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Bulletin Numismatique n°198 18 JETON DES ÉTATS DE BRETAGNE 1756 JETON DES ÉTATS DE BRETAGNE 1681 M a passion pour les jetons des états de Bretagne m’amène à vous faire part d’une trouvaille dont l’intérêt méritera très certainement votre attention. Il s’agit d’un jeton de 1756 mais il n’est malheureusement pas d’époque et sur la tranche (lisse) apparaît le poinçon « Abeille + ARGENT », ce qui indique une frappe entre 1860 et 1879. Joseph Daniel décrit dans son ouvrage, page 53, une refrappe pour cette session de 1756 sous le numéro 104. Cette der- nière avait été relevée pour la première fois par M. Feuardent sous le n°8762 avec une date approximative de 1872, mais celle présentée ici est encore différente : Si le revers est exactement un Daniel n°103 (le jeton « histo- rique » de la session de 1756), l'avers représente un buste de Louis XV inconnu sur un jeton des états de Bretagne et réfé- rencé sous le n° 670 (mention « très rare ») dans l’ouvrage Guéant/Prieur spécialisé dans les bustes royaux. Il faut également préciser une frappe de type « médaille » ainsi qu’un diamètre de 30 mm, le grènetis apparaissant com- plet. Cette refrappe apparaît comme inédite mais afin de vérifier cette assertion les lecteurs sont appelés à vérifier leur collec- tion. Marc MEINIER Les avers, à gauche l'inédit, à droite l'historique Les revers, à gauche l'inédit, à droite l'historique L’inédit entouré des Daniel 103 (g) et 104 (d) J 'ai acquis récemment auprès de « Couton-Veyrac-Ja- mault », commissaire priseur à Nantes, un jeton des états de Bretagne de 1681 qui me semble inconnu. Joseph Daniel, dans son ouvrage de référence, décrit 3 types de jetons pour cette session des états de Bretagne et celui-ci ne correspond à aucun d'eux. Pour l'avers il n'y a pas de doute, buste cuirassé et cravate longue : l'avers est un Daniel n°23. En revanche le revers n'est décrit nulle part, il diffère du n°23 par des palmes différentes ainsi qu'une hermine en plus sur la 3 e ligne du 3 e quart de l'écu. J'ai pu retrouver ce type de revers, unique, sur le catalogue en ligne du musée Dobrée à la date de 1681 qui identifie son jeton comme un Daniel n°24 (buste nu). Le problème est que J. Daniel donne le même revers à ses 2 premiers types de je- tons (23 et 24) ! Le musée Dobrée semble donc posséder un jeton hybride, qui n'est pas un Daniel 24. Ou alors Joseph Daniel s'est-il trom- pé ? Mais j'en doute, les différences sautant aux yeux. Je lance un appel aux collectionneurs pour qu’ils vérifient leur collection afin de constater l’existence d'autres jetons hybrides comme celui-ci. Marc MEINIER