10/2014 45 000 note Maison Palombo 40 fr 1839A PCGS AU53 - 12/2013 32 000 note Note : Très grosse différence de cote entre les catalogues. a- Dans le Franc la cote est de 15 000€ en SPL (MS63) et sachant de façon pratique que l’on double (ou que l’on divise par deux) la cote lorsque l’on change de catégorie, cela équi- vaudrait à dire qu’il faudrait diviser la cote en SPL par 4 pour arriver au TTB, soit 3 750€. b- Dans le Gadoury, la cote est de 20 000€ en TTB. La cote du Gadoury nous semble beaucoup plus logique, sur- tout au vu des résultats. Les deux monnaies proposées sont deux exemplaires diffé- rents et la Maison Palombo signale qu’il existerait trois exem- plaires de cette monnaie, ce qui est possible La 40 francs 1839A existe en flan bruni (proof ) et a été pro- posée en FDC dans une vente de Crédit de la Bourse en juin 1997 lot 643, avec un prix de départ de 50 000Fr. Cette même monnaie provient très probablement de la vente de la collection Farouk de février 1954 lot 533 (parmi un groupe de 12 monnaies) vendu 190$. Dès que l’on voit ces tableaux, on comprend l’extrême rareté de certains ateliers. L’existence de nos jours de monnaies en provenance de ces ateliers tient du miracle, la probabilité d’existence est infime car en toute logique ces exemplaires ne devraient pas exister. De toute évidence, ces monnaies rarissimes n’apparaissent que très rarement sur le marché numismatique et elles se vendent à des prix en rapport avec leur rareté. Dans beaucoup de cas, la qualité n’est pas présente et il faudra se contenter de ce qui existe à moins de renoncer à bon nombre d’ateliers. Quant aux prix réalisés lors de l’apparition aux enchères de certaines raretés, ils n’ont rien d’étonnant, bien au contraire : une monnaie anglaise serait très probablement 3 ou 4 fois plus chère à rareté équivalente ; quant aux Américains, c’est un autre monde que l’on ne peut pas comparer car il y a beau- coup plus de collectionneurs et beaucoup de personnes fortu- nées, ce qui fait qu’un prix à six chiffres n’a pour eux rien d’extraordinaire. Hormis ces ateliers particulièrement rares et à quelques ex- ceptions près, on peut dire que les prix sont assez proches pour le même type et la même valeur faciale indépendam- ment de l’atelier de frappe. Le prix de la monnaie dépendra principalement de la qualité de la pièce et bien évidemment si c’est un atelier pas « courant », c’est un petit plus mais cela ne fera pas augmenter le prix de façon importante. Il y a de toute évidence des monnaies de 20 francs et de 40 francs qui sont rares, bien que la quantité frappée soit un peu plus importante que pour les ateliers que nous venons de voir, mais il est difficile de cerner correctement les millésimes rares et il faut y consacrer beaucoup de temps. Il faut savoir qu’il y a pour les monnaies de 20 francs en or, 97 types et millésimes différents pour Napoléon I er ; 53 pour Louis XVIII ; 21 pour Charles X ; et 47 pour Louis Phi- lippe I er , tandis que pour les 40 francs il y en a 39 pour Napo- léon I er ; 16 pour Louis XVIII ; 8 pour Charles X ; et 12 pour Louis Philippe I er . Depuis quelques années, il y a une demande très forte de la part de collectionneurs étrangers (principalement d’origine asiatique) pour les monnaies en or de 100 francs. Avec quelques chiffres de frappe de l’ordre de 2 000/3 000 pièces pour les monnaies de Napoléon III, on pourrait penser que ces monnaies sont rares, mais en fait elles ont été thésaurisées et de nos jours elles ne sont pas rares, par contre elles sont rares en très très belle qualité et les prix dé- passent très largement les cotes. Pour les 100 francs de Napoléon III au type lauré, aucune monnaie n’a été gradée FDC par NGC ou PCGS pour les années 1863BB, 1865A, 1867A, 1867BB, 1868BB, 1870A, c’est-à-dire six millésimes sur quatorze. Yves BLOT INCIDENCE DE L’ATELIER DE FRAPPE SUR LE PRIX D’UNE MONNAIE

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